La National Land Survey Of Iceland vient de mettre en ligne 555 photos historiques, prises entre 1900 et 1910 en Islande. Des clichés en noir et blanc témoignant des conditions de vie d’il y a 100 ans, bien différentes de celles d’aujourd’hui ! C’est un formidable voyage dans le temps que nous offre la mise en ligne de ces photos, à découvrir ici.

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Si le moratoire interdisant la chasse commerciale à la baleine a permis de préserver de nombreuses espèces et même d’observer la reconstitution de certaines populations de cétacés, un nouveau danger menace peut-être le plus gras des mammifères marins.

En effet, l’essor de l’aquaculture a presque fait tripler le cours des farines de poissons, principal aliment des élevages. Or cette explosion des cours pourrait rendre rentable une pêche plus importante du krill, principal aliment des baleines à fanons telle que la baleine bleue, la baleine à bosses ou la baleine franche…

Longtemps restés discrets à cause de leur petite taille, ces petits crustacés aux allures de crevettes peuplent dans des quantités astronomiques nos océans arctique et antarctique. Bien que méconnus, les stocks sont estimés entre  400 et 500 millions de tonnes et constituent certainement la dernière grande ressource de la planète. Depuis quelques années, des bateaux ont été équipés pour cette « nouvelle pêche » dont les débouchés sont principalement les farines de poissons pour l’aquaculture, mais aussi les compléments alimentaires humains du fait de leur richesse en acides gras oméga 3.

Dès les années 70, Russes et Japonais s’étaient attaqués à cette ressource, mais les difficultés techniques engendrées par la petite taille de ces crustacés n’ont pas donné une rentabilité satisfaisante. En effet, avec une taille moyenne de 3cm, une pêche impose des filets aux mailles très fines, fragiles et gourmands en énergie ! De plus, le krill est fragile et s’écrase facilement lorsque les filets sont hissés à bord faisant perdre au crustacé son liquide corporel !

Mais aujourd’hui, les progrès techniques permettent de faire face à ces contraintes et certains bâtiments conditionnent déjà plus de 250 tonnes par jour ! Si cette pêche reste encore très marginale, on constate depuis au moins un siècle que la pêche évolue toujours vers des proies de plus en plus petites pour faire face à la raréfaction des grands prédateurs. Mais pêcher de façon incontrôlée les premiers maillons de la chaîne alimentaire pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’équilibre de la chaîne alimentaire et toucher indirectement les grands cétacés.

Seashephard ou Greenpeace arriveront-il à mobiliser l’opinion publique pour préserver les ressources en krill, minuscules crustacés très peu esthétiques, quand bien même cette pêche menacerait indirectement les baleines ? Ainsi la préservation du krill sera peut-être le combat de demain ?

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C’est vers 7 heures du matin le 17 septembre 1957, à un kilomètre de la côte, face au phare, que l’éruption volcanique du Capelinos a fait surface. En réalité, le phénomène sous-marin avait commencé bien plus tôt : plusieurs centaines de tremors avaient été mesurés dans les 2 semaines précédentes.

 Le phénomène éruptif dura plusieurs mois. Fin octobre 1957, l’îlot de cendres et de dépôts volcaniques nommé ilha nova (nouvelle île) disparaît soudainement pour laisser place quelques jours plus tard à un regain d’activité qui donnera naissance à une seconde île… qui  finira très vite submergée à son tour.

 Ce n’est que début novembre qu’une troisième île plus importante fait son apparition. La quantité de cendres projetées forme alors un isthme en rejoignant la côte de Faial.

 Le 16 décembre de la même année, on observe à la surface une éphémère coulée de lave incandescente, mais l’activité explosive sous-marine reste prédominante. En effet, jusqu’en mai 1958, c’est un volcanisme de type surtseyien qui va caractériser cette éruption malgré l’observation de quelques coulées de surface sporadiques.

