Le chaudron de vulcain est un site principalement dédié à l’actualité des volcans. Cette mine d’or a aussi pour vocation d’être pédagogique (fiche volcan, vidéo, lexique et bibliographie). George Vitton est la personne derrière ce blog. Il a également publié un livre de photos, Volcans de légende. Vous êtes un passionné de volcan, maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence? Ce n’est pas facile tous les jours. Je prends les infos auprès des sites gouvernementaux, des observatoires volcanologiques et (parfois) des journaux locaux. Il faut compter environ 2 heures pour la rédaction du bulletin. Tous les jours, samedi dimanche compris. Durant les "temps de vaches maigres" (avec peu d’éruptions), il faut aller chercher vers des volcans peu médiatiques. Le reste du temps, j'arrive à "m'avancer " durant la soirée... Quand est-ce que votre passion pour les volcans a-t-elle débuté? Je remercie mes parents qui ont toujours mis dans mes mains des LIVRES. Notamment des recueils du "Reader Digest" ou j'ai lu des centaines de fois un article sur l'éruption du Krakatau, dans le détroit de la Sonde. Cela a été mis en sommeil, et cela est remonté vers mes 45 ans. J'allais en vacances à l'époque en Sicile. J'avais trouvé un volcanologue Suisse, Mr Thierry Basset, qui faisait le tour des volcans de Sicile avec des profs de l'Université de Genève. Je les ai rejoint sur l'Etna. Géologues, volcanologues, botanistes, entomologistes... Je suis devenu un buvard, perdu pour le reste du monde. Vous avez également publié un livre de photos de volcans «volcans de légende » où l’on découvre des volcans des quatre coins du monde avec des explications volcanologiques et des légendes autour des volcans en question. Comment avez eu l’idée ? Quel a été
Le chaudron de vulcain est un site principalement dédié à l’actualité des volcans. Cette mine d’or a aussi pour vocation d’être pédagogique (fiche volcan, vidéo, lexique et bibliographie). George Vitton est la personne derrière ce blog. Il a également publié un livre de photos, Volcans de légende.
Vous êtes un passionné de volcan, maintenir ce site à jour doit être un travail assez conséquent, comment faites-vous pour vous renseigner et maintenir cette cadence?
Ce n’est pas facile tous les jours. Je prends les infos auprès des sites gouvernementaux, des observatoires volcanologiques et (parfois) des journaux locaux. Il faut compter environ 2 heures pour la rédaction du bulletin. Tous les jours, samedi dimanche compris. Durant les « temps de vaches maigres » (avec peu d’éruptions), il faut aller chercher vers des volcans peu médiatiques. Le reste du temps, j’arrive à « m’avancer » durant la soirée…
Quand est-ce que votre passion pour les volcans a-t-elle débuté?
Je remercie mes parents qui ont toujours mis dans mes mains des LIVRES. Notamment des recueils du « Reader Digest » ou j’ai lu des centaines de fois un article sur l’éruption du Krakatau, dans le détroit de la Sonde. Cela a été mis en sommeil, et cela est remonté vers mes 45 ans. J’allais en vacances à l’époque en Sicile. J’avais trouvé un volcanologue Suisse, Mr Thierry Basset, qui faisait le tour des volcans de Sicile avec des profs de l’Université de Genève. Je les ai rejoint sur l’Etna. Géologues, volcanologues, botanistes, entomologistes… Je suis devenu un buvard, perdu pour le reste du monde.
Vous avez également publié un livre de photos de volcans «volcans de légende » où l’on découvre des volcans des quatre coins du monde avec des explications volcanologiques et des légendes autour des volcans en question. Comment avez eu l’idée ? Quel a été votre expérience d’écrire un livre ? Souhaiteriez-vous sortir un autre livre ?
Si on m’avait dit un jour que je publierai mes photos…. C’est venu d’une discussion. Mon banquier cherchait une idée de cadeau pour ses clients. De fil en aiguille, l’idée d’un bouquin photo est venue. C’est une expérience fabuleuse, de trouver un fil conducteur. Mon ami Jacques Marie Bardintzeff a gentiment rédigé la préface. J’ai découvert les éditions, leurs rotatives… Exceptionnel. Maintenant, un autre livre … pourquoi pas ? Peut-être les mémoires d’un autodidacte face aux volcans ???
Quels sont vos volcans préférés?
