En dialecte bicolano, le terme magayon signifie tout simplement « beau ». Le Mayon demeure le volcan le plus actif de l’archipel avec une éruption tous les 8 à 10 ans et inquiète périodiquement les populations venues vivre sur ses flancs.

Voici la légende de ce volcan.

Il était une fois, dans un lieu nommé Ibalon, vivait une belle jeune fille au nom de Daragang Magayon (L’Adorable). C’était la fille de Makusog (Le Fort), le chef de la tribu. Un jour, alors qu’elle se promenait au bord d’une rivière, elle trébucha et se fit emporté par le courant.
Pangaronon (Le Fier) se précipita dans la rivière et sauva Daragang Magayon de la noyade. Pour le remercier, elle lui demanda ce qu’il souhaitait. La beauté de Daragang Magayon avait tout de suite fasciné Pangaronon, elle aussi était attirée par le jeune homme. Panganoron demanda à Makusog la permission d’épouser Daragang Magayon. Hélas, la loi tribale interdisait tout mariage en dehors du clan. Patuga (L’Eruptif), le prétendant de Daragang Magayon, apprit l’intention de Panganoron et envoya ses hommes kidnapper le père. Il força la jeune femme à le marier sous peine de la mort de son père. Au milieu de la cérémonie du mariage, Panganoron et ses hommes intervinrent. Des combats s’ensuivirent entre les deux tribus. Panganoron blessa mortellement Patuga. Lors du combat, la poitrine de Daragang Magayon fut transpercée par une flèche empoisonnée. Panganoron se précipita à son secours mais un ennemi en profita pour lui trancher la tête. La mort de la jeune fille fut pleurée partout dans le pays. A l’endroit même où elle reposait, une montagne apparut mystérieusement, le volcan Mayon. Le volcan est à ce jour, toujours hantée par les hommes qui étaient amoureux de Daragang Magayon. Quand le Mayon entre en éruption, on raconte que c’est Patuga qui défie Panganoron. Mais quand le Mayon est calme, c’est Panganoron qui embrasse sa belle.

Sources :

Philippines, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard 2019

claudegrandpeyvolcansetglaciers.com

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Professeur d’anglais à la retraite, Claude Grandpey focalise aujourd’hui son attention sur ses deux passions, la volcanologie et la lutte contre le réchauffement climatique. Il est aussi président d’honneur de L’Association Volcanologique Européenne LAVE. Mémoires volcaniques ; Terres de feu, Voyages dans le monde des volcans ; Volcanecdotes ; Glaciers en Péril ; Dans les pas de l’ours sont quelques-uns de ses ouvrages. Volcans et Glaciers est également un blog sur l’actualité volcanique et pédagogique. Claude Grandpey propose également des conférences aussi bien pour promouvoir les connaissances autour de la volcanologie que pour expliquer la problématique du réchauffement climatique.

 

Couleurs automnales de la toundra
Crédit : Claude Grandpey

 

  • Comment passe-t-on de l’anglais à la volcanologie/climatologie, c’est inhabituel comme parcours?

Ce n’est pas si inhabituel que cela quand on songe que l’anglais est la langue scientifique. Elle ne suffit pas toutefois pour s’ouvrir les portes; j’ai la chance de parler couramment italien et assez bien allemand et espagnol, ce qui permet de se faire comprendre et de s’ouvrir des portes dans pas mal d’endroits. J’ai eu aussi l’immense chance de rencontrer Haroun Tazieff avec lequel j’ai gardé des relations relativement étroites jusqu’à sa mort. Il m’a ouvert pas mal de portes, en Italie surtout.

 

  • Quelle est votre mission au sein de LAVE?

Ma mission est de gérer le service Infolave. Je diffuse chaque semaine un bilan de l’activité volcanique dans le monde. La fréquence de diffusion est plus grande quand un volcan entre en éruption.

 

  • Vous avez eu l’occasion de participer à des expéditions scientifiques. Qu’en avez-vous retiré?

J’ai eu effectivement l’occasion de collaborer avec des observatoires comme celui des volcans d’Hawaii ou celui de Yellowstone. Étant prof d’anglais, je ne suis pas un scientifique diplômé, mais ma pratique de l’anglais et de l’italien et une bonne dose de diplomatie (c’est le plus important) m’ont permis de gagner la confiance de plusieurs organismes scientifiques. Il est toujours gratifiant d’être au contact de scientifiques, d’être conseillé dans l’utilisation du matériel. Peut-être le plus important, on a l’autorisation de pénétrer dans des zones autrement interdites.

