Envie de regarder des vidéos pédagogiques sur les volcans ? Lire des articles sur la géologie ou tout simplement de voyager en regardant des photos de nature et de volcan ? Retrouvez 80 Jours Voyages sur les Réseaux Sociaux ! Depuis plus d’un an, Mélanie fait partie de l’équipe 80 Jours Voyages et a pour mission, entre autres, d’animer les réseaux sociaux. Plus de 15 vidéos ont été mises en ligne sur la page Youtube. L’agence de voyage vous propose de regarder des vidéos pédagogiques présentées par le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff. Partez au Kazakhstan, en Arménie et dernièrement en Italie afin d’en savoir plus sur ses trésors naturels. 80 Jours Voyages vous propose également de voyager en observant sur 10 ans le volcan bouclier l’Erta Ale en Ethiopie ou voir quelques merveilles géologiques au Chili. Chaque semaine, retrouvez-nous sur Facebook pour avoir en exclusivité des interviews, des actualités, les chroniques de Philippe Thiran et des articles sur la géologie, la volcanologie et la géographie. Vous pouvez également observer la faune, la flore et des trésors géologiques et volcanologiques dans les plus de 100 photos partagées sur Instagram cette année. 80 Jours Voyages continue à faire vivre son compte Twitter et vient d’ouvrir un compte LinkedIn et TikTok !
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L’Arménie est le pays des tremblements de terre détruisant régulièrement entre autre des églises. Tremblements de terre et volcans sont deux choses qui vont souvent ensemble. Il en résulte que le pays est couvert de pierres volcaniques : basalte, andésite, obsidienne et tuf. Dans le sud de l’Arménie, dans la région volcanique Syunik, se trouve le cône du Nazeli qui culmine à 3 150m et qui a émis une importante coulée de lave. La coulée est récente, cela signifie que la région est potentiellement active. Des pétroglyphes (pierres gravées) non loin du cône ont été retrouvées. Les gravures représentent peut être une éruption volcanique datant de plus de 4000 ans. Sources : Voyage géologique en Arménie avec Jacques-Marie Bardintzeff Les guides peuples du monde, Arménie de Patrick Kaplanian, 2016 https://www.youtube.com/watch?v=jSb5scCrkQY&t=1s https://www.youtube.com/watch?v=vEV0Bg4h9lQ&t=26s Découvrez nos voyages en Arménie
L’Arménie est le pays des tremblements de terre détruisant régulièrement entre autre des églises. Tremblements de terre et volcans sont deux choses qui vont souvent ensemble. Il en résulte que le pays est couvert de pierres volcaniques : basalte, andésite, obsidienne et tuf.
Dans le sud de l’Arménie, dans la région volcanique Syunik, se trouve le cône du Nazeli qui culmine à 3 150m et qui a émis une importante coulée de lave. La coulée est récente, cela signifie que la région est potentiellement active. Des pétroglyphes (pierres gravées) non loin du cône ont été retrouvées. Les gravures représentent peut être une éruption volcanique datant de plus de 4000 ans.
Un article de P. Thiran Avant-Propos L’objet de cette chronique est de jeter un peu de lumière sur l’origine du nom attribué à chaque minéral. On peut, en effet, s’interroger à la lecture du nom du minéral aux fines aiguilles vertes transparentes, représenté ci-dessus : la Cuprosklodowskite, une terminologie plutôt réservée à une dictée de Bernard Pivot ou à un exercice d’élocution. Les noms originaire de l'Antiquité Certaines dénominations remontent à l’Antiquité, comme le Cinabre, minerai de mercure, auquel le philosophe grec Théophraste, au 3° siècle avant notre ère donna le nom de Kinnabaris. (note 1). Le naturaliste romain, Pline l’Ancien, donna le nom de Galena au minerai de plomb, lequel se nomme actuellement Galène, sulfure de plomb. Ultérieurement, le nom des minéraux découverts fut attribué pour toutes sortes de raisons, allant du patois de mineurs au patronyme d’une personnalité en rapport ou non avec la minéralogie. L'I.M.A. Heureusement, pour mettre de l’ordre dans cette nomenclature hétéroclite, fut créé en 1958 une institution internationale: l’International Minéral Association - I.M.A. Sa mission est de revoir chaque dénomination, la modifier au besoin dans un but de cohérence, vérifier si le minéral est bien distinct des autres, attribuer un nom aux nouveaux soit découverts soit exhumés des caves d’un musée par exemple, retirer un nom erroné ou qui fait double emploi... Ainsi, dans un souci de spécificité, toutes les terminaisons par le suffixe - ine - ont été remplacées par le suffixe - ite - afin d’indiquer clairement qu’il s’agit bien d’un minéral, ce suffixe provenant du grec - lithos - qui signifie - pierre. Il s’ensuit que le total des minéraux reconnus par l’IMA varie régulièrement. Au 1 mars 2021, le nombre publié est de 5688 unités. Pour y voir plus clair, certains spécialistes ont imaginé de trier les étymologies par catégorie.
Un article de P. Thiran
Avant-Propos
L’objet de cette chronique est de jeter un peu de lumière sur l’origine du nom attribué à chaque minéral.
On peut, en effet, s’interroger à la lecture du nom du minéral aux fines aiguilles vertes transparentes, représenté ci-dessus : la Cuprosklodowskite, une terminologie plutôt réservée à une dictée de Bernard Pivot ou à un exercice d’élocution.