Ben, je ne pense pas qu’il y en ai un… Ils sont tous fabuleux. L’Erta Ale et le Dallol peut-être ? Mais aussi le Klyuchevskoy, Stromboli, le Kawah Ijen, mon cher Krakatau.. Sans oublier le Yasur, le Bembow et sa longue descente… Non, je n’y arrive pas….
Des nouvelles de vos projets de conférences et/ou d’animation pédagogique?
Cela se résume en peu de mots : COVID 19
Et pour sortir un peu des volcans, vous vivez dans un moulin?
Notre havre de paix. Ce moulin date d’avant 1600 (les archives ont été brûlées). Il servait à faire de la farine panifiable. Actuellement, il ne produit plus de farine, mais, grâce à sa retenue d’eau, de l’électricité au moyen d’une turbine. Ce système chauffe un ballon d’eau qui permet d’économiser 2,5 tonnes d’équivalent CO2, pour chauffer 3 logements. Lieu à défendre contre les attaques écologistes qui militent pour la continuation hydrologique des rivières. Il faut juste noter que la Teyssonne, qui l’alimente, est à sec chaque année durant 4 mois. Les poissons sont bien heureux de survivre dans la retenue d’eau. Et ce microcosme est (jusqu’à ce jour) l’habitat de 44 espèces d’oiseaux (sédentaires ou non ) que nous avons pu observer, photographier. Donc une nouvelle source de passion: après les volcans, les oiseaux.
La société de volcanologie Genève (suisse) est une association fondée en 1985. Elle a pour but de promouvoir l’étude et la connaissance dans la volcanologie. Elle propose également des rencontres et des conférences. Depuis 1985, il existe un bulletin mensuel. La SVG a été précurseur pour collecter et partager les informations sur l'actualité volcanique autour du monde, bien avant la démocratisation d'internet. Les passionnés ont pour habitude de se retrouver tous les deuxième lundi du mois pour une soirée de conférence et de projections d'images des abonnés. Un moment de partage pour les passionnés de volcans et de voyages. Ah oui, on a oublié de préciser, les participants de toutes nationalités sont les bienvenues dans l'association ;) Découvrez le site internet : SVG
La société de volcanologie Genève (suisse) est une association fondée en 1985. Elle a pour but de promouvoir l’étude et la connaissance dans la volcanologie. Elle propose également des rencontres et des conférences. Depuis 1985, il existe un bulletin mensuel.
La SVG a été précurseur pour collecter et partager les informations sur l’actualité volcanique autour du monde, bien avant la démocratisation d’internet.
Les passionnés ont pour habitude de se retrouver tous les deuxième lundi du mois pour une soirée de conférence et de projections d’images des abonnés. Un moment de partage pour les passionnés de volcans et de voyages. Ah oui, on a oublié de préciser, les participants de toutes nationalités sont les bienvenues dans l’association 😉
Après avoir voyagé dans le monde entier à observer les volcans, Claude Grandpey nous décrit territoire par territoire les glaciers menacés par le réchauffement climatique. D’un ton alarmiste l’auteur explique que la planète doit être protégée. Mêlant expérience personnelle et avis des scientifiques, Claude Grandpey nous dépeints les conséquences du réchauffement climatique. Il nous explique également les solutions utilisées par les autorités afin de ralentir, à notre échelle humaine, les effets néfastes du réchauffement climatique. Retrouvez son dernier livre : Site de Claude Grandpey Découvrez nos voyages
Après avoir voyagé dans le monde entier à observer les volcans, Claude Grandpey nous décrit territoire par territoire les glaciers menacés par le réchauffement climatique. D’un ton alarmiste l’auteur explique que la planète doit être protégée. Mêlant expérience personnelle et avis des scientifiques, Claude Grandpey nous dépeints les conséquences du réchauffement climatique. Il nous explique également les solutions utilisées par les autorités afin de ralentir, à notre échelle humaine, les effets néfastes du réchauffement climatique.
