Sakurajima Japon

Le volcan Sakurajima domine la baie de Kagoshima, donnant à la ville son surnom de « Naples du Japon ». Au Japon, la montagne est considérée comme l’au-delà.

Historiquement, c’était le domaine des Satsuma, le clan qui contribua à renverser le shogunat (le dirigeant) en 1867. Le plus célèbre héros de la ville est Saigo Takamori : ayant combattu avec succès pour évincer l’ancien régime, il changea ensuite d’avis et trouva la mort au château de Kumamoto durant le révolte de Satsuma dont il fut l’instigateur en 1877.

Source:

Japon – National Geographic 2018

Situé au cœur d’une des plus belles régions du nord du Chili, le volcan Lascar culmine à 5592m et entre régulièrement en éruption. En 1993, son éruption avait un VEI de 4. Les panaches montaient à 23km de hauteur et étaient associés à des nuées ardentes. Des cendres sont retombées sur Buenos Aires en Argentine. Il est l’un des volcans les plus actifs du pays.

Non loin, on peut y admirer des champs de geysers, d’insolites formations rocheuses et de magnifiques paysages lunaires.

Dans la région se trouve The Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), le plus ambitieux radiotélescope au monde. C’est un télescope composé de 66 antennes de haute précision situées sur le plateau de Chajnantor, à 5000 mètres d’altitude dans le nord du Chili.

Les conditions climatiques dans cette région en font un site d’observation stellaire idéal, non seulement parce que les nuits sont sans nuages, mais aussi parce que les vents sont prévisibles et réguliers.

Sources :

Inspiré d’un article de Jacques-Marie Bardintzeff et Sylvain Chermette.

Chili et île de Pâques, Lonely Planet, 2ème édition

 

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Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, durant l’éruption du Fogo au Cap-Vert en janvier 2015, dans le cadre d’un « Eruption Express » de 80 Jours Voyages (© J.M. Bardintzeff).

 

Volcanologue français de renom, Jacques-Marie Bardintzeff retrace dans son dernier livre, sa vie de scientifique. A ses premières émotions minérales lors de promenades avec ses grands-parents dans la région grenobloise à son expédition scientifique en Terres australes et antarctiques françaises, Jacques-Marie transmet avec passion son intérêt pour les volcans et la science.

 

  • Vous avez débuté dans la volcanologie dans les années 70, la volcanologie était une discipline assez nouvelle? A ce titre vous considérez-vous comme un pionnier de la volcanologie moderne?

JMB : J’ai été recruté le 1er octobre 1977 comme assistant à l’Université Paris-Sud Orsay (aujourd’hui Université Paris-Saclay). À cette date, je suis alors devenu officiellement volcanologue professionnel, après plusieurs années d’études (Agrégation à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, aujourd’hui ENS Lyon ; Diplôme d’Études Approfondies, aujourd’hui Master, puis Doctorats). Il y a plus de quarante ans ! Je ne suis pas un « pionnier » ; Alfred Lacroix et Haroun Tazieff méritent davantage ce titre. Mais je suis un témoin des formidables progrès effectués en volcanologie en quatre décennies…

 

  • Trouvez-vous que votre métier a évolué?

JMB : Oui, bien sûr. Il y a quarante ans c’était la « Préhistoire scientifique » : pas d’ordinateur portable mais de simples petites « calculettes », pas de téléphone mobile, pas de fax ni internet, pas de clé usb ! Les plus jeunes se demandent d’ailleurs comment nous pouvions « survivre » ! Nous utilisions des ordinateurs avec des programmes écrits en « Fortran » sur des centaines de cartes perforées (un plein carton de cartes pour un calcul). Puis nous avons reçu les « Apple II » avec 64 Mo de mémoire ce qui nous semblait prodigieux. Il fallait plusieurs disquettes pour sauvegarder l’ensemble de ma thèse. Aujourd’hui il est possible de traiter des milliers de données chiffrées. Nous pouvons connaître « en live » la sismicité des volcans islandais. Les GPS permettent un suivi minutieux des déformations. Les drones survolent des cratères inaccessibles… Le trajet du magma de la profondeur vers la surface est de mieux en mieux modélisé mais il faut toujours une « vérité terrain ».

 

  • Quelle a été votre première expérience sur un volcan en éruption?

JMB : En novembre 1978, je m’envole pour le Guatemala ! La première fois que j’avais pris l’avion c’était l’année précédente, pour aller en Corse, en excursion géologique et biologique avec l’ENS : j’avais 23,5 ans alors que ma fille a fait son premier vol, âgée de quelques mois seulement… Trois volcans voisins mais différents m’y avaient donné rendez-vous. Le Pacaya, qui émet des coulées de lave, le Fuego des panaches de cendres et le Santiaguito de redoutables nuées ardentes. J’y suis resté cinq semaines pour rentrer la nuit de Noël : cette première expédition était mon merveilleux cadeau. Je ramenais cinq caisses, soit 400 kg de roches, le début de ma thèse d’État.

 

Nuée ardente au Sinabung, Sumatra, Indonésie, lors d’un « Eruption Express » de 80 Jours Voyages (© J.M. Bardintzeff).

 

  • Volcanologue, c’est un métier que vous considérez comme dangereux?

JMB : Bien évidemment le volcan a toujours raison. Il faut rester prudent en toute circonstance, savoir faire demi-tour devant une éruption qui s’intensifie.

 

  • Quels sont les moments les plus marquants dans votre expédition dans les Terres australes et antarctiques françaises?

JMB : J’ai passé trois mois à Kerguelen en 1989. C’est un de mes plus beaux souvenirs. Départ de l’île de la Réunion à bord du bateau « Marion Dufresnes » long de 114 mètres. 6 jours pour atteindre l’île Crozet puis 3 de plus pour Kerguelen. Un choc ! L’accueil par les manchots royaux et les éléphants de mer. 3 mois au bout de monde pour décrypter la géologie de l’archipel. Déplacements en bateau ou par hélicoptère dans des conditions météo souvent difficiles. C’est un chapitre haut en couleurs de mon livre.

 

  • Un petit conseil pour les clients qui participeront aux expéditions organisées par 80 Jours Voyages en Antarctique?

JMB : Bien sûr, être équipé contre le froid. Vivre un peu au jour le jour en fonction de la météo : une journée maussade, sans aucune visibilité sera suivie d’une tempête de ciel bleu au-dessus de paysages époustouflants !

Jacques-Marie Bardintzeff, à Kerguelen en 1989 au milieu des manchots royaux : cherchez l’intru ! (©H. Leyrit)

 

  • Hors cadre: un temps, vous avez voulu être astronaute et avez même été dans le programme de formation pour voler sur Hermès. Des regrets?

JMB : Mon idole est Youri Gagarine, le premier cosmonaute. Passionné par la planète Terre, j’avais envie d’en faire le tour et même, pourquoi pas, d’aller plus loin ? J’ai répondu à des appels à candidature du CNES (Centre National d’Études Spatiales). Et j’avais été retenu sur une liste « B », dans le cadre du projet Hermès, une petite navette européenne qui n’a malheureusement jamais vu le jour. Comme je l’écris dans mon livre : « Pour explorer les volcans de Mars, je m’aperçois que je me suis trompé de millénaire… Mais je réalise que les volcans terrestres renferment encore bien des secrets.»

Jacques-Marie Bardintzeff, devant un Robin DR-400 à l’aérodrome de Chavenay, en 1986, dans le cadre de sa préparation de cosmonaute ! (© J.M. Bardintzeff).

 

  • Hors cadre: Le cyclisme, ceux qui vous connaissent savent que c’est ça votre autre passion? N’est-ce pas?

JMB : Mon autre idole est Jacques Anquetil, vainqueur de 5 Tour de France dans les années 60. J’ai une admiration sans bornes pour les coureurs cyclistes. Je connais tous les classements, tous les palmarès. J’ai vu passer le Tour de France la première fois en 1961, juste après le départ de la formidable étape Grenoble-Turin. Guy Ignolin s’était déjà échappé et ne sera plus rejoint. Souvent je suis monté à vélo à l’Alpe d’Huez applaudir les coureurs. J’ai gardé mon âme d’enfant, mon enthousiasme : le 20 septembre dernier, j’étais à Issy-les-Moulineaux pour saluer le peloton, le maillot jaune Pogacar en tête, qui terminait la dernière étape du Tour. Quelle joie d’avoir la casquette de Sean Kelly, le bidon de Nibali…

Jacques-Marie Bardintzeff, avec le maillot jaune, lors du BRA (Brevet de Randonneurs des Alpes) en 1993 (© J.M. Bardintzeff)

 

 

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Les feuilles deviennent rouges et tombent sur le sol, les températures baissent petit à petit et les nuits deviennent de plus en plus longues. L’hiver approche. Nous gardons espoir qu’un peu de magie s’opérera en cette fin d’année 2020 et que bientôt, nous pourrons découvrir à nouveau de fascinants volcans.

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Le complexe volcanique Altiplano-Puna couvre 50 000km² entre l’Altiplano bolivien et le bassin de l’Atacama Chilien. Il s’est formé par la subduction de la plaque de Nazca sous la plaque sud-américaine.

Notre groupe en bordure du lac de lave de l’Erta Ale lors d’un de nos départ spécial passionnés. Ce voyage avec 3 jours et 3 nuits sur place nous permet de faire de nombreuses observations et de nous adapter à l’activité du volcan.

 

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