Les noms originaire de l’Antiquité
Certaines dénominations remontent à l’Antiquité, comme le Cinabre, minerai de mercure, auquel le philosophe grec Théophraste, au 3° siècle avant notre ère donna le nom de Kinnabaris. (note 1). Le naturaliste romain, Pline l’Ancien, donna le nom de Galena au minerai de plomb, lequel se nomme actuellement Galène, sulfure de plomb. Ultérieurement, le nom des minéraux découverts fut attribué pour toutes sortes de raisons, allant du patois de mineurs au patronyme d’une personnalité en rapport ou non avec la minéralogie.
L’I.M.A.
Heureusement, pour mettre de l’ordre dans cette nomenclature hétéroclite, fut créé en 1958 une institution internationale: l’International Minéral Association – I.M.A.
Sa mission est de revoir chaque dénomination, la modifier au besoin dans un but de cohérence, vérifier si le minéral est bien distinct des autres, attribuer un nom aux nouveaux soit découverts soit exhumés des caves d’un musée par exemple, retirer un nom erroné ou qui fait double emploi…
Ainsi, dans un souci de spécificité, toutes les terminaisons par le suffixe – ine – ont été remplacées par le suffixe – ite – afin d’indiquer clairement qu’il s’agit bien d’un minéral, ce suffixe provenant du grec – lithos – qui signifie – pierre.
Il s’ensuit que le total des minéraux reconnus par l’IMA varie régulièrement. Au 1 mars 2021, le nombre publié est de 5688 unités.
Pour y voir plus clair, certains spécialistes ont imaginé de trier les étymologies par catégorie.
Quelques exemples
Ce qui suit, donne un aperçu de ces travaux, en commençant, par exemple, par l’étymologie de quelques minéraux connus: le quartz, la calcite, le gypse, la fluorite, et la baryte.
– le Quartz provient de l’allemand quars , probable contraction d’un ancien terme de mineurs germaniques au 16° siècle: querertz .
– la Calcite, du latin calx, chaux, attribué en 1845 par Karl Haidinger minéralogiste autrichien,
– le Gypse, du latin gypsum signifiant plâtre,
– la Fluorite, du latin fluere, s’écouler, par allusion à son utilisation comme fondant en métallurgie, attribué en 1797 par le naturaliste italien Carlo Napione,
– la Baryte, du grec barus, lourd, par allusion à sa forte densité, attribuée en 1800 par Ludwig Karsten, minéralogiste allemand.
Calcite miel, Mont-Marchienne, Belgique, collection et photo de Philippe Thiran
Gypse aciculaire, Lublin, Pologne, coll. et photo de Philippe Thiran
Cristaux de Fluorine, Otavi, Namibie, coll. et photo de Philippe Thiran
Quelques noms éponymes de lieux situés en France et en Belgique
– l’Autunite (phosphate d’uranium), de la ville d’Autun (Saône et Loire), minéral radioactif et très fluorescent de couleur verte sous lumière U.V. Il fut exploité en plusieurs endroits de France, comme matière première des centrales nucléaires françaises,
– la Bauxite (oxyde d’aluminium), des Baux de Provence (Bouches du Rhône), source principale d’aluminium,
– la Montmorillonite, silicate complexe, important constituant des sols, de la ville de Montmorillon (Vienne),
– la Trimounsite, (silicate de titane), de la carrière de talc de Trimouns, la plus grande du monde, située à 1800 m au-dessus du village de Luzerac dans l’Ariège (Pyrénées).
Eclairage naturel, Autunite, St.Priest-la-Prugne, Loire, France, coll. et photo de Philippe Thiran
Eclairage fluorescent Autunite, St.Priest-la-Prugne, Loire, France, coll. et photo de Philippe Thiran
– l’Ardennite (silicate complexe), découverte à Salmchâteau dans les Ardennes belges,
– l’Ottrélite (alumino-silicate), du village de Ottré (Vielsalm) dans la province de Luxembourg, Belgique,
– la Kolwézite, (carbonate de cuivre et de cobalt) de la localité minière de Kolwési, province du Katanga, R.D.Congo.
Kolwésite fibro-radiée (verte) sur Calcite-cobaltifère (rose), coll. et photo de Philippe Thiran
Quelques noms en rapport avec la personne qui a découvert ou analysé la première ou en l’honneur d’une personnalité
– la Becquerelite, hydroxyde d’uranium, dédié au chimiste et physicien français Henri Becquerel, qui découvrit par hasard la radioactivité,
(note 2)
– la Cuprosklodowskite, silicate d’uranium, dédié à Marie Curie, polonaise née Maria Sklodowska, qui découvrit le Radium et l’appliqua à la médecine. Elle fut aussi la première femme à recevoir le Prix Nobel en 1911,
– la Curite, hydroxyde d’uranium, dédié à Pierre Curie, physicien français, époux de Maria Sklodowska, pionnier en radioactivité avec son épouse,
– la Carnotite, vanadate d’uranium, dédié à Marie-Adolphe Carnot, chimiste français, auteur du Traité d’analyses des substances minérales en 1904,
– l’Haüyne, silicate complexe de roches volcaniques, dédié à René-Just Haüy, célèbre scientifique français du 18° siècle, considéré comme le père de la cristallographie,
– la Lacroixite, phosphate anhydre, dédié à Alfred Lacroix, minéralogiste français du 19° siècle, célèbre pour son traité sur la Minéralogie de France et de ses colonies, paru à la fin du siècle.