Professeur d’anglais à la retraite, Claude Grandpey focalise aujourd’hui son attention sur ses deux passions, la volcanologie et la lutte contre le réchauffement climatique. Il est aussi président d’honneur de L’Association Volcanologique Européenne LAVE. Mémoires volcaniques ; Terres de feu, Voyages dans le monde des volcans ; Volcanecdotes ; Glaciers en Péril ; Dans les pas de l’ours sont quelques-uns de ses ouvrages. Volcans et Glaciers est également un blog sur l’actualité volcanique et pédagogique. Claude Grandpey propose également des conférences aussi bien pour promouvoir les connaissances autour de la volcanologie que pour expliquer la problématique du réchauffement climatique. Comment passe-t-on de l’anglais à la volcanologie/climatologie, c’est inhabituel comme parcours? Ce n'est pas si inhabituel que cela quand on songe que l'anglais est la langue scientifique. Elle ne suffit pas toutefois pour s'ouvrir les portes; j'ai la chance de parler couramment italien et assez bien allemand et espagnol, ce qui permet de se faire comprendre et de s'ouvrir des portes dans pas mal d'endroits. J'ai eu aussi l'immense chance de rencontrer Haroun Tazieff avec lequel j'ai gardé des relations relativement étroites jusqu'à sa mort. Il m'a ouvert pas mal de portes, en Italie surtout. Quelle est votre mission au sein de LAVE? Ma mission est de gérer le service Infolave. Je diffuse chaque semaine un bilan de l'activité volcanique dans le monde. La fréquence de diffusion est plus grande quand un volcan entre en éruption. Vous avez eu l’occasion de participer à des expéditions scientifiques. Qu’en avez-vous retiré? J'ai eu effectivement l'occasion de collaborer avec des observatoires comme celui des volcans d'Hawaii ou celui de Yellowstone. Étant prof d'anglais, je ne suis pas un scientifique diplômé, mais ma pratique de l'anglais et de l'italien et une bonne dose de diplomatie (c'est le plus important) m'ont permis de gagner la
Professeur d’anglais à la retraite, Claude Grandpey focalise aujourd’hui son attention sur ses deux passions, la volcanologie et la lutte contre le réchauffement climatique. Il est aussi président d’honneur de L’Association Volcanologique Européenne LAVE. Mémoires volcaniques; Terres de feu, Voyages dans le monde des volcans; Volcanecdotes; Glaciers en Péril; Dans les pas de l’ours sont quelques-uns de ses ouvrages. Volcans et Glaciers est également un blog sur l’actualité volcanique et pédagogique. Claude Grandpey propose également des conférences aussi bien pour promouvoir les connaissances autour de la volcanologie que pour expliquer la problématique du réchauffement climatique.
Comment passe-t-on de l’anglais à la volcanologie/climatologie, c’est inhabituel comme parcours?
Ce n’est pas si inhabituel que cela quand on songe que l’anglais est la langue scientifique. Elle ne suffit pas toutefois pour s’ouvrir les portes; j’ai la chance de parler couramment italien et assez bien allemand et espagnol, ce qui permet de se faire comprendre et de s’ouvrir des portes dans pas mal d’endroits. J’ai eu aussi l’immense chance de rencontrer Haroun Tazieff avec lequel j’ai gardé des relations relativement étroites jusqu’à sa mort. Il m’a ouvert pas mal de portes, en Italie surtout.
Quelle est votre mission au sein de LAVE?
Ma mission est de gérer le service Infolave. Je diffuse chaque semaine un bilan de l’activité volcanique dans le monde. La fréquence de diffusion est plus grande quand un volcan entre en éruption.
Vous avez eu l’occasion de participer à des expéditions scientifiques. Qu’en avez-vous retiré?
J’ai eu effectivement l’occasion de collaborer avec des observatoires comme celui des volcans d’Hawaii ou celui de Yellowstone. Étant prof d’anglais, je ne suis pas un scientifique diplômé, mais ma pratique de l’anglais et de l’italien et une bonne dose de diplomatie (c’est le plus important) m’ont permis de gagner la confiance de plusieurs organismes scientifiques. Il est toujours gratifiant d’être au contact de scientifiques, d’être conseillé dans l’utilisation du matériel. Peut-être le plus important, on a l’autorisation de pénétrer dans des zones autrement interdites.
Vos livres sont sur la thématique de la géologie (Glaciers en Péril, Mémoires Volcaniques…) et pourtant votre dernière publication est centrée sur l’ours. Pourquoi ce choix?
J’aime beaucoup l’ours, peut-être parce qu’il correspond un peu à mon tempérament. Et puis, lors de plusieurs voyages en Alaska, j’ai eu l’occasion de l’approcher et de l’observer longuement. Contrairement à certains, je ne me focalise pas à 100% sur les volcans. A mon avis, c’est un grave défaut d’avoir des œillères. Par exemple, en Alaska, on peut observer des volcans comme le Redoubt ou l’Augustine, mais ce serait une erreur de négliger les glaciers, la toundra et toute la faune qui y vit.
