Une éruption a débutée le 8 février 2023 sur le volcan Karangetang sur la petite île de Siau au Nord du Sulawesi. Cette nouvelle phase d’activité d’un des volcans les plus souvent en éruption d’Indonésie était l’occasion pour 80 Voyages d’y retourner d’y retourner et de rapporter quelques images et observations.

En dialecte bicolano, le terme magayon signifie tout simplement « beau ». Le Mayon demeure le volcan le plus actif de l’archipel avec une éruption tous les 8 à 10 ans et inquiète périodiquement les populations venues vivre sur ses flancs.

Voici la légende de ce volcan.

Il était une fois, dans un lieu nommé Ibalon, vivait une belle jeune fille au nom de Daragang Magayon (L’Adorable). C’était la fille de Makusog (Le Fort), le chef de la tribu. Un jour, alors qu’elle se promenait au bord d’une rivière, elle trébucha et se fit emporté par le courant.
Pangaronon (Le Fier) se précipita dans la rivière et sauva Daragang Magayon de la noyade. Pour le remercier, elle lui demanda ce qu’il souhaitait. La beauté de Daragang Magayon avait tout de suite fasciné Pangaronon, elle aussi était attirée par le jeune homme. Panganoron demanda à Makusog la permission d’épouser Daragang Magayon. Hélas, la loi tribale interdisait tout mariage en dehors du clan. Patuga (L’Eruptif), le prétendant de Daragang Magayon, apprit l’intention de Panganoron et envoya ses hommes kidnapper le père. Il força la jeune femme à le marier sous peine de la mort de son père. Au milieu de la cérémonie du mariage, Panganoron et ses hommes intervinrent. Des combats s’ensuivirent entre les deux tribus. Panganoron blessa mortellement Patuga. Lors du combat, la poitrine de Daragang Magayon fut transpercée par une flèche empoisonnée. Panganoron se précipita à son secours mais un ennemi en profita pour lui trancher la tête. La mort de la jeune fille fut pleurée partout dans le pays. A l’endroit même où elle reposait, une montagne apparut mystérieusement, le volcan Mayon. Le volcan est à ce jour, toujours hantée par les hommes qui étaient amoureux de Daragang Magayon. Quand le Mayon entre en éruption, on raconte que c’est Patuga qui défie Panganoron. Mais quand le Mayon est calme, c’est Panganoron qui embrasse sa belle.

Sources :

Philippines, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard 2019

claudegrandpeyvolcansetglaciers.com

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La coulée pyroclastique du Semeru qui s’est produite samedi dernier a fait 15 morts et une soixantaine de blessés dont 16 sont dans un état critique. Une trentaine de personnes sont toujours portées disparues… et des coulées pyroclastiques, plus modestes que celle de samedi dernier, continuent d’être observées et ne facilitent pas les recherches. Enfin, pour finir, 1700 personnes sont déplacées à ce jour.
En plus de ce bilan humain, le plus lourd pour un volcan sur cette année 2021, les dégâts matériels semblent importants. Au regard des photos jointes, au moins un village a été très impacté par la coulée pyroclastique… Je n’ai pas réussi à le localiser précisément, car les noms ne correspondent visiblement pas à ceux sur la carte des risques.
Quoi qu’il en soit, les villages les plus proches du sommet du volcan dans le secteur sud-est se trouvent à environ 9 km du cratère : ils ne sont donc pas dans le périmètre d’exclusion (de 5 km dans ce secteur) et ce, même si la coulée pyroclastique du 1er décembre 2020 avait atteint plus de 10 km !
Or, un des observateurs du volcan avait visiblement parfaitement remarqué que la coulée de lave épaisse commençait à devenir instable dans la pente, dans cette ravine sud-est. Le 1er décembre, il relevait par exemple une coulée pyroclastique d’avalanche de 700 mètres de long. De fait, le risque d’un événement similaire de grande ampleur devenait plus grand… Il est survenu trois jours plus tard.
Cette catastrophe aurait-elle pu être évitée ? Je ne peux répondre à cette question, car le sujet est bien plus complexe que ces quelques éléments factuels. Pour autant, j’espère que cet événement incitera les autorités à améliorer l’étude et la gestion des risques de ce volcan.
Sources : Magma Indonesia, Euronews, BNPB
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

Le Sangeang Api ou Gunung Api se trouve au nord-est de Sumbawa en Indonésie. C’est une île tout en longueur, creusé de péninsules saillantes et irrégulières, bordées de collines escarpées et de criques angulaires, et traversée d’une longue chaîne de volcans aux reliefs arrondis.

Pendant des siècles, Sumbawa a été divisée entre deux peuples : celui parlant le sumbawais, qui s’établit  à l’ouest de l’île en venant de Lombok, et celui parlant le bimanais, qui occupa l’est et la péninsule de Tambora. Leurs dialects respectifs varient considérablement mais l’expansion du bahasa indonesia a rendu la communication plus facile ces vingt dernières années. On estime que les environs de Bima et certaines parties de cette contrée ont été sous le contrôle du royaume de Majapahit. Les royaumes à l’est et à l’ouest étaient avant 1600 probablement animistes. Sumbawa est devenu en 400 ans le plus grand foyer musulman à l’est de Java et au sud de Sulawesi. Les campagnes quant à elle, subsistent des traditions animistes.