Cuprosklodowskite – Kolwézi – Katanga – RDC, coll. et photo de Pierre Louis
Cristaux d’Haûyne sur Syénite, Laacher See, Eifel, coll. et photo de Philippe Thiran
– la Buttgenbachite, nitrate de chlore, dédié à Henri Buttgenbach, éminent professeur de minéralogie à l’université de Liège, qui publia en 1947 un ouvrage de référence les Minéraux de Belgique et du Congo Belge,
– la Cornétite, phosphate de cuivre, dédié au géologue belge Jules Cornet, qui s’illustra en découvrant à la fin du 19° siècle, l’immense richesse minérale du Haut-Katanga de la R.D.C. (note 3)
– la Césarolite, hydroxyde de plomb, dédié à Guiseppe Césaro, professeur à l’université de Liège au début du 20°siècle, qui s’illustra par des recherches et des descriptions de la cristallisation de centaines de minéraux, (note 4)
– la Deliensite, sulfate d’uranium, dédié en 1997 à Michel Deliens, docteur en minéralogie à l’Institut des Sciences Naturelles de Belgique, qui s’illustra par de nombreuses publications dont le recensement de 176 minéraux secondaires de l’uranium en 1993,
– la Vandenbrandéite, hydroxyde d’uranium, dédié en 1932 au géologue belge Pierre Van den Brand, qui mit en évidence les gisements de transition entre les uranifères et les cupro-cobaltifères comme le gisement de Kalongwe, région de Kolwézi, Katanga, R.D.C.
Cornétite fibro-radiée, R.D.C, coll. et photo de Pierre Louis
– la Valentinite, oxyde d’antimoine, dédié à Basil Valentin, alchimiste allemand du 16° siècle, qui découvrit les propriétés de l’antimoine.
Notes
Note 1: Ce minerai, sulfure de mercure, s’exploitait alors dans la région minière du Laurion, au sud d’Athènes, dont les ressources minérales en argent, cuivre et plomb, contribuèrent, à la puissance d’Athènes durant la période Classique de l’Antiquité (5° siècle BC).
Note 2: Becquerel rangea dans un tiroir des plaques photographiques et des sels d’uranium pour des recherches sur la fluorescence. Quand il voulut réutiliser ses plaques, il découvrit qu’elles étaient devenues inutilisables car impressionnées et, ce, à l’abri de la lumière. Il s’agissait d’un nouveau rayonnement: la radioactivité.
Note 3: Pour ce relevé, Jules Cornet était seulement armé d’un bloc-notes et d’une paire de jumelles. Il observa qu’aux endroits où les locaux exploitaient du minerai de cuivre, la végétation avait complètement disparu. Il rechercha alors des points hauts et de là repéra les endroits dénudés qu’il supposa recouvrir des gisements de cuivre. Ce fut bien le cas.
Note 4: Extrait du cours de cristallographie de G. Cesaro de 1902 tel qu’utilisé par ses étudiants.
Extrait du cours de cristallographie de G. Cesaro de 1902
Sources bibliographiques :
– La grande Encyclopédie des Minéraux, Pierre Bariand, Grund, 1987,
– Minerals with a French Connection, Fr. Fontain et R. Martin, Association Minéralogique du Canada,2017,
– Les minéraux de Belgique, F. Attert, M.Deliens, A.Fransolet et E.Van Der Meersche, Institut des Sciences Naturelles de Belgique, 2002,
– Minéraux, le guide des passionnés, J.Lebocey, Edition du Piat, 2019,
– List of all Minerals recognized by I.M.A., site Web <www.ima-mineralogy.org>, mars 2021,
– Data base de Mindat, site Web <www.mindat.org>, mars 2021,
– Liste I.M.A. des Minéraux de Belgique 2018, J.Lapaire, contributeur I.M.A.
La minéralogie comme la volcanologie sont des sciences qui évoluent avec le temps au fur et à mesure de l’avancée de la recherche et des connaissances. Ce qui est vrai à un instant T peut être remis en cause le lendemain.
Philippe Thiran, l’auteur de ce post, se tient à disposition de ceux qui voudraient échanger à propos des notions géologiques présentées. Vous pouvez nous contacter pour avoir ses coordonnées personnelles.
L’Aragat ou le « Trône d’Ara » est le point culminant de l’Arménie. Une légende raconte que les montagnes arméniennes étaient d'immenses et robustes frères, qui, chaque matin à l’aube, se réveillaient et enfilaient leur ceinture avant de se saluer. C'est ainsi qu'ils vécurent pendant de nombreuses années. Mais ils prirent de l'âge et commencèrent à se réveiller de plus en plus tard. Un jour après leur réveil, ils oublièrent tout simplement de porter leur ceinture et se saluèrent sans que cela n'ait été un "rituel". Cela provoqua la colère de Dieu, qui les punirent en transformant les frères en montagnes, leurs ceintures en champs verts et leurs larmes en sources cristallines. Les montagnes sont l'Aragats, les monts Ararat, Sebelan et Sipan. Une autre légende raconte que le mont Aragats et le mont Masis (le même mont Ararat) étaient deux sœurs aimantes. Mais un jour, elles commencèrent à se disputer pour savoir laquelle des deux était la meilleure, la plus haute et la plus belle. Le Mont Maruta chercha à réconcilier les deux soeurs, mais voyant à quel point ses efforts étaient inutiles, il décida de leur jeter une malédiction pour qu'elles soient séparées et ne se retrouvent plus jamais. Masis décida de maudire Aragats pour qu'elle soit remplie de tristesse et de larmes toute l'année. Aragats maudit également Masis, afin que personne au monde ne puisse jamais en escalader le sommet. Leurs malédictions se réalisèrent, les larmes d'Aragats formèrent un lac sur ses pentes et Masis fut abandonnée. Sources: traveltoarmenia.am armgeo.am Découvrez nos vidéos en Arménie avec Jacques-Marie Bardintzeff : https://www.youtube.com/watch?v=jSb5scCrkQY https://www.youtube.com/watch?v=vEV0Bg4h9lQ Découvrez nos voyages en Arménie
L’Aragat ou le « Trône d’Ara » est le point culminant de l’Arménie.
