Il semble que l’activité volcanique en cours depuis maintenant 3 mois dans le secteur de l’Holuhraun, en Islande, perde en intensité. Les scientifiques ont en effet déclaré qu’il n’y avait pas eu de changement significatif depuis plusieurs semaines et que tout porte désormais à croire que la lave s’écoule à l’intérieur de canaux fermés.

Retournement cette semaine dans l’affaire du séimse de l’Aquila, en Italie. Le 6 avril 2009, suite au tremblement de terre qui avait fait plus de 300 victimes, sept scientifiques italiens avaient été condamnés en première instance à 6 ans de prison pour avoir sous-estimé les risques. Ils s’étaient en effet réunis à l’Aquila six jours avant l’événement, mais n’avaient pas alerté la population sur l’ampleur des risques.

L’éruption continue ces derniers jours dans l’Holuhraun, et son intensité varie au fil du temps. Ainsi le 1er septembre, on annonçait une baisse de l’intensité par rapport à la veille, tout en reconnaissant une activité encore puissante. Les fontaines de lave ont atteint des hauteurs de 30 à 50m. Le 2 septembre, l’activité sismique semblait avoir encore diminué mais cette nuit, aux alentours de 3h du matin le 3 septembre, un séisme de magnitude 5,5 a heurté le Bárðabunga, l’un des plus forts depuis le début de l’éruption. Trois autre séismes d’une magnitude supérieure à 4 ont eu lieu hier ; en tout, ce sont environ 500 tremblements de terre qui ont secoué le secteur hier, indiquant une nouvelle hausse de l’activité.

Il est donc toujours aussi difficile de prévoir la suite des événements. A ce jour le secteur reste toujours fermé et il n’est pas possible d’accéder au lieu de l’éruption pour en admirer le spectacle. Mais une nouvelle vidéo, visible ICI, permet de se faire une idée de la situation.

 

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Début juillet, le niveau d’alterte a été augmenté à 2 par le VSI, suite à une augmentation de l’agitation sismique du volcan Ambang, sur l’île de Sulawesi, dans l’archipel indonésien. La dernière éruption du volcan remonte à 2005, lorsque des explosions phréatiques s’étaient produites.

Plus de 60 tremblements de terre ont été détectés le 3 Juillet, tandis que la moyenne quotidienne n’était que de 1 ou 2 ces dernières semaines. VolcanoDiscovery rapporte qu’un léger panache de vapeur a pu être observé au sommet.

Le volcan Ambang est le plus occidental des volcans actifs du bras nord de Sulawesi. Haut de 1795m, il domine le lac Danau. On trouve à son sommet plusieurs cratères allant jusqu’à 400 m de diamètre, ainsi que 5 champs de solfatares. La seule éruption historique connue date de 1840.

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Le site Iceland Review nous rapporte cette information : le site d’Askja en Islande a dû être fermé suite à un glissement de terrain qui a eu lieu dans la nuit du 22 au 23 Juillet.

Les réactions de la presse et des bloggeurs ne se sont pas fait attendre, suite au tremblement de terre de magnitude 4,8 ressenti le 30 mars dernier dans le Parc National du Yellowstone. Certains articles alarmistes et anxiogènes ont prédit l’éruption imminente du super volcan, explosion dont les conséquences seraient catastrophiques… les Etats-Unis seraient en effet tout simplement rayés de la carte, et le nuages de cendres entraînerait une importante chute des températures dans le reste du monde… mais qu’en est-il réellement ? Pouvons-nous vraiment prédire une telle catastrophe ? Quels en seraient les signes annonciateurs, savons-nous les interpréter ?

Un séisme de magnitude 4,8 a été enregistré par l’Université de l’Utah le 30 Mars dernier, à 6,4 km au nord-est du Norris Geyser bassin, dans le Parc National du YELLOWSTONE.

Ce tremblement de terre fait partie d’une série qui a commencé jeudi 27 mars. Depuis cette date, au moins 25 tremblements de terre ont été enregistrés, dont le plus fort de magnitude 3,1. Le séisme enregistré le 30 mars dernier est le plus important depuis février 1980. Il a eu lieu près d’une région où une légère déformation du sol a été décrite dans une déclaration de l’YVO :

80 Jours Voyages s’associe aux propos de Claude Grandpey, repris ci-dessous, dénonçant la condamnation de 7 scientifiques pour n’avoir pas prévu l’imminence du séisme meurtrier de L’Aquila le 6 avril 2009. (blog de Claude Grandpey ici)

« Sept scientifiques membres de la commission gouvernementale «Grands risques» au moment du séisme meurtrier de L’Aquila le 6 avril 2009 ont été condamnés lundi à six ans de prison en première instance par le tribunal pénal du chef-lieu des Abruzzes. Il s’agit  de Franco Barberi, Enzo Boschi, Giulio Selvaggi, Gian Michele Calvi, Claudio Eva, Mauro Dolce et Bernardo De Bernardinis.

Cette lourde condamnation est assortie d’une interdiction d’exercer des responsabilités dans la fonction publique pendant un an et une obligation de verser plusieurs centaines de milliers d’euros d’indemnités aux familles des victimes.

Il est reproché aux sept scientifiques de n’avoir pas prévu ni prévenu les populations et les autorités locales de l’imminence d’un tremblement de terre, lors d’une réunion qu’ils avaient tenu à L’Aquila le 31 mars 2009, six jours avant la catastrophe.

Pour l’avocate représentant onze parties civiles dont quatre étudiants blessés dans l’effondrement de leur foyer, cette condamnation «permettra à l’avenir de faire en sorte que les scientifiques prêtent davantage attention aux signes avant-coureurs d’une catastrophe quand ils émettent des avis».

Pour sa part, l’avocat représentant le gouvernement italien a demandé au tribunal de prononcer un non-lieu, partant du principe que les sept scientifiques «ne sont coupables de rien», les séismes, par nature, «n’étant pas prévisibles». Cette position est soutenue par un grand nombre de milieux scientifiques en Italie comme à l’étranger.

Les avocats des scientifiques incriminés ont indiqué qu’ils allaient faire appel. Dans la mesure où les condamnations ne sont pas définitives en Italie tant qu’il n’y a pas eu au moins un niveau d’appel, les scientifiques n’iront probablement pas en prison dans l’immédiat.

Comme beaucoup, je suis personnellement scandalisé par cette décision de justice. Comme je  ne cesse de le répéter, nous ne savons guère prévoir les éruptions volcaniques et encore moins les séismes. Certes, la région de L’Aquila fait partie des zones sensibles de l’Italie mais bien malin serait celui capable de prévoir l’intensité d’un séisme et son pouvoir de destruction.

La décision de juges italiens est extrêmement grave ! Cela signifie qu’à l’avenir, la communauté scientifique pourra être tenue responsable des pertes humaines et matérielles lors d’un séisme ou d’une éruption volcanique. Comment réagira la justice si une coulée de lave de l’Etna ensevelit Zafferana Etnea, comme cela a failli se produire pendant l’éruption de 1991-94 ?  Il est assez surprenant de constater que ce verdict intervient au moment où l’INGV de Catane est menacé par des suppressions de postes !

Quand je vois les noms des scientifiques incriminés, je suis vraiment triste. J’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises Franco Barberi et je puis vous assurer que cet homme est d’une grande honnêteté scientifique et d’une grande compétence sur le terrain volcanique. Il ne mérite vraiment pas d’être traîné dans la boue. Je tiens à lui apporter publiquement mon soutien, ainsi qu’à ses collègues. »

C. Grandpey