 Le 12 mai 1958, l’île de Faial est secouée par un violent séisme et malgré quelques manifestations volcaniques sur le volcan principal de l’île, c’est à Capelinos que les conséquences sont les plus importantes : on y voit ainsi apparaître un lac de lave de type hawaïen. Cette manifestation volcanique va être de très courte durée et rapidement remplacée par une forte activité explosive entraînant de fortes retombées de ponces, de bombes et de lapillis et par l’éjection de plus de 1000 mètres cubes de laves basaltiques à une température proche des 1100°C, modifiant à jamais le paysage de l’ouest de l’île.

 Capelinos est l’une des éruptions surtseyennes, née d’une activité sous-marine évoluant vers une éruption aérienne qui a pu être observée en continu et étudiée par les scientifiques.

 Malgré le violent séisme, aucune victime n’a été déplorée : le village de pêcheurs a été rapidement évacué. Toutefois, effrayés par ce phénomène peu connu, des milliers d’habitants de l’île ont fuit vers les Etats-Unis à la recherche d’une vie meilleure…

 Ces dernières années, l’océan a commencé son travail d’érosion des roches les plus fragiles alors que parallèlement, la vie sous marine et terrestre commence à prendre possession de ces nouvelles terres. Le phare, qui domine cette nouvelle presqu’île, a perdu son utilité première. Aujourd’hui partiellement enseveli, il a récemment été restauré et aménagé en centre d’interprétation volcanique, et accueille les visiteurs en détaillant l’histoire de cette éruption volcanique peu commune.

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Le volcanologue et professeur des universités Jacques-Marie Bardintzeff a écrit de nombreux livres et articles scientifiques, en tant que spécialiste des risques naturels dans le monde. Mais il se consacre également aux livres pour enfants, dont le dernier, « Le volcan se réveille », vient de sortir aux éditions du Pommier. Le livre est illustré par Amélie Dufour, diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2002, et raconte l’histoire de Jacky, Michèle et Litchi, qui, invités par leur cousin qui vit en Afrique près de la montagne soufrée, vont assister à son éruption… le volcanisme expliqué aux enfants, c’est le but de cet ouvrage de la collection des mini-pommes.

« Le volcan se réveille »
Livre pour enfants
De Jacques-Marie Bardintzeff, illustrations Amélie Dufour
Le Pommier, 48 pages, 14,90 €

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C’est un petit pays dont on entend de plus en plus parler et où de plus en plus de français se rendent : c’est officiel, l’ Islande fait désormais partie des destinations phares des touristes hexagonaux, avec une augmentation de 16% depuis le début de l’année. Eté comme hiver, le pays attire toujours plus de visiteurs : mais comment donc expliquer un tel engouement ?

A 80 jours voyages, nous ne sommes pas vraiment étonnés. Amoureux de cette terre volcanique, nous savons parfaitement l’effet qu’elle procure à quiconque y met les pieds. On peut essayer d’expliquer ce qu’on ressent dans la nature islandaise, mais les mots sont impuissants à traduire les sentiments de chacun. L’ Islande, c’est avant tout une nature intacte et profondément respectée par ses habitants. Ici, on sait que c’est elle qui décide : la terre tremble, le pays s’écarte, les volcans explosent et le vent souffle violemment. L’homme y est humble, conscient de sa petite taille face à la force de la nature, mais capable de profiter de tous les bienfaits qu’elle procure : la géothermie y est largement exploitée, les piscines d’eau chaude, naturelles ou pas, font partie intégrante du décor et de la culture du pays, les sentiers de randonnées sont balisés et les refuges confortables. L’été, le visiteur peut profiter des journées sans fin et l’hiver, admirer les aurores boréales.

A une époque où tout va toujours plus vite, où l’on parle de plus en plus de la difficulté de chacun de se déconnecter de ses appareils électroniques, alors que l’on est habitué à être joignable en toute circonstance, l’ Islande appartient à ces detsinations nature qui ont le vent en poupe, car elles permettent à chacun de se retrouver avec soi-même, et de renouer le lien avec une nature oubliée.

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Tout a commencé en 1988 quand un agriculteur péruvien a découvert des mâchoires complètes et des vertèbres fossilisées. Trouvaille qu’il a donnée à un collectionneur, qui l’a lui-même transmis des années plus tard au Musée d’histoire naturelle de Floride. Les spécialistes se sont penchés sur les fossiles et ont conclu qu’ils appartenaient à une nouvelle espèce de requin, qu’ils ont baptisée Carcharodon hubbelli, en hommage au collectionneur. Egalement appelé « grand requin blanc de Hubbell », il serait apparenté à d’anciennes formes de squales de la lignée du requin mako. Si l’on en croit les auteurs d’une étude parue dans Paleontology, Carcharodon hubbelli serait un ancêtre du grand blanc, lui-même issu du groupe des requins-taupe ( groupe dont fait partie le requin mako ).

Découvrez nos séjours plongée aux Açores, à la rencontre du requin bleu !

Jacques-Marie Bardintzeff interviendra auprès du public et des scolaires les 28, 29 et 30 novembre dans le cadre de l’événement « Volcans en 47 » organisé par l’Apel (Association des parents d’élèves de l’enseignement libre).

En dehors des interventions pédagogiques destinées aux scolaires, Jacques-Marie Bardintzeff donnera plusieurs conférences publiques :

Mercredi 28 novembre 2012 :

– 14h – 15h30 : Séance de dédicace à la librairie Martin Delbert à Agen

– 16h – 17h45 : Conférence publique « Les risques volcaniques »
Amphi n°1 de l’ENAP à Agen
Entrée gratuite – Livres vendus sur place et dédicace

– 18h15 – 19h15 : Conférence publique « Vocation volcanologue »
Salle des illustres de la Mairie d’Agen
Entrée gratuite – Livres vendus sur place et dédicace

– 20h30 – 22h : Conférence publique « Volcans, séismes et tsunamis : la Terre en colère »
Salle Caisse régionale du Crédit Agricole – 4, rue Pierre Mendès France à Agen
Entrée gratuite – Livres vendus sur place et dédicace

 

Jeudi 29 novembre 2012 :

– 18h30 – 20h30 : Conférence publique « Les volcans et les sociétés humaines »
Institution Ste Catherine – 2 Chemin de Velours à Villeneuve / Lot
Entrée gratuite – Livres vendus sur place et dédicace

Le programme complet de ces journées peut être consulté ici

Retrouvez Jacques-Marie Bardintzeff à l’Île de Pâques du 23/02 au 05/03/2013 avec 80 Jours Voyages.

À l’occasion du 16è Festival de la photo nature de Montier en Der, le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff animera une conférence qui sera retransmise en direct sur DailyMotion.

Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue de renom, collabore avec 80 jours voyages en accompagnant des groupes sur certaines destinations. Professeur à l’université de Cergy-Pontoise et à l’université Paris-Sud – Orsay, docteur d’État, c’est un spécialiste des dynamismes éruptifs et des risques naturels. Il a expertisé un très grand nombre de volcans actifs tout autour du globe et on lui doit déjà plus de trois cents publications et communications dans le domaine de la recherche. C’est en passionné qu’il accompagne nos groupes et fait découvrir à chacun d’entre nous tous les secrets et les mécanismes des volcans. À ses côtés, un voyage en terre volcanique prend une autre allure : l’information scientifique permet de voir les choses avec un autre regard et de mieux comprendre les phénomènes volcaniques.

En 2013, Jacques-Marie Bardintzeff accompagnera le voyage à l’île de Pâques ( départ confirmé du 24 février au 04 mars ).

80 Jours Voyages s’associe aux propos de Claude Grandpey, repris ci-dessous, dénonçant la condamnation de 7 scientifiques pour n’avoir pas prévu l’imminence du séisme meurtrier de L’Aquila le 6 avril 2009. (blog de Claude Grandpey ici)

« Sept scientifiques membres de la commission gouvernementale «Grands risques» au moment du séisme meurtrier de L’Aquila le 6 avril 2009 ont été condamnés lundi à six ans de prison en première instance par le tribunal pénal du chef-lieu des Abruzzes. Il s’agit  de Franco Barberi, Enzo Boschi, Giulio Selvaggi, Gian Michele Calvi, Claudio Eva, Mauro Dolce et Bernardo De Bernardinis.