Une légende raconte que les montagnes arméniennes étaient d’immenses et robustes frères, qui, chaque matin à l’aube, se réveillaient et enfilaient leur ceinture avant de se saluer. C’est ainsi qu’ils vécurent pendant de nombreuses années. Mais ils prirent de l’âge et commencèrent à se réveiller de plus en plus tard. Un jour après leur réveil, ils oublièrent tout simplement de porter leur ceinture et se saluèrent sans que cela n’ait été un « rituel ». Cela provoqua la colère de Dieu, qui les punirent en transformant les frères en montagnes, leurs ceintures en champs verts et leurs larmes en sources cristallines. Les montagnes sont l’Aragats, les monts Ararat, Sebelan et Sipan.
Une autre légende raconte que le mont Aragats et le mont Masis (le même mont Ararat) étaient deux sœurs aimantes. Mais un jour, elles commencèrent à se disputer pour savoir laquelle des deux était la meilleure, la plus haute et la plus belle. Le Mont Maruta chercha à réconcilier les deux soeurs, mais voyant à quel point ses efforts étaient inutiles, il décida de leur jeter une malédiction pour qu’elles soient séparées et ne se retrouvent plus jamais. Masis décida de maudire Aragats pour qu’elle soit remplie de tristesse et de larmes toute l’année. Aragats maudit également Masis, afin que personne au monde ne puisse jamais en escalader le sommet. Leurs malédictions se réalisèrent, les larmes d’Aragats formèrent un lac sur ses pentes et Masis fut abandonnée.
Earth of Fire est un blog dédié aux volcans. Bernard Duyck est la personne derrière ce blog. Actualité volcanique, articles scientifiques, récits et photos de voyage, il y a de quoi ravir les passionnés de volcanologie ! Dites-nous en un peu plus sur vous ? Comment vous est venu cette passion pour les volcans? En plus de ma profession de pharmacien d'officine, le besoin de compenser côté nature m'a fait intéresser à l'ornithologie tout d'abord. Le développement des premiers reportages sur les volcans d'Haroun Tazieff, puis les films de Maurice et Katia Krafft, dont son expérience en canot pneumatique sur le lac acide du Kawah Ijen, m'ont inoculé le virus et l'envie de vivre ces moments sur le terrain. J'ai pu descendre dans le cratère de l'Ijen lors d'un périple en Indonésie en 2001 ... et depuis, l'odeur du soufre m'a emmené sur bien d'autres volcans. Votre blog affiche 6289 articles, c'est impressionnant ! Maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence? Il faut relativiser: je diviserai déjà le chiffre par deux, puisqu'il y a une traduction des articles en anglais, et cela se répartit sur onze années. Le travail de récolte des nouvelles et la rédaction des articles quotidiens me prend deux à trois heures, auxquelles s'ajoutent le temps consacré à la lecture des articles scientifiques et livres sur la volcanologie. J'ai une liste d'observatoires volcanologiques et d'instituts qui me permettent d'accéder à leur suivi quotidien d'une part, et un réseau d'amis qui m'alertent de l'activité des volcans proches de chez eux et m'envoient leurs photos; les réseaux sociaux viennent compléter mes sources. Comment passe-t-on de passionné de volcans à bloggeur? D'une part, je n'étais pas satisfait par l'information existante, uniquement textuelle, et d'autre part, un
Earth of Fire est un blog dédié aux volcans. Bernard Duyck est la personne derrière ce blog. Actualité volcanique, articles scientifiques, récits et photos de voyage, il y a de quoi ravir les passionnés de volcanologie !
Dites-nous en un peu plus sur vous ? Comment vous est venu cette passion pour les volcans?
En plus de ma profession de pharmacien d’officine, le besoin de compenser côté nature m’a fait intéresser à l’ornithologie tout d’abord. Le développement des premiers reportages sur les volcans d’Haroun Tazieff, puis les films de Maurice et Katia Krafft, dont son expérience en canot pneumatique sur le lac acide du Kawah Ijen, m’ont inoculé le virus et l’envie de vivre ces moments sur le terrain. J’ai pu descendre dans le cratère de l’Ijen lors d’un périple en Indonésie en 2001 … et depuis, l’odeur du soufre m’a emmené sur bien d’autres volcans.
Orgues à Gangolfsberg (Rhön Allemagne) Crédit : Bernard Duyck
Piton de la Fournaise La Réunion Crédit : Bernard Duyck
Votre blog affiche 6289 articles, c’est impressionnant ! Maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence?