 

Grand Prismatic à Yellowstone
Crédit : Claude Grandpey

 

Gerbe de lave à Hawaii
Crédit : Clade Grandpey

  • Vos livres sont sur la thématique de la géologie (Glaciers en Péril, Mémoires Volcaniques…) et pourtant votre dernière publication est centrée sur l’ours. Pourquoi ce choix?

J’aime beaucoup l’ours, peut-être parce qu’il correspond un peu à mon tempérament. Et puis, lors de plusieurs voyages en Alaska, j’ai eu l’occasion de l’approcher et de l’observer longuement. Contrairement à certains, je ne me focalise pas à 100% sur les volcans. A mon avis, c’est un grave défaut d’avoir des œillères. Par exemple, en Alaska, on peut observer des volcans comme le Redoubt ou l’Augustine, mais ce serait une erreur de négliger les glaciers, la toundra et toute la faune qui y vit.

 

Ours et saumon en Alaska
Crédit : Claude Grandpey

 

  • Depuis longtemps vous vous battez contre le réchauffement climatique en contribuant à une meilleure information sur ce sujet (et à lutter contre la désinformation). Or, ce thème très présent dans l’actualité n’évolue que très doucement dans les décisions et les actes, est-ce-que ce n’est pas parfois décourageant ?

Je ne le pense pas. En septembre dernier, j’étais au chevet des glaciers alpins qui fondent vite, mais pas aussi vite que les glaciers et la banquise arctiques. Je suis un privilégié d’avoir pu observer ces deux mondes. Mon rôle est de faire savoir ce qui se passe dans les hautes latitudes. Ce n’est qu’à force de répétition que le clou finira par entrer. Je suis Creusois et le Creusois est têtu; je ne lâcherai pas le morceau de sitôt. Et puis, les événements climatiques extrêmes qui se préparent, l’apparition de virus avec le dégel du permafrost, feront vite prendre conscience de la gravité du réchauffement climatique.

  • Envisagez-vous d’écrire un autre livre? Avez-vous des actualités, des conférences etc… ?

Rien de prévu pour le moment et la crise sanitaire avec les librairies fermées, les salons annulés n’encouragent guère dans cette voie. Mais l’inspiration est parfois très rapide chez moi! Je devais faire des conférences dans les prochaines semaines et en 2021, mais je ne suis pas très optimiste. Nous ne sommes pas près de sortir de cette ornière.

 

Découvrez le site internet :

claudegrandpeyvolcansetglaciers

 

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Moaï : ces mystérieuses sculptures sur l’île de Pâques

La grande majorité des Moaï est issue de la carrière des pentes du volcan Rano Raraku. Ce sont près de 200 moaï de toute taille qui ont été sculptés et souvent extrait des flancs du volcan.

Le tuf volcanique est une roche plutôt tendre et relativement légère que les Rapa Nui ont choisi d’exploiter pour la construction de leurs moaï. En effet, les Rapa Nui n’avaient pas d’outils en fer et ne travaillaient la roche qu’à l’aide d’outils fabriqués dans une pierre plus dure, c’est pourquoi ce tuf se prêtait mieux que d’autres roches à la sculpture. Quelques-uns des moaï ont été taillés dans un basalte beaucoup plus dur.

Le Te Tokanga est la carrière de scories rouges d’où ont été extraits les pukao, la coiffe des moaï. Cette roche tendre et rouge reste lourde. Les pukao pèsent entre 9 et 12 tonnes !

Inspiré d’un article de Jacques-Marie Bardintzeff, Michèle et Sylvain Chermette.

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La formation de l’île et ses volcans

L’île de Pâques est une île d’origine volcanique liée à un volcanisme de point chaud. Ces traces de point chaud sont au long de la chaîne sous-marine à l’est de l’île avec les volcans éteints Sala y Gomez, San Ambrosino et San Félix. A l’ouest de l’île, on trouve les volcans les plus récents (sous-marins) : les seamounts Moaï, Pukao, Ahu, Umu et Tupa.

Cette île est en fait constituée de trois ensembles volcaniques principaux :

  • Le Kanau Kau (au sud de l’île), formé il y a 940 000 ans. Son altitude est de 341m, et offre un grand cratère de 1.5km de diamètre qui témoigne d’une phase explosive.
  • Le Poiké s’est formé entre 890 000 et 140 000 ans. C’est un volcan basaltique constitué de nombreuses coulées. Un petit cratère d’explosion est présent au sommet, mais le volcan se démarque aussi par la présence de petits dômes de trachyte sur son flanc nord.
  • Terevaka formé entre 300 000 et 200 000 ans. C’est un volcan bouclier (le point culminant de l’île 507m) aux laves essentiellement basaltiques avec quelques cônes satellites dont certains de matériel pyroclastique.

