Un article de P. Thiran Avant-Propos L’objet de cette chronique est de jeter un peu de lumière sur l’origine du nom attribué à chaque minéral. On peut, en effet, s’interroger à la lecture du nom du minéral aux fines aiguilles vertes transparentes, représenté ci-dessus : la Cuprosklodowskite, une terminologie plutôt réservée à une dictée de Bernard Pivot ou à un exercice d’élocution. Les noms originaire de l'Antiquité Certaines dénominations remontent à l’Antiquité, comme le Cinabre, minerai de mercure, auquel le philosophe grec Théophraste, au 3° siècle avant notre ère donna le nom de Kinnabaris. (note 1). Le naturaliste romain, Pline l’Ancien, donna le nom de Galena au minerai de plomb, lequel se nomme actuellement Galène, sulfure de plomb. Ultérieurement, le nom des minéraux découverts fut attribué pour toutes sortes de raisons, allant du patois de mineurs au patronyme d’une personnalité en rapport ou non avec la minéralogie. L'I.M.A. Heureusement, pour mettre de l’ordre dans cette nomenclature hétéroclite, fut créé en 1958 une institution internationale: l’International Minéral Association - I.M.A. Sa mission est de revoir chaque dénomination, la modifier au besoin dans un but de cohérence, vérifier si le minéral est bien distinct des autres, attribuer un nom aux nouveaux soit découverts soit exhumés des caves d’un musée par exemple, retirer un nom erroné ou qui fait double emploi... Ainsi, dans un souci de spécificité, toutes les terminaisons par le suffixe - ine - ont été remplacées par le suffixe - ite - afin d’indiquer clairement qu’il s’agit bien d’un minéral, ce suffixe provenant du grec - lithos - qui signifie - pierre. Il s’ensuit que le total des minéraux reconnus par l’IMA varie régulièrement. Au 1 mars 2021, le nombre publié est de 5688 unités. Pour y voir plus clair, certains spécialistes ont imaginé de trier les étymologies par catégorie.
Un article de P. Thiran Avant-Propos L’objet de cette chronique est de jeter un peu de lumière sur l’origine du nom attribué à chaque minéral. On peut, en effet, s’interroger à la lecture du nom du minéral aux fines aiguilles vertes transparentes, représenté ci-dessus : la Cuprosklodowskite, une terminologie plutôt réservée à une dictée de