Il faut relativiser: je diviserai déjà le chiffre par deux, puisqu’il y a une traduction des articles en anglais, et cela se répartit sur onze années. Le travail de récolte des nouvelles et la rédaction des articles quotidiens me prend deux à trois heures, auxquelles s’ajoutent le temps consacré à la lecture des articles scientifiques et livres sur la volcanologie. J’ai une liste d’observatoires volcanologiques et d’instituts qui me permettent d’accéder à leur suivi quotidien d’une part, et un réseau d’amis qui m’alertent de l’activité des volcans proches de chez eux et m’envoient leurs photos; les réseaux sociaux viennent compléter mes sources.
Le Grand prismatic Yellowstone USA Crédit : Bernard DuyckGunnhuver hot springs Islande Crédit : Bernard Duyck
Comment passe-t-on de passionné de volcans à bloggeur?
D’une part, je n’étais pas satisfait par l’information existante, uniquement textuelle, et d’autre part, un événement familial m’a contraint à limiter fortement mes vagabondages. Comme j’aime bien être toujours occupé, j’ai partagé mon temps à la maison entre le blog, le jardinage, et les diverses charges domestiques. Le blog permet de m’évader, et de partager mes lectures, mes informations et quelques photos de voyage avec le monde des volcanophiles.
Dans le monde des volcans, un petit coup de cœur?
Le choix n’est pas facile ! Mais mon préféré demeure l’Ol Doinyo Lengai, le volcan sacré des Maasaï, en Tanzanie.
Il reste lié à mes plus fortes sensations de voyage, par les efforts consentis pour le gravir, et en redescendre, avec un matériel d’occasion réduit au minimum … puisque mon sac n’avait pas suivi, à l’amitié qui en est née avec un compagnon d’expédition, aux belles rencontres avec les nomades, et la merveilleuse nature du pays.
A l’heure où la sismicité sur la Péninsule de Reykjanes et la formation d’un dyke dans la zone située entre Fagradalsfjall et Keilir divisent les volcanologues sur la possibilité d’une éruption à court terme, il est intéressant de rappeler que la région est sujette à de nombreuses manifestations géothermiques. Moins connu que le site de Krysuvik, le lac de Kleifarvatn à quelques kilomètres de Keilir est sujet à des manifestions géothermiques plus ou moins importantes au fil des ans comme en témoignent ces photos prises à l’extrémité sud du lac en 2011. Quant à une éruption sur la péninsule, seul l’avenir nous dira si le magma parvient à parcourir ce dernier kilomètre avant d’atteindre la surface ? Découvrez nos voyages en Islande
A l’heure où la sismicité sur la Péninsule de Reykjanes et la formation d’un dyke dans la zone située entre Fagradalsfjall et Keilir divisent les volcanologues sur la possibilité d’une éruption à court terme, il est intéressant de rappeler que la région est sujette à de nombreuses manifestations géothermiques.
Moins connu que le site de Krysuvik, le lac de Kleifarvatn à quelques kilomètres de Keilir est sujet à des manifestions géothermiques plus ou moins importantes au fil des ans comme en témoignent ces photos prises à l’extrémité sud du lac en 2011.
Quant à une éruption sur la péninsule, seul l’avenir nous dira si le magma parvient à parcourir ce dernier kilomètre avant d’atteindre la surface ?
Nommé d'après l'amiral portugais qui a découvert l'île en 1506, Tristan da Cunha se trouve avec Inaccessible, Nightingale, Middle et Stoltenhoff à mi-chemin entre l'Amérique du Sud et l'Afrique. Cette île reste très petite, d’une largeur de 13 km. Le volcan bouclier, d’une hauteur de 2060 m, a connu des éruptions provenant du sommet du cratère, le Queen Mary’s Peak. Cette île a connu une éruption volcanique en Octobre 1961. Bien que de légères secousses aient été ressenties à Tristan Da Cunha pendant deux mois, des scientifiques anglais ont pensé que les chocs résultaient d'un léger tassement de la surface de la terre le long d'une possible ligne de faille. À la mi-septembre, le tremblement de terre le plus important s’est produit. Fin septembre, un autre événement alarmant se produisit. Deux falaises ont commencé à se désintégrer, les roches se sont écrasées au pied, soulevant des nuages de poussière d’une trentaine de mètre de haut. Chaque secousse a apporté plus de roches dévalants vers le village, mais les habitants de l'île ont accepté la situation avec stoïcisme. Un jour, les villageois ont découvert qu'ils ne pouvaient plus bouger les portes et les fenêtres de chez eux. Beaucoup d'insulaires décidèrent de quitter leurs maisons pour aller plus à l'est du village. Le lendemain, de nouvelles fissures et crevasses ont lacéré la pente à 200 mètres de la maison la plus à l'est. Il a été décidé d'évacuer le village. Les 264 habitants de l’île ont dû être évacués en Angleterre pendant 18 mois. Découvrez une autre île de l’Atlantique, Les Açores Sources : Global Volcanism Program Home to Lonely Tristan da Cunha, de James P.Blair, National Geographic, Janvier 1964. Death of an Island, Tristan Da Cunha, de P.J.F. Wheeler, National Geographic, Mai 1962
Nommé d’après l’amiral portugais qui a découvert l’île en 1506, Tristan da Cunha se trouve avec Inaccessible, Nightingale, Middle et Stoltenhoff à mi-chemin entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. Cette île reste très petite, d’une largeur de 13 km. Le volcan bouclier, d’une hauteur de 2060 m, a connu des éruptions provenant du sommet du cratère, le Queen Mary’s Peak. Cette île a connu une éruption volcanique en Octobre 1961.
Bien que de légères secousses aient été ressenties à Tristan Da Cunha pendant deux mois, des scientifiques anglais ont pensé que les chocs résultaient d’un léger tassement de la surface de la terre le long d’une possible ligne de faille. À la mi-septembre, le tremblement de terre le plus important s’est produit.
Fin septembre, un autre événement alarmant se produisit. Deux falaises ont commencé à se désintégrer, les roches se sont écrasées au pied, soulevant des nuages de poussière d’une trentaine de mètre de haut. Chaque secousse a apporté plus de roches dévalants vers le village, mais les habitants de l’île ont accepté la situation avec stoïcisme. Un jour, les villageois ont découvert qu’ils ne pouvaient plus bouger les portes et les fenêtres de chez eux. Beaucoup d’insulaires décidèrent de quitter leurs maisons pour aller plus à l’est du village. Le lendemain, de nouvelles fissures et crevasses ont lacéré la pente à 200 mètres de la maison la plus à l’est. Il a été décidé d’évacuer le village.
Les 264 habitants de l’île ont dû être évacués en Angleterre pendant 18 mois.
Découvrez une autre île de l’Atlantique, Les Açores
Sources :
Global Volcanism Program
Home to Lonely Tristan da Cunha, de James P.Blair, National Geographic, Janvier 1964.
Death of an Island, Tristan Da Cunha, de P.J.F. Wheeler, National Geographic, Mai 1962
Le chaudron de vulcain est un site principalement dédié à l’actualité des volcans. Cette mine d’or a aussi pour vocation d’être pédagogique (fiche volcan, vidéo, lexique et bibliographie). George Vitton est la personne derrière ce blog. Il a également publié un livre de photos, Volcans de légende. Vous êtes un passionné de volcan, maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence? Ce n’est pas facile tous les jours. Je prends les infos auprès des sites gouvernementaux, des observatoires volcanologiques et (parfois) des journaux locaux. Il faut compter environ 2 heures pour la rédaction du bulletin. Tous les jours, samedi dimanche compris. Durant les "temps de vaches maigres" (avec peu d’éruptions), il faut aller chercher vers des volcans peu médiatiques. Le reste du temps, j'arrive à "m'avancer " durant la soirée... Quand est-ce que votre passion pour les volcans a-t-elle débuté? Je remercie mes parents qui ont toujours mis dans mes mains des LIVRES. Notamment des recueils du "Reader Digest" ou j'ai lu des centaines de fois un article sur l'éruption du Krakatau, dans le détroit de la Sonde. Cela a été mis en sommeil, et cela est remonté vers mes 45 ans. J'allais en vacances à l'époque en Sicile. J'avais trouvé un volcanologue Suisse, Mr Thierry Basset, qui faisait le tour des volcans de Sicile avec des profs de l'Université de Genève. Je les ai rejoint sur l'Etna. Géologues, volcanologues, botanistes, entomologistes... Je suis devenu un buvard, perdu pour le reste du monde. Vous avez également publié un livre de photos de volcans «volcans de légende » où l’on découvre des volcans des quatre coins du monde avec des explications volcanologiques et des légendes autour des volcans en question. Comment avez eu l’idée ? Quel a été
Le chaudron de vulcain est un site principalement dédié à l’actualité des volcans. Cette mine d’or a aussi pour vocation d’être pédagogique (fiche volcan, vidéo, lexique et bibliographie). George Vitton est la personne derrière ce blog. Il a également publié un livre de photos, Volcans de légende.
Vous êtes un passionné de volcan, maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence?
Ce n’est pas facile tous les jours. Je prends les infos auprès des sites gouvernementaux, des observatoires volcanologiques et (parfois) des journaux locaux. Il faut compter environ 2 heures pour la rédaction du bulletin. Tous les jours, samedi dimanche compris. Durant les « temps de vaches maigres » (avec peu d’éruptions), il faut aller chercher vers des volcans peu médiatiques. Le reste du temps, j’arrive à « m’avancer » durant la soirée…
Quand est-ce que votre passion pour les volcans a-t-elle débuté?
Je remercie mes parents qui ont toujours mis dans mes mains des LIVRES. Notamment des recueils du « Reader Digest » ou j’ai lu des centaines de fois un article sur l’éruption du Krakatau, dans le détroit de la Sonde. Cela a été mis en sommeil, et cela est remonté vers mes 45 ans. J’allais en vacances à l’époque en Sicile. J’avais trouvé un volcanologue Suisse, Mr Thierry Basset, qui faisait le tour des volcans de Sicile avec des profs de l’Université de Genève. Je les ai rejoint sur l’Etna. Géologues, volcanologues, botanistes, entomologistes… Je suis devenu un buvard, perdu pour le reste du monde.
Descente du Krakatau Crédit : George Vitton
Vous avez également publié un livre de photos de volcans «volcans de légende » où l’on découvre des volcans des quatre coins du monde avec des explications volcanologiques et des légendes autour des volcans en question. Comment avez eu l’idée ? Quel a été votre expérience d’écrire un livre ? Souhaiteriez-vous sortir un autre livre ?
Si on m’avait dit un jour que je publierai mes photos…. C’est venu d’une discussion. Mon banquier cherchait une idée de cadeau pour ses clients. De fil en aiguille, l’idée d’un bouquin photo est venue. C’est une expérience fabuleuse, de trouver un fil conducteur. Mon ami Jacques Marie Bardintzeff a gentiment rédigé la préface. J’ai découvert les éditions, leurs rotatives… Exceptionnel. Maintenant, un autre livre … pourquoi pas ? Peut-être les mémoires d’un autodidacte face aux volcans ???