Depuis longtemps vous vous battez contre le réchauffement climatique en contribuant à une meilleure information sur ce sujet (et à lutter contre la désinformation). Or, ce thème très présent dans l’actualité n’évolue que très doucement dans les décisions et les actes, est-ce-que ce n’est pas parfois décourageant ?
Je ne le pense pas. En septembre dernier, j’étais au chevet des glaciers alpins qui fondent vite, mais pas aussi vite que les glaciers et la banquise arctiques. Je suis un privilégié d’avoir pu observer ces deux mondes. Mon rôle est de faire savoir ce qui se passe dans les hautes latitudes. Ce n’est qu’à force de répétition que le clou finira par entrer. Je suis Creusois et le Creusois est têtu; je ne lâcherai pas le morceau de sitôt. Et puis, les événements climatiques extrêmes qui se préparent, l’apparition de virus avec le dégel du permafrost, feront vite prendre conscience de la gravité du réchauffement climatique.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre? Avez-vous des actualités, des conférences etc… ?
Rien de prévu pour le moment et la crise sanitaire avec les librairies fermées, les salons annulés n’encouragent guère dans cette voie. Mais l’inspiration est parfois très rapide chez moi! Je devais faire des conférences dans les prochaines semaines et en 2021, mais je ne suis pas très optimiste. Nous ne sommes pas près de sortir de cette ornière.
Crédit photo : Laurent Perrier Ludovic Leduc est un volcanologue indépendant et médiateur scientifique. Avec Alex Molle, un ami passionné de volcans comme lui, ils forment l’équipe d’Objectif Volcans dont la page facebook éponyme reflète leur volonté : apporter des connaissances scientifiques et adaptées autour des volcans, derrière un suivi de l’actualité volcanique mondiale. Le Piton de la Fournaise y est mis en avant, car Ludovic y a vécu quelques années et ce volcan est le sujet de ses premiers projets professionnels. Mais s’il reste très attaché à cette île, il cherche aujourd’hui à élargir ses horizons… Crédit : HTA Photographie Comment est né votre intérêt pour les volcans? À l’âge de mes sept ans, j’ai participé à une classe découverte en Auvergne. L’animateur nous a fait croire qu’en collant son oreille au fond du cratère du Puy de Pariou, nous pourrions entendre le magma… On s’est tous exécutés pour, ensuite, se persuader de l’avoir entendu, ce que je sais aujourd’hui faux, mais cela a éveillé en moi une passion qui ne m’a jamais quitté. J’ai commencé par collectionner des cailloux, puis j’ai lu et vu pas mal de livres et films sur le sujet. Maurice et Katia Krafft m’ont fait voyager et sont devenus de vrais modèles, tant pour leur liberté d’action et de pensée que pour cette envie de transmettre qui résonne aujourd’hui en moi. Je n’étais toutefois pas l’excellent élève que ces longues études nécessitent. J’étais peut-être aussi effrayé devant le peu de débouchés proposés par cette voie. C’est d’abord un professeur de SVT qui m’a donné confiance en moi, puis mes parents qui m’ont donné le coup de pied au derrière dont j’avais besoin. Je me suis alors rendu compte de mes capacités et me suis nourri de tous ces enseignements jusqu’au Master de Clermont-Ferrand.
Crédit photo : Laurent Perrier
Ludovic Leduc est un volcanologue indépendant et médiateur scientifique. Avec Alex Molle, un ami passionné de volcans comme lui, ils forment l’équipe d’Objectif Volcans dont la page facebook éponyme reflète leur volonté : apporter des connaissances scientifiques et adaptées autour des volcans, derrière un suivi de l’actualité volcanique mondiale. Le Piton de la Fournaise y est mis en avant, car Ludovic y a vécu quelques années et ce volcan est le sujet de ses premiers projets professionnels. Mais s’il reste très attaché à cette île, il cherche aujourd’hui à élargir ses horizons…
Crédit : HTA Photographie
Comment est né votre intérêt pour les volcans?
À l’âge de mes sept ans, j’ai participé à une classe découverte en Auvergne. L’animateur nous a fait croire qu’en collant son oreille au fond du cratère du Puy de Pariou, nous pourrions entendre le magma… On s’est tous exécutés pour, ensuite, se persuader de l’avoir entendu, ce que je sais aujourd’hui faux, mais cela a éveillé en moi une passion qui ne m’a jamais quitté. J’ai commencé par collectionner des cailloux, puis j’ai lu et vu pas mal de livres et films sