Sur France Info, Daniel Fievet propose une chronique dédiée aux supervolcans et à leurs éruptions. Quelques minutes tout à fait dignes d’intérêt sur une expérience scientifique visant à mieux comprendre les raisons de ces explosions particulièrement dévastatrices.

Il vous reste encore quelques jours pour boucler votre liste de cadeaux pour les fêtes de fin d’année… Voici quelques idées de dernière minute !

Le supervolcan situé sous le parc du Yellowstone aux Etats-Unis serait beaucoup plus grand que ce que l’on pensait jusqu’alors. Une étude scientifique rapporte en effet que la chambre magmatique serait 2,5 fois plus grande que prévu ! Les dernières données ont été annoncées lors de la rencontre annuelle de la société américaine de géologie.

Un article de Sciences et avenir nous apprend qu’un précieux manuscrit, décrivant les richesses géologiques du parc du Yellowstone avant que celui-ci fut crée, vient d’être cédé à la Montana State University par un particulier.

Notre voyage au Yellowstone, programmé pour Juillet 2014 avec Jacques-Marie Bardintzeff, est l’occasion de rester à l’affût des activités géothermiques du parc. Le blog de Claude Granpey nous apprend que cette année, après 8 ans de calme, le geyser Steamboat s’est enfin réveillé !L’activité du geyser remonte quand même au 31 Juillet 2013, mais étant donné qu’il ne s’était pas manifesté depuis 2005, on peut considérer cette nouvelle comme importante ! Contrairement à d’autres geysers très réguliers ( le Old Faithfull, toujours à Yellowstone, ou le Stròkur, en Islande ), le Steamboat est totalement imprévisible.

Crédit photos : Denis Bécaud

Deux géologues russes ont essayé de comprendre le fonctionnement des geysers en introduisant une caméra très robuste à l’intérieur des conduits de six d’entre eux dans la célèbre Vallée des Geysers au Kamtchatka.

Les vidéos ainsi obtenues, complétées par l’étude des roches autour d’anciens geysers aujourd’hui inactifs, ont révélé que les geysers du Kamtchatka ne sont pas alimentés par l’intermédiaire de conduits longs et étroits, comme on le pensait jusqu’à présent. Au lieu de cela, des pièges à bulles se forment à l’intérieur de l’amas de blocs qui se sont accumulés pendant des glissements de terrain.

La caméra spécialement conçue pour ce travail de recherche était capable de résister à l’eau bouillante et aux violentes explosions de vapeur à l’intérieur d’un geyser. Au cours de trois visites dans la Vallée des Geysers, la caméra a doucement été descendue dans les conduits à l’aide d’un câble en acier ou d’une tige souple afin de filmer les éruptions.

La vidéo disponible ici n’est pas particulièrement esthétique mais apporte quelques images intéressantes et montre des blocs avec des bulles qui s’élèvent lorsque le geyser est en phase de repos, puis des explosions de vapeur pendant les jaillissements.

Peu de temps après que les chercheurs ont commencé leur travail, un important glissement de terrain s’est produit dans la Vallée, de sorte que l’intérieur de certains geysers inactifs est apparu au grand jour, trahissant leur système d’alimentation. Pour qu’un geyser se forme, il faut une source de chaleur d’origine volcanique, une nappe phréatique avec de l’eau en abondance, des espaces dans les roches qui la surmontent pour que l’eau puisse s’échapper, ainsi qu’un système d’emprisonnement des bulles.

L’eau bouillante qui s’élève des profondeurs dans un système hydrothermal contient toujours des bulles de vapeur. En s’élevant, cette eau rencontre un piège à bulles où ces dernières s’accumulent jusqu’au moment où la vapeur trouve assez de force pour déplacer la colonne d’eau qui la surmonte et déclenche l’éruption du geyser.

La vitesse d’accumulation des bulles dans un piège et la géométrie du conduit du geyser affectent le temps qui s’écoule entre les éruptions. Si le piégeage des bulles est lent, le laps de temps entre les jaillissements sera plus long.

Le geyser « Strokur » en Islande présente deux avantages importants par rapport à ceux du Kamtchatka ou de Yellowstone. D’une part, l’Islande n’est qu’à 3h30 d’avion de Paris et d’autre part le geyser jaillit toutes les 5 à 10 min ce qui facilite largement les observations et les photographies !

Peut être que les scientifique russes prêteront leur caméra aux Islandais pour que nous puissions également découvrir l’intérieur du geyser « Strokur », et pourquoi pas de son voisin inactif « Geysir », qui a donné son nom au phénomène géologique !

N’hésitez pas à partir découvrir les geysers d’Islande lors de nos voyages en Islande.

Source: Live Science / Blog de C. Grandpey

 

A l’heure où les énergies renouvelables – la géothermie en particulier – sont de plus en plus d’actualité, on peut lire sur le site Canada.com un article intéressant sur les geysers que l’on rencontre dans les zones de sources chaudes tant convoitées par les adeptes de la géothermie.

L’auteur de l’article rappelle tout d’abord que le « Vieux Fidèle » porte bien son nom et fait le bonheur des touristes à Yellowstone toutes les 50 à 90 minutes. Les horaires de ses jaillissements sont d’ailleurs indiqués dans le lodge du Parc.

A Geysir en Islande, si le Strokkur – la baratte – se manifeste très régulièrement toutes les 5-10 minutes, il n’en va pas de même du Grand Geyser qui est beaucoup moins nerveux. Il lui arrive de connaître de mini éruptions, mais (malheureusement !), lors des grandes occasions, on déverse dans son cratère quelques dizaines de kilos de savon et le geyser expulse eau et vapeur pendant plusieurs minutes avant de retomber dans la léthargie.

Le Lady Knox en Nouvelle Zélande connaît le même manque de virilité. Pour qu’il se manifeste quotidiennement à 10h15, un ranger jette du détergent dans l’orifice et les touristes présents peuvent assister à un jaillissement d’eau et de vapeur (en fait, surtout de vapeur) jusqu’à une vingtaine de mètres de hauteur, bien assis dans un amphithéâtre !

Pourquoi le savon parvient-il à provoquer l’éruption d’un geyser ? Tout simplement parce qu’il a pour effet de réduire la tension de surface de l’eau qui a été portée à haute température à l’intérieur du conduit par la chaleur des profondeurs. Cette tension est due à la force d’attraction des molécules d’eau qui, à température normale, lui donne son aspect liquide. Dans les liquides, ces molécules se caractérisent par leur proximité alors que, pour les gaz, l’espace qui les sépare est plus grand. En conséquence, si l’on parvient à réduire la tension de surface d’un liquide, les molécules d’eau (H2O) se séparent plus facilement les unes des autres de sorte que le liquide devient un gaz. Les molécules des tensioactifs, substances qui comprennent les savons et les détergents, se frayent un chemin entre les molécules d’eau de sorte que l’eau bouillante se transforme instantanément en vapeur. Cette vapeur repousse violemment l’eau qui s’est accumulée dans le conduit et l’éruption du geyser se produit.

Merci à Claude Grandpay pour les éléments de cet article que je vous invite à lire en entier sur blog ici

Contactez nous pour voyager en Islande et observer la ponctualité du Strokkur qui jaillit à 20-25 mètres beaucoup plus souvent que n’importe quel autre geyser au monde !

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