Quels sont vos volcans préférés?
Ben, je ne pense pas qu’il y en ai un… Ils sont tous fabuleux. L’Erta Ale et le Dallol peut-être ? Mais aussi le Klyuchevskoy, Stromboli, le Kawah Ijen, mon cher Krakatau.. Sans oublier le Yasur, le Bembow et sa longue descente… Non, je n’y arrive pas….
Des nouvelles de vos projets de conférences et/ou d’animation pédagogique?
Cela se résume en peu de mots : COVID 19
Et pour sortir un peu des volcans, vous vivez dans un moulin?
Notre havre de paix. Ce moulin date d’avant 1600 (les archives ont été brûlées). Il servait à faire de la farine panifiable. Actuellement, il ne produit plus de farine, mais, grâce à sa retenue d’eau, de l’électricité au moyen d’une turbine. Ce système chauffe un ballon d’eau qui permet d’économiser 2,5 tonnes d’équivalent CO2, pour chauffer 3 logements. Lieu à défendre contre les attaques écologistes qui militent pour la continuation hydrologique des rivières. Il faut juste noter que la Teyssonne, qui l’alimente, est à sec chaque année durant 4 mois. Les poissons sont bien heureux de survivre dans la retenue d’eau. Et ce microcosme est (jusqu’à ce jour) l’habitat de 44 espèces d’oiseaux (sédentaires ou non ) que nous avons pu observer, photographier. Donc une nouvelle source de passion: après les volcans, les oiseaux.
Un article de P. Thiran Avant- Propos Dans la première partie de cette chronique, il était expliqué comment notre planète contenait 1500 espèces minérales il y a 2,5 Mrda. Cette seconde partie va montrer comment apparurent 2700 minéraux supplémentaires pour atteindre le total actuel de 5200 espèces identifiées et reconnues officiellement. Le “Great Oxydation Event” Ce nouvel apport, le quatrième, est dû au “Great Oxydation Event”, comme le qualifie Robert M. Hazen, géophysicien au Carnegie Institution, qui est considéré comme pionnier de l’évolution de la minéralogie terrestre. Il y a 2,5 Mrda, l’atmosphère terrestre était privée d’oxygène, ce dernier élément étant engagé seulement sous forme d’eau et gaz carbonique. A partir de cette époque, commença à intervenir l’interaction entre le vivant (ou l’organique) et le minéral, laquelle va être à la base de l’apparition de nouveaux minéraux. Les minéraux sources d'énergie Dans un premier temps, ce sont les minéraux existants qui vont permettre le développement des premières formes de vie, les bactéries, en leur apportant l’énergie nécessaire grâce à leurs propriétés chimiques. Au cours de ce processus, se créèrent d’immenses dépôts de fer rubannés, (alternance d’oxydes de fer rouges et de silice blanche) appelés itabirites, qui se déposèrent au fond des océans et qui constituent 90 % des gisements de fer actuellement en exploitation, notamment en Australie. La poursuite du développement de la vie bactérienne amena un nombre suffisant de cyanobactéries ( ou algues bleues) à la surface des océans pour progressivement apporter de l’oxygène dans l’atmosphère par absorption du gaz carbonique ( CO2) et rejet d’oxygène sous l’action de la lumière solaire, c’est à dire par photosynthèse. Parmi les traces de cette activité bactérienne qui subsistent de nos jours, on peut voir dans le sud du Maroc de vastes dépôts de Stromatolites, constructions laminées de carbonates. N.B.
Un article de P. Thiran
Avant- Propos
Dans la première partie de cette chronique, il était expliqué comment notre planète contenait 1500 espèces minérales il y a 2,5 Mrda. Cette seconde partie va montrer comment apparurent 2700 minéraux supplémentaires pour atteindre le total actuel de 5200 espèces identifiées et reconnues officiellement.
Le “Great Oxydation Event”
Ce nouvel apport, le quatrième, est dû au “Great Oxydation Event”, comme le qualifie Robert M. Hazen, géophysicien au Carnegie Institution, qui est considéré comme pionnier de l’évolution de la minéralogie terrestre.
Il y a 2,5 Mrda, l’atmosphère terrestre était privée d’oxygène, ce dernier élément étant engagé seulement sous forme d’eau et gaz carbonique. A partir de cette époque, commença à intervenir l’interaction entre le vivant (ou l’organique) et le minéral, laquelle va être à la base de l’apparition de nouveaux minéraux.
Les minéraux sources d’énergie
Dans un premier temps, ce sont les minéraux existants qui vont permettre le développement des premières formes de vie, les bactéries, en leur apportant l’énergie nécessaire grâce à leurs propriétés chimiques. Au cours de ce processus, se créèrent d’immenses dépôts de fer rubannés, (alternance d’oxydes de fer rouges et de silice blanche) appelés itabirites, qui se déposèrent au fond des océans et qui constituent 90 % des gisements de fer actuellement en exploitation, notamment en Australie. La poursuite du développement de la vie bactérienne amena un nombre suffisant de cyanobactéries ( ou algues bleues) à la surface des océans pour progressivement apporter de l’oxygène dans l’atmosphère par absorption du gaz carbonique ( CO2) et rejet d’oxygène sous l’action de la lumière solaire, c’est à dire par photosynthèse.