Cette lourde condamnation est assortie d’une interdiction d’exercer des responsabilités dans la fonction publique pendant un an et une obligation de verser plusieurs centaines de milliers d’euros d’indemnités aux familles des victimes.

Il est reproché aux sept scientifiques de n’avoir pas prévu ni prévenu les populations et les autorités locales de l’imminence d’un tremblement de terre, lors d’une réunion qu’ils avaient tenu à L’Aquila le 31 mars 2009, six jours avant la catastrophe.

Pour l’avocate représentant onze parties civiles dont quatre étudiants blessés dans l’effondrement de leur foyer, cette condamnation «permettra à l’avenir de faire en sorte que les scientifiques prêtent davantage attention aux signes avant-coureurs d’une catastrophe quand ils émettent des avis».

Pour sa part, l’avocat représentant le gouvernement italien a demandé au tribunal de prononcer un non-lieu, partant du principe que les sept scientifiques «ne sont coupables de rien», les séismes, par nature, «n’étant pas prévisibles». Cette position est soutenue par un grand nombre de milieux scientifiques en Italie comme à l’étranger.

Les avocats des scientifiques incriminés ont indiqué qu’ils allaient faire appel. Dans la mesure où les condamnations ne sont pas définitives en Italie tant qu’il n’y a pas eu au moins un niveau d’appel, les scientifiques n’iront probablement pas en prison dans l’immédiat.

Comme beaucoup, je suis personnellement scandalisé par cette décision de justice. Comme je  ne cesse de le répéter, nous ne savons guère prévoir les éruptions volcaniques et encore moins les séismes. Certes, la région de L’Aquila fait partie des zones sensibles de l’Italie mais bien malin serait celui capable de prévoir l’intensité d’un séisme et son pouvoir de destruction.

La décision de juges italiens est extrêmement grave ! Cela signifie qu’à l’avenir, la communauté scientifique pourra être tenue responsable des pertes humaines et matérielles lors d’un séisme ou d’une éruption volcanique. Comment réagira la justice si une coulée de lave de l’Etna ensevelit Zafferana Etnea, comme cela a failli se produire pendant l’éruption de 1991-94 ?  Il est assez surprenant de constater que ce verdict intervient au moment où l’INGV de Catane est menacé par des suppressions de postes !

Quand je vois les noms des scientifiques incriminés, je suis vraiment triste. J’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises Franco Barberi et je puis vous assurer que cet homme est d’une grande honnêteté scientifique et d’une grande compétence sur le terrain volcanique. Il ne mérite vraiment pas d’être traîné dans la boue. Je tiens à lui apporter publiquement mon soutien, ainsi qu’à ses collègues. »

C. Grandpey

Tout le monde a déjà entendu parler des aurores boréales… oui, mais dans le fond, qu’est-ce que c’est ? L’aurore polaire ( boréale pour celle qu’on observe dans l’hémisphère nord, australe pour celle de l’hémisphère sud ) est un phénomène physique : c’est le résultat de la collision entre les particules rapides de la magnétosphère et les atomes et ions de la ionosphère. Lors des éruption solaires, des particules, principalement des électrons, sont propulsées en direction de la terre et de sa magnétosphère. Elles se dirigent vers les pôles et leur collision avec l’atmosphère crée ces phénomènes lumineux exceptionnels. Les aurores peuvent durer plusieurs minutes, et sont soit rouges, soit jaune-vert. Il y en a tout le temps, mais pour les voir, il faut que toutes les conditions soient réunies : un ciel noir, clair et dégagé, sans pollution lumineuse. L’hiver est donc la période idéale pour les observer, mais il est également possible d’apercevoir une aurore lors d’une nuit d’été dégagée !

Découvrez nos voyages d’observation des aurores boréales.