Inspiré d’un article de Jacques-Marie Bardintzeff, Michèle et Sylvain Chermette.

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Au cours de l’été 2018, l’agence de voyage 80 Jours Voyages découvre l’Arménie avec la participation du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff et le géologue arménien Ghazar Galoyan. L’Arménie est un petit pays situé entre l’Europe et l’Asie et la plaque Eurasie et Arabique.  On y trouve de nombreux volcans dont 41 « sont potentiellement actifs ».

Les massifs volcaniques

Le monts Aragats est un stratovolcan qui se trouve à 4095 de hauteur soit le point culminant du pays. Il est occupé d’une vaste caldeira. Les différentes éruptions sont datées entre 0.48 et 1.53 millions d’années. Gegham Ridge consiste en trois alignements volcaniques parallèles sur une surface de 65 sur 35 km consitutés de nombreux dômes, cônes monogéniques et coulées associées. Dar-Alages est un ensemble de six cônes volcaniques d’altitude modeste (maximum 1637m). Ce nom est ancien et devrait être remplacé par Vayots Dzor. Plus au Sud-Est, les massifs Vardenis (au sud du Lac Sevan) et Syunik révèlent eux aussi des formes volcaniques variées, parfois spectaculaire. Paytasar qui appartient à l’ensemble Karkar dans le massif Syunik est un curieux cône volcanique égueulé. Dans cette même région volcanique on y trouve des sources chaudes légèrement gazeuse et pétrifiante dont la boue aurait des vertus thérapeutiques pour la peau.

Volcans et Civilisations

En Arménie on trouve des pétroglyphes, les pierres levées de Karahunj (site mégalithique de 800 ans), les habitats troglodytes de Khndzoresk (occupés du XIVème siècle jusqu’à 1950) et la ville d’Erevan essentiellement bâtie en tuf volcanique.

L’observatoire de géophysique de Garni

Cet observatoire est en charge de l’étude des séismes de la région du Caucase. Le dernier séisme meurtrier de Spitak de 1998, de magnitude 6.8-6.9 fit entre 25 000 et 30 000 morts.

 

Un voyage en Arménie est reprogrammé pour l’été 2021 avec Patrick Marcel !

ARMÉNIE séjour géologique à la demande

Les volcans du Nicaragua y sont nombreux mais relativement peu élevés. Le plus haut d’entre eux est le San Cristobal qui culmine à 1745 m. Ces volcans sont régulièrement actifs, les derniers en dates sont le Masaya, le Telica et le Momotombo.

La volcanologue Evelyne Pradal est l’auteur de ce nouveau livre destiné au 6-11 ans. Tout savoir sur les volcans est un ouvrage de 47 pages riche en illustrations couleur (photos et/ou dessins) et en petits textes simples parfois drôles pour expliquer les grands notions du volcanisme de façon pédagogiques aux enfants. Evelyne s’appuie sur de nombreux exemples de volcans et éruptions parmi les plus récemment actifs (Agung, Sinabung).

Les jeunes lecteurs sont accompagnés dans leur découverte par Pitoufeu la mascotte de Vulcania.
Le livre se termine par 1 petit quizz de 20 questions pour savoir ce que les petits volcanologues ont retenu.

Le livre est édité chez Fleurus Jeunesse… en librairie vers le 15 septembre

 

 

 

 

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Le site géothermique de Dallol au cœur de la dépression du Danakil en Ethiopie est toujours un endroit surnaturel avec une intense activité géothermique et un paysage à couper le souffle ! Les vasques d’acide et ses couleurs jaune, vert et orange ont fait le succès de ce site ! C’est le deuxième point fort après la découverte de l’Erta Alé sur ce même séjour.

Découvrez notre séjour en Ethiopie sur l’Eta Alé et Dallol

 

Jacques-Marie Bardintzeff a été invité sur Radio Passion  vendredi 18 août de 11 h à 12 h, à suivre en direct sur :

http://www.radiopassion.fr/

ou à la radio en région grenobloise (fréquence FM 90.3 pour la région grenobloise et 105.5 pour la région de La Mure).

Il sera question des volcans du Japon (voir mes blogs des jours précédents) mais aussi de sports et de chansons, dans la convivialité et la bonne humeur.

 

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Jacques-Marie Bardintzeff sera en direct sur France Inter invité par Daniel Fievet dans « le temps d’un bivouac » le 13 Juillet 2016 de 15 à 16 heures.

L’émission sera consacrée à Haroun Tazieff et Jacques-Marie abordera ses différentes rencontres avec le fameux volcanologue.

Le site de Jacques-Marie Bardintzeff et ses actualités.

Découvrez les différents départs avec Jacques-Marie Bardintzeff.