Parmi les traces de cette activité bactérienne qui subsistent de nos jours, on peut voir dans le sud du Maroc de vastes dépôts de Stromatolites, constructions laminées de carbonates.
Stromatolite, Anti-Atlas, Maroc – Philippe Thiran
N.B. Les cyanobactéries sont encore actives de nos jours.
L’oxygène source de développement pour les végétaux
La présence d’oxygène dans l’air permit le développement de végétaux sur les terres émergées qui, à leur tour contribuèrent, par photosynthèse de leur chlorophylle, à l’accroissement de l’oxygène dans l’atmosphère terrestre. Progressivement, la teneur en oxygène s’accrût, mais il fallut environ 2 Mrda pour atteindre la valeur actuelle de 21%. La formation de nouveaux minéraux se réalisa progressivement en fonction de la disponibilité de l’oxygène dans l’atmosphère terrestre. En effet, pour former des composés oxydés stables, les éléments comme le fer, le nickel, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le plomb, l’uranium, … ont besoin d’une quantité d’oxygène qui leur est propre. Par exemple, avec le cuivre, se forma d’abord l’oxyde rouge, la cuprite, et ultérieurement les minéraux plus oxydés, comme l’azurite bleue et la malachite verte.
C’est selon une chronologie similaire, qu’apparurent successivement les composés minéralogiques de complexité croissante des éléments atomiques cités ci-dessus.
Des minéraux richement colorés
Contrairement aux minéraux des phases précédentes qui étaient de couleur sombre, parfois brillante comme les sulfures, les minéraux de cette quatrième phase sont richement colorés:
les uranifères offrent une palette de couleurs fascinantes,
des composés du cuivre des verts et des bleus attrayants,
certains du cobalt du pourpre brillant,
d’autres du plomb du rouge orangé ou du vert jaunâtre,
et beaucoup d’autres que l’on peut admirer dans les publications ou les expositions sur la minéralogie
Géode d’uranifères, Shinkolobwe, Katanga, RDC – Philippe Thiran
Azurite sur Malachite, USA – Philippe Thiran
Erytrite, Sneeberg, Allemagne – Philippe Thiran
Vanadinite, Mibladen, Maroc – Philippe Thiran
Les minéraux aujourd’hui
De nouveaux minéraux, à base d’oxydes de fer et de manganèse apparaissent encore de nos jours, dans les argiles sous l’action de bactéries. Enfin, il a peut-être des minéraux qui n’ont pas encore été découverts. Cette hypothèse est soutenue par le fait que certaines exploitations minières ont révélé des composés minéralogiques que l’on n’a pas trouvés ailleurs.
Ce qui précède amène à considérer que le nombre de 5200 minéraux officiellement reconnus est probablement provisoire.
A noter enfin, que sur la planète Mars on n’a trouvé jusqu’à présent qu’environ 500 minéraux et 300 sur la Lune, en raison de l’insuffisance de chaleur interne et d’eau sur ces deux planètes.
Pyromorphite, Guangxi, Chine – Philippe Thiran
Sources bibliographiques pour les 2 parties.
– The Story of the Earth, Robert M.Hazen, Penguin Books, 2013,
– Mineral Evolution, Robert M.Hazen, The Mineralogical Record, volume 46, Nov.Dec. 2015,
– Ce que disent Les Minéraux, Patrick Cordier et Hugues Leroux, Belin, 2008,
– Roches et Minéraux du Monde, Ronald L. Bonewitz, Delachaux et Niestlé, 2014,
– 101 Minéraux et Pierres Précieuses, Jean-Claude Boulliard, Dunod, 2016,
– L’Evolution des Minéraux, Pierre Gatel, Le Cahier des Micromonteurs, Hors-série Mars 2018.
La minéralogie comme la volcanologie sont des sciences qui évoluent avec le temps au fur et à mesure de l’avancée de la recherche et des connaissances. Ce qui est vrai à un instant T peut être remis en cause le lendemain.
Philippe Thiran, l’auteur de ce post, se tient à disposition de ceux qui voudraient échanger à propos des notions géologiques présentées. Vous pouvez nous contacter pour avoir ses coordonnées personnelles.
La société de volcanologie Genève (suisse) est une association fondée en 1985. Elle a pour but de promouvoir l’étude et la connaissance dans la volcanologie. Elle propose également des rencontres et des conférences. Depuis 1985, il existe un bulletin mensuel. La SVG a été précurseur pour collecter et partager les informations sur l'actualité volcanique autour du monde, bien avant la démocratisation d'internet. Les passionnés ont pour habitude de se retrouver tous les deuxième lundi du mois pour une soirée de conférence et de projections d'images des abonnés. Un moment de partage pour les passionnés de volcans et de voyages. Ah oui, on a oublié de préciser, les participants de toutes nationalités sont les bienvenues dans l'association ;) Découvrez le site internet : SVG
La société de volcanologie Genève (suisse) est une association fondée en 1985. Elle a pour but de promouvoir l’étude et la connaissance dans la volcanologie. Elle propose également des rencontres et des conférences. Depuis 1985, il existe un bulletin mensuel.
La SVG a été précurseur pour collecter et partager les informations sur l’actualité volcanique autour du monde, bien avant la démocratisation d’internet.
Les passionnés ont pour habitude de se retrouver tous les deuxième lundi du mois pour une soirée de conférence et de projections d’images des abonnés. Un moment de partage pour les passionnés de volcans et de voyages. Ah oui, on a oublié de préciser, les participants de toutes nationalités sont les bienvenues dans l’association 😉
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