Source :

Indonésie, Lonely Planet 3ème édition

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Au cœur d’une caldeira de 134 km, le massif d’Idjen Merapi est formé de trois volcans : le Raung, le Merapi et le Kawah Ijen, le cratère vert, qui culmine à 2 400 m. Ce volcan se dressant au-dessus d’un lac sulfureux de couleur turquoise, est le principal centre d’exploitation de soufre de toute l’Indonésie. Celui-ci sert entre autres, au raffinage du sucre. Sur ses pentes, des hommes qui, pour quelques milliers de roupies parcourent 20 km par jour avec 80 kg de soufre sur le dos. Médiatisé par Nicolas Hulots et les époux Kraft, il est connu par les français.

Sources :

Indonésie, Lonely Planet 3ème édition

Indonésie, Le guide du routard 2005-2006

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Le Soputan est l’un des volcans les plus actifs de l’île de Célèbes en Indonésie. Le volcan appartient à la province de Sulwasi du Nord, une région riche en histoire. Pont naturel jusqu’aux Philippines, elle fut le passage des mouvements migratoires et culturels entre l’Indonésie et le Nord. Les trois grands groupes ethniques du nord de Sulawesi sont les Minahasa, les Gorontalo et les Sangir.

Les Minahasas ne furent jamais dominés par une dynastie, en revanche les Hollandais aux milieu XVII ème siècle ont dominé cette région pendant plus de trois siècles. Malgré des relations souvent peu cordiales avec les Hollandais, et en dépit du fait que la région ne fut entièrement soumise qu’en 1870, les Hollandais et les Minahasa devinrent si proches que le Nord était souvent qualifié de « douzième province des Pays-Bas ». Le christianisme devint une force importante au début des années 1820. Le néerlandais est toujours beaucoup parlé chez les gens d’un certain âge et les familles aisées de cette région.

Source :

Indonésie, Lonely Planet 3ème édition

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L’île volcanique légendaire se trouve à Sumatra Sud en Indonésie. Resté assoupi pendant des siècles, le Krakatau fût à l’origine d’un gigantesque cataclysme en 1883 : l’éruption d’une violence inouïe pulvérisa le massif initial et expulsa des tonnes de matière pour former une caldeira sous-marine de 40 km². En s’y engouffrant, la mer provoqua des tsunamis dont les vagues de plus de 30 m de hauteur dévastèrent les côtes et firent plus de 35 000 victimes.

L’éruption fut entendue jusqu’au Sri Lanka et à Sydney. L’énorme panache de cendres volcaniques projetées dans l’atmosphère engendra des couchers de soleil rougeoyant tout autour de la planète, et ce durant 3 ans.

Entre 1893 et 1910, l’artiste norvégien Edward Munch créa en quatre versions différentes « Le Cri », l’une des peintures les plus célèbres au monde. La peinture représente le visage d’un homme qui se tient la tête, horrifié, avec à l’arrière-plan un ciel où dominent les couleurs jaune et orange.

Le ciel aux teintes orangées sont interprétés comme une métaphore de l’angoisse mentale. En 2004, les astronomes américains émirent l’hypothèse selon laquelle Munch avait peint un ciel fortement coloré par les particules émises par l’éruption volcanique du Krakatoa en 1883.

Mais suite à l’observation de nuages nacrés dans le sud-est de la Norvège, des scientifiques émirent une seconde hypothèse en 2017, selon laquelle Edward Munch s’était inspiré des nuages qui se forment parfois dans des zones froides de haute altitude. Le tableau représenterait des nuages « de nacre » que l’on observe parfois au-dessus de la ville d’Oslo. Selon les chercheurs, une éruption volcanique ne produit pas des nuages en forme de «vague» comme ceux de l’œuvre de Munch. De plus, les couchers de soleil colorés produits par une éruption volcanique sont en général présents pendant plusieurs années après un tel événement, alors que le visage horrifié du tableau de Munch traduit une expérience ponctuelle.

Sources :

Indonésie, Bibliothèque du voyageur Gallimard, 2019

claudegrandpeyvolcansetglaciers.com

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Le mont Ibu est un volcan Indonésien situé sur l’île reculée d’Halmahera. Bien que le volcan produit de belles éruptions stromboliennes qui laissent le voyageur en émerveillement, l’île reste méconnue du grand public. En effet, l’île reste difficile d’accès car son intérieur est densément boisé, et elle n’est pas correctement cartographiée.

Halmahera et les Moluques du Nord regorgent de somptueux paysage sauvage, où la jungle encore intacte abrite quelques tribus. Plusieurs villages de Halmahera ne sont accessibles que par bateau mais le mont Ibu est situé dans la région peuplée du nord.

Source :

itinari.com

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