L'exploitation artisanale des ressources minérales de Namibie est la suite de la précédente chronique de Philippe Thiran sur les ressources minérales de Namibie publié sur ce blog. La Namibie est aussi réputée pour ses pierres fines (ex-semi-précieuses) ou ses minéraux de qualité “gemme”. Ceux-ci sont exploités à petite échelle par des artisans-mineurs, en divers lieux du pays. Les spécimens les plus recherchés se trouvent dans la partie montagneuse de la province d’Erongo. Inutile de préciser que les conditions de travail de ces “petits” mineurs sont dures et dangereuses. Aussi pour leur venir en aide, le gouvernement namibien a légalisé leur travail et a favorisé la création d’un marché couvert et protégé, financé principalement par une fondation de la mine d’uranium de Rössing. Là, les mineurs disposent d’étals où leurs compagnes vendent leurs trouvailles aux touristes de passage lesquelles peuvent être exportées moyennant un reçu. Ces dispositions permettent à ces communautés de mineurs de disposer de revenus pour assurez leur subsistance en toute légalité. Parmi les spécimens les plus recherchés: - l’Aigue-marine, de la famille des Béryls (alumino-silicate de béryllium) comme l’Emeraude. (ci-dessous à gauche) - les Tourmalines, famille de silicates complexes à base de bore, dont la variante noire appelée “Schorl” forment des emboîtements de cristaux remarquables. (ci-dessus à droite) - la Fluorite (fluorure de calcium) dont la gamme de couleur couvre quasi tout le visible. Ci-contre, une variété bleu-violet à la coloration intense. Sont aussi recherchées: - les Topazes (alumino-silicate de fer hydraté) qui sont appréciées des joailliers pour leur qualité “gemme”, en particulier la variété bleu-pâle du Spitzkoppe. - l’Améthyste (variété violette du quartz), dont celle provenant du massif du Brandbnerg, est recherchée pour l’intensité de sa couleur. Note - Validité. L’exploitation des ressources naturelles de Namibie, telle que décrite dans les deux parties de cette chronique, sont
L’exploitation artisanale des ressources minérales de Namibie est la suite de la précédente chronique de Philippe Thiran sur les ressources minérales de Namibie publié sur ce blog.
La Namibie est aussi réputée pour ses pierres fines (ex-semi-précieuses) ou ses minéraux de qualité “gemme”. Ceux-ci sont exploités à petite échelle par des artisans-mineurs, en divers lieux du pays. Les spécimens les plus recherchés se trouvent dans la partie montagneuse de la province d’Erongo.
Inutile de préciser que les conditions de travail de ces “petits” mineurs sont dures et dangereuses.
Aussi pour leur venir en aide, le gouvernement namibien a légalisé leur travail et a favorisé la création d’un marché couvert et protégé, financé principalement par une fondation de la mine d’uranium de Rössing.
Là, les mineurs disposent d’étals où leurs compagnes vendent leurs trouvailles aux touristes de passage lesquelles peuvent être exportées moyennant un reçu.
Ces dispositions permettent à ces communautés de mineurs de disposer de revenus pour assurez leur subsistance en toute légalité.
Parmi les spécimens les plus recherchés:
– l’Aigue-marine, de la famille des Béryls (alumino-silicate de béryllium) comme l’Emeraude. (ci-dessous à gauche)
– les Tourmalines, famille de silicates complexes à base de bore, dont la variante noire appelée “Schorl” forment des emboîtements de cristaux remarquables. (ci-dessus à droite)
– la Fluorite (fluorure de calcium) dont la gamme de couleur couvre quasi tout le visible. Ci-contre, une variété bleu-violet à la coloration intense.
Sont aussi recherchées:
– les Topazes (alumino-silicate de fer hydraté) qui sont appréciées des joailliers pour leur qualité “gemme”, en particulier la variété bleu-pâle du Spitzkoppe.
– l’Améthyste (variété violette du quartz), dont celle provenant du massif du Brandbnerg, est recherchée pour l’intensité de sa couleur.
Note – Validité.
L’exploitation des ressources naturelles de Namibie, telle que décrite dans les deux parties de cette chronique, sont soumises à loi de l’offre et de la demande pour ces matières premières.
Elle est aussi sujette aux résultats et à la stratégie des sociétés minières actives pour le moment, et aux mouvements de l’actionnariat de ces sociétés.
Ressources bibliographiques
– Extra Lapis, n° 47- Namibia: Mineralien & Fundstellen, 2014,
Un article de P. Thiran Avant- Propos Dans la première partie de cette chronique, il était expliqué comment notre planète contenait 1500 espèces minérales il y a 2,5 Mrda. Cette seconde partie va montrer comment apparurent 2700 minéraux supplémentaires pour atteindre le total actuel de 5200 espèces identifiées et reconnues officiellement. Le “Great Oxydation Event” Ce nouvel apport, le quatrième, est dû au “Great Oxydation Event”, comme le qualifie Robert M. Hazen, géophysicien au Carnegie Institution, qui est considéré comme pionnier de l’évolution de la minéralogie terrestre. Il y a 2,5 Mrda, l’atmosphère terrestre était privée d’oxygène, ce dernier élément étant engagé seulement sous forme d’eau et gaz carbonique. A partir de cette époque, commença à intervenir l’interaction entre le vivant (ou l’organique) et le minéral, laquelle va être à la base de l’apparition de nouveaux minéraux. Les minéraux sources d'énergie Dans un premier temps, ce sont les minéraux existants qui vont permettre le développement des premières formes de vie, les bactéries, en leur apportant l’énergie nécessaire grâce à leurs propriétés chimiques. Au cours de ce processus, se créèrent d’immenses dépôts de fer rubannés, (alternance d’oxydes de fer rouges et de silice blanche) appelés itabirites, qui se déposèrent au fond des océans et qui constituent 90 % des gisements de fer actuellement en exploitation, notamment en Australie. La poursuite du développement de la vie bactérienne amena un nombre suffisant de cyanobactéries ( ou algues bleues) à la surface des océans pour progressivement apporter de l’oxygène dans l’atmosphère par absorption du gaz carbonique ( CO2) et rejet d’oxygène sous l’action de la lumière solaire, c’est à dire par photosynthèse. Parmi les traces de cette activité bactérienne qui subsistent de nos jours, on peut voir dans le sud du Maroc de vastes dépôts de Stromatolites, constructions laminées de carbonates. N.B.
Un article de P. Thiran
Avant- Propos
Dans la première partie de cette chronique, il était expliqué comment notre planète contenait 1500 espèces minérales il y a 2,5 Mrda. Cette seconde partie va montrer comment apparurent 2700 minéraux supplémentaires pour atteindre le total actuel de 5200 espèces identifiées et reconnues officiellement.
Le “Great Oxydation Event”
Ce nouvel apport, le quatrième, est dû au “Great Oxydation Event”, comme le qualifie Robert M. Hazen, géophysicien au Carnegie Institution, qui est considéré comme pionnier de l’évolution de la minéralogie terrestre.
Il y a 2,5 Mrda, l’atmosphère terrestre était privée d’oxygène, ce dernier élément étant engagé seulement sous forme d’eau et gaz carbonique. A partir de cette époque, commença à intervenir l’interaction entre le vivant (ou l’organique) et le minéral, laquelle va être à la base de l’apparition de nouveaux minéraux.
Les minéraux sources d’énergie
Dans un premier temps, ce sont les minéraux existants qui vont permettre le développement des premières formes de vie, les bactéries, en leur apportant l’énergie nécessaire grâce à leurs propriétés chimiques. Au cours de ce processus, se créèrent d’immenses dépôts de fer rubannés, (alternance d’oxydes de fer rouges et de silice blanche) appelés itabirites, qui se déposèrent au fond des océans et qui constituent 90 % des gisements de fer actuellement en exploitation, notamment en Australie. La poursuite du développement de la vie bactérienne amena un nombre suffisant de cyanobactéries ( ou algues bleues) à la surface des océans pour progressivement apporter de l’oxygène dans l’atmosphère par absorption du gaz carbonique ( CO2) et rejet d’oxygène sous l’action de la lumière solaire, c’est à dire par photosynthèse.
Parmi les traces de cette activité bactérienne qui subsistent de nos jours, on peut voir dans le sud du Maroc de vastes dépôts de Stromatolites, constructions laminées de carbonates.
N.B. Les cyanobactéries sont encore actives de nos jours.
L’oxygène source de développement pour les végétaux
La présence d’oxygène dans l’air permit le développement de végétaux sur les terres émergées qui, à leur tour contribuèrent, par photosynthèse de leur chlorophylle, à l’accroissement de l’oxygène dans l’atmosphère terrestre. Progressivement, la teneur en oxygène s’accrût, mais il fallut environ 2 Mrda pour atteindre la valeur actuelle de 21%. La formation de nouveaux minéraux se réalisa progressivement en fonction de la disponibilité de l’oxygène dans l’atmosphère terrestre. En effet, pour former des composés oxydés stables, les éléments comme le fer, le nickel, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le plomb, l’uranium, … ont besoin d’une quantité d’oxygène qui leur est propre. Par exemple, avec le cuivre, se forma d’abord l’oxyde rouge, la cuprite, et ultérieurement les minéraux plus oxydés, comme l’azurite bleue et la malachite verte.
C’est selon une chronologie similaire, qu’apparurent successivement les composés minéralogiques de complexité croissante des éléments atomiques cités ci-dessus.
Des minéraux richement colorés
Contrairement aux minéraux des phases précédentes qui étaient de couleur sombre, parfois brillante comme les sulfures, les minéraux de cette quatrième phase sont richement colorés:
les uranifères offrent une palette de couleurs fascinantes,
des composés du cuivre des verts et des bleus attrayants,
certains du cobalt du pourpre brillant,
d’autres du plomb du rouge orangé ou du vert jaunâtre,
et beaucoup d’autres que l’on peut admirer dans les publications ou les expositions sur la minéralogie
Les minéraux aujourd’hui
De nouveaux minéraux, à base d’oxydes de fer et de manganèse apparaissent encore de nos jours, dans les argiles sous l’action de bactéries. Enfin, il a peut-être des minéraux qui n’ont pas encore été découverts. Cette hypothèse est soutenue par le fait que certaines exploitations minières ont révélé des composés minéralogiques que l’on n’a pas trouvés ailleurs.
Ce qui précède amène à considérer que le nombre de 5200 minéraux officiellement reconnus est probablement provisoire.
A noter enfin, que sur la planète Mars on n’a trouvé jusqu’à présent qu’environ 500 minéraux et 300 sur la Lune, en raison de l’insuffisance de chaleur interne et d’eau sur ces deux planètes.
Sources bibliographiques pour les 2 parties.
– The Story of the Earth, Robert M.Hazen, Penguin Books, 2013,
– Mineral Evolution, Robert M.Hazen, The Mineralogical Record, volume 46, Nov.Dec. 2015,
– Ce que disent Les Minéraux, Patrick Cordier et Hugues Leroux, Belin, 2008,
– Roches et Minéraux du Monde, Ronald L. Bonewitz, Delachaux et Niestlé, 2014,
– 101 Minéraux et Pierres Précieuses, Jean-Claude Boulliard, Dunod, 2016,
– L’Evolution des Minéraux, Pierre Gatel, Le Cahier des Micromonteurs, Hors-série Mars 2018.
La minéralogie comme la volcanologie sont des sciences qui évoluent avec le temps au fur et à mesure de l’avancée de la recherche et des connaissances. Ce qui est vrai à un instant T peut être remis en cause le lendemain.
Philippe Thiran, l’auteur de ce post, se tient à disposition de ceux qui voudraient échanger à propos des notions géologiques présentées. Vous pouvez nous contacter pour avoir ses coordonnées personnelles.
Retournement cette semaine dans l'affaire du séimse de l'Aquila, en Italie. Le 6 avril 2009, suite au tremblement de terre qui avait fait plus de 300 victimes, sept scientifiques italiens avaient été condamnés en première instance à 6 ans de prison pour avoir sous-estimé les risques. Ils s'étaient en effet réunis à l'Aquila six jours avant l'événement, mais n'avaient pas alerté la population sur l'ampleur des risques. La décision initiale avait ébranlé la communauté internationale des sismologues. Roger Musson avait déclaré dans la British Geological Survey : "« Les chercheurs vont devenir extrêmement prudents s’ils doivent donner une opinion. » La cour d'appel n'a pas donné d'explications à ce revirement, mais la question qui se pose est - comme toujours - celle de la responsabilité. Dans la chronologie des faits, un sismologue italien aurait conclu à l'imminence d'un séisme de grande ampluer grâce à un système de mesure de gaz émis par les vibrations. Cet avis n'a pas été pris en compte par la Protection Civile, ni par certains des scientifiques acquittés lundi. Chacun renvoie donc la responsabilité sur l'autre. Précisons que seul Bernardo de Bernardinis, ancien sous-directeur de la Protection Civile, reste condamné, mais sa peine a été réduite à deux ans de prison. Pour en savoir plus sur le séisme, découvrez l'article de Futura Sciences Découvrez notre vidéo sur l'éruption de l'Etna en Sicile. https://www.youtube.com/watch?v=EwnN4cWxhFI&t=232s Découvrez nos voyages
Retournement cette semaine dans l’affaire du séimse de l’Aquila, en Italie. Le 6 avril 2009, suite au tremblement de terre qui avait fait plus de 300 victimes, sept scientifiques italiens avaient été condamnés en première instance à 6 ans de prison pour avoir sous-estimé les risques. Ils s’étaient en effet réunis à l’Aquila six jours avant l’événement, mais n’avaient pas alerté la population sur l’ampleur des risques.
C'est une équipe de chercheurs australiens et indonésiens qui a pu dater douze pochoirs et deux dessins vieux d'environ 40 000 sur l'île de Sulawesi, en Indonésie. L'endroit avait été découvert dans les années 50, mais jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que le climat tropical avait dû altérer des peintures très anciennes et supposaient donc celles-ci beaucoup plus récentes. Cette datation fait de ces pochoirs et dessins les contemporains d'œuvres similaires retrouvées en Europe. Et bouleverse l'état des connaissances. "Les archéologues étaient depuis longtemps intrigués par l’apparition en Europe, il y a 35 000-40 000 ans d’un riche corpus d’œuvres sophistiquées et de la quasi-absence d’équivalent ailleurs, en particulier le long des routes de migration humaine vers l’Asie du Sud et de l’Est [dans la zone située entre l’Asie et l’Australie], où les Homo sapiens se sont installés il y a près de 50 000 ans », expliquent les auteurs de l'étude. L'empreinte négative d'une main (procédé consistant à poser sa main sur une paroi et à projeter des pigments autour, de façon à obtenir une trace blanche de la main sur le support) serait vieille d'au moins 39 900 ans, et serait donc la plus vieille à ce jour. Jusqu'à présent, la plus vieille empreinte de ce type était celle d'El Castillo, en Espagne, et datait de 37 300 ans. Deux dessins de mammifères auraient quant à eux été effectués il y a plus de 35 400 ans. La datation de ces œuvres grâce à de nouvelles techniques n'est qu'une première étape dans la connaissance de l'art rupestre mondial, et les prochaines découvertes nous permettront d'en savoir plus sur son histoire : où il est apparu, comment il s'est propagé… L'Indonésie n'est donc pas qu'un archipel faisant la joie des amoureux des volcans et des amateurs de plongée. C'est
C’est une équipe de chercheurs australiens et indonésiens qui a pu dater douze pochoirs et deux dessins vieux d’environ 40 000 sur l’île de Sulawesi, en Indonésie. L’endroit avait été découvert dans les années 50, mais jusqu’à présent, les scientifiques estimaient que le climat tropical avait dû altérer des peintures très anciennes et supposaient donc celles-ci beaucoup plus récentes.
L'éruption du mont Ontake, samedi 29 septembre peu avant midi, nous prouve une fois de plus que malgré les progrès de la science et la surveillance constante des volcans, rien ne permet de prédire à coup sûr une éruption volcanique. La preuve la plus flagrante en est que le jour de l'éruption, aucun signe, même le plus minime, n'a poussé les autorités à envisager un quelconque événement : le mont Ontake était classé au niveau 1, soit le plus bas sur l'échelle des risques volcaniques. Le journal Le Monde rapporte que le président de la commission de prédiction de l'activité volcanique a déclaré : "Ce qui s'est passé samedi a dépassé nos moyens actuels d'anticipation." Au moment de l'éruption, environ 300 randonneurs gravissaient le volcan, site sacré du culte shinto mais également destination populaire pour les randonneurs. D'après Setsuya Nakada, sismologue de l'université de Tokyo, on est face à une éruption hydrovolcanique, qui a lieu lorsque le magma rencontre les eaux souterraines ; ces éruptions sont particulièrement soudaines et explosives, et les conditions pour qu'elles arrivent extrêmement difficile à déceler. Rien d'étonnant, donc, à ce que les autorités n'aient rien vu venir. Il y a bien eu, il y a une dizaine de jours, une série de microséismes dans la zone du mont Ontake, détectés par l'agence de météorologie. Le lien avec l'éruption reste cependant bien difficile à établir. La dernière éruption du mont Ontake remonte à 1979, date à laquelle il était considéré comme éteint. En 2007, le volcan avait provoqué une série de séismes. Pendant ce temps, en Islande, les scientifiques continuent jour après jour d'observer l'éruption de l'Holuhraun, mais les seules certitudes concernent les faits objectifs. Différents scénarios sont établis chaque jour, sans que l'on sache lequel se réalisera, ni même si l'un d'entre eux se réalisera
L’éruption du mont Ontake, samedi 29 septembre peu avant midi, nous prouve une fois de plus que malgré les progrès de la science et la surveillance constante des volcans, rien ne permet de prédire à coup sûr une éruption volcanique.
Le Parlement indonésien a voté il y a quelques jours une loi attendue depuis longtemps. Elle va permettre le développement de l’énergie géothermique et la mise en valeur de l’énergie qui se cache sous les quelque 130 volcans actifs de l’archipel. On estime que l’Indonésie détient environ 40 pour cent du potentiel géothermique de la planète mais qu’elle ne produit qu’une infime fraction de son énergie en convertissant la chaleur du sol en électricité. Le pays se situe loin derrière d’autres nations comme les Etats-Unis ou les Philippines. La lenteur administrative et les tracasseries juridiques ont longtemps freiné l’industrie géothermique en Indonésie et empêché les investissements indispensables. Le gouvernement espère que la nouvelle loi permettra d’accélérer le développement de ce secteur. Elle stipule – c’est le point le plus important – que l’exploration de l’énergie géothermique et le développement des centrales ne sont plus considérés comme une exploitation minière. Ils étaient considérés en tant que tel auparavant de sorte que l’industrie ne pouvait guère s’engager dans des régions indonésiennes où la forêt est protégée et où il y a un fort potentiel géothermique, mais où l’exploitation minière est illégale. On estime que l’Indonésie a un potentiel géothermique de plus de 28 000 mégawatts mais elle produit actuellement seulement un peu plus de 1300 MW de son électricité à partir d’une source d’énergie propre. La plus grande partie de son électricité provient du charbon et du pétrole. Le coût élevé de la géothermie a longtemps été l’un des principaux obstacles à son développement. En effet, une centrale géothermique coûte environ deux fois plus qu’une centrale électrique au charbon et peut nécessiter de nombreuses années de recherche et de développement avant d’être opérationnelle. Mais une fois mises en place, les centrales géothermiques comme celle construite à Kamojang sur l’île de Java dans
Le Parlement indonésien a voté il y a quelques jours une loi attendue depuis longtemps. Elle va permettre le développement de l’énergie géothermique et la mise en valeur de l’énergie qui se cache sous les quelque 130 volcans actifs de l’archipel. On estime que l’Indonésie détient environ 40 pour cent du potentiel géothermique de la planète mais qu’elle ne produit qu’une infime fraction de son énergie en convertissant la chaleur du sol en électricité. Le pays se situe loin derrière d’autres nations comme les Etats-Unis ou les Philippines.
La lenteur administrative et les tracasseries juridiques ont longtemps freiné l’industrie géothermique en Indonésie et empêché les investissements indispensables. Le gouvernement espère que la nouvelle loi permettra d’accélérer le développement de ce secteur. Elle stipule – c’est le point le plus important – que l’exploration de l’énergie géothermique et le développement des centrales ne sont plus considérés comme une exploitation minière. Ils étaient considérés en tant que tel auparavant de sorte que l’industrie ne pouvait guère s’engager dans des régions indonésiennes où la forêt est protégée et où il y a un fort potentiel géothermique, mais où l’exploitation minière est illégale.
On estime que l’Indonésie a un potentiel géothermique de plus de 28 000 mégawatts mais elle produit actuellement seulement un peu plus de 1300 MW de son électricité à partir d’une source d’énergie propre. La plus grande partie de son électricité provient du charbon et du pétrole.
Le coût élevé de la géothermie a longtemps été l’un des principaux obstacles à son développement. En effet, une centrale géothermique coûte environ deux fois plus qu’une centrale électrique au charbon et peut nécessiter de nombreuses années de recherche et de développement avant d’être opérationnelle. Mais une fois mises en place, les centrales géothermiques comme celle construite à Kamojang sur l’île de Java dans les années 1980 peuvent convertir la chaleur volcanique en électricité à un coût beaucoup plus bas – et avec moins de pollution – que le charbon.
Avec l’énergie géothermique, l’Indonésie devrait normalement réduire d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 26 pour cent par rapport aux niveaux de 2005. L’Indonésie est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde en raison de son utilisation de combustibles polluants pour produire de l’électricité et à cause de la déforestation galopante.
On ne compte plus les articles et études qui paraissent sur la fonte des glaces, toutes plus catastrophiques les unes que les autres. C'est le journal Sciences et Avenir que relaie la dernière étude menée par des chercheurs allemands. Ceux-ci ont mesuré la quantité de glace fondue aux deux pôles, sur une période de 3 ans (2011-2014), en utilisant les données collectées par le satellite d'observation Cryosat-2. Les résultats font apparaître un accroissement de la vitesse de la fonte des glaces, aussi bien au Groenland qu'au pôle sud : au nord, la glace disparaît 2,5 fois plus vite qu'entre 2003 et 2009 tandis qu'au sud, elle fond 3 fois plus rapidement, et ce malgré l'accroissement de la couche de glace dans l'est du continent, dans la région de Dronning Maud. Retrouvez tous nos voyages polaires.
On ne compte plus les articles et études qui paraissent sur la fonte des glaces, toutes plus catastrophiques les unes que les autres. C’est le journal Sciences et Avenir que relaie la dernière étude menée par des chercheurs allemands.
On compte désormais quatre espèces de dauphins à bosses, avec l'apparition du dauphin à bosses d'Australie, qui rejoint le dauphin à bosses de l'Atlantique, celui de l'Indo-Pacifique et celui de l'océan Indien. C'est une étude à paraître dans le numéro d'octobre 2014 de Marine Mammal Science dont nous parle le magazine Sciences et Avenir. Cette étude résume plus de deux siècles de travaux sur les dauphins, dont le nombre d'espèces de dauphins à bosses a longtemps été débattu parmi les scientifiques. Cette nouvelle espèce se différencie des autres notamment par son nombre de dents et de vertèbres, mais aussi par la taille moins importante de sa nageoire dorsale. Le dauphin à bosse australien, ou Sousa Sahulensis, doit son nom au plateau continental du Sahul, qui porte l'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée, ainsi que les terres immergées autour. Sa couleur gris foncé le différencie également de ses cousins. D'après les auteurs de l'étude, il n'y aurait pas plus de quelques milliers de spécimens de ce dauphin. Découvrez nos voyages d'observation des cétacés aux Açores Pour plus d'actualité sur l'Australie
On compte désormais quatre espèces de dauphins à bosses, avec l’apparition du dauphin à bosses d’Australie, qui rejoint le dauphin à bosses de l’Atlantique, celui de l’Indo-Pacifique et celui de l’océan Indien.
Cet été s'ouvre un vaste projet d'étude du Mont St Helens, aux Etats-Unis. Des chercheurs de plusieurs universités américaines vont en effet faire exploser des charges disposées tout autour du volcan, dans une vingtaine de puits forés à 25 m de profondeur. En enregistrant ensuite l'énergie sismique des explosions, ils espèrent "mieux comprendre comment le magma se fraye un chemin jusqu'au cratère du Mont St Helens à partir de la zone où les plaques tectoniques Juan de Fuca et nord américaine entrent en collision et où se forme le magma, à 100 km de profondeur." Tandis que le magma se fraye un chemin vers la surface, il est possible qu’il s’accumule dans une grande chambre à quelques kilomètres de profondeur. Le trajet entre la source et cette chambre magmatique est presque totalement inconnu et sera sujet principal de l’étude. Le projet, financé par la National Science Foundation, devrait se terminer à l’été 2016. Les scientifiques espèrent que leurs recherches permettront de mieux comprendre les éruptions et donc conduire à une meilleure prévention. Le projet « Imaging Magma Under St. Helens » comporte trois volets distincts: une étude sismique des sources actives (sources contrôlées), une étude sismique des sources passives (sources naturelles) et une étude magnétotellurique utilisant les fluctuations du champ électromagnétique de la Terre pour produire des images des structures qui se cachent sous la surface. Les chercheurs commenceront par étudier les sources passives et l’aspect magnétotellurique, tandis que l’étude des sources actives (mesure des ondes sismiques générées par des explosions souterraines) sera effectuée plus tard. L’étude des sources passives consiste à enterrer des sismomètres sur 70 sites différents à travers une zone de 100 kilomètres de côté centrée sur le Mont St. Helens. Les sismomètres enregistreront les données à partir d’une variété d’événements sismiques, qu’il soit locaux ou éloignés. Les signatures
Cet été s’ouvre un vaste projet d’étude du Mont St Helens, aux Etats-Unis. Des chercheurs de plusieurs universités américaines vont en effet faire exploser des charges disposées tout autour du volcan, dans une vingtaine de puits forés à 25 m de profondeur. En enregistrant ensuite l’énergie sismique des explosions, ils espèrent « mieux comprendre comment le magma se fraye un chemin jusqu’au cratère du Mont St Helens à partir de la zone où les plaques tectoniques Juan de Fuca et nord américaine entrent en collision et où se forme le magma, à 100 km de profondeur. »
La Planetarrella est une machine surprenante, puisque capable de recréer une Aurore polaire. Déjà disponible dans plusieurs centres de recherches dans le monde, elle arrive bientôt au Palais de la Découverte à Paris. Les aurores polaires, que l'on appelle boréales dans l'hémisphère nord et australes dans l'hémisphère sud, offrent chaque hiver un spectacle inouï à ceux qui ont la chance de les voir. Les clichés qui circulent sur le net montrent un phénomène époustouflant, que tout un chacun rêve de voir une fois dans sa vie. Pour ceux qui ne pourront pas se déplacer sous de telles latitudes, il sera bientôt possible de découvrir ces fameuses aurores au Palais de la Découverte à Paris. Il faut dire que l'envie de recréer ces aurores en laboratoire n'est pas très récente : en 1901 déjà, un physicien norvégien, Kristian Birkeland, tente l'expérience. Il installe dans une enceinte sous vide un canon à électrons en lieu et place du soleil, et une sphère magnétisée pour la terre. Le flux de particules émis par le faux soleil crée des ovales auroraux aux pôles, prouvant ainsi pour la première fois que les émissions solaires sont à l'origine des aurores. La machine s'appelle alors "Terrella". Plus d'un siècle plus tard, le dispositif de Birkeland est modernisé par Jean Lilensten, directeur de recherche à l'Ipag, et se nomme désormais "Planeterralla". Dans la cloche de verre de Lilensten, ce sont plusieurs éléments mobiles, une buse et deux sphères aimantées, qui permettent de recréer plusieurs configurations et donc de simuler des aurores sur d'autres planètes que la Terre. Lors d'une éruption solaire, une gigantesque quantité de matière est expulsée à des vitesses pouvant dépasser les 1000 km/s. Le champ magnétique terrestre agit comme un bouclier géant et détourne ces particules de haute énergie. Malgré tout, un petit nombre d'entre
La Planetarrella est une machine surprenante, puisque capable de recréer une Aurore polaire. Déjà disponible dans plusieurs centres de recherches dans le monde, elle arrive bientôt au Palais de la Découverte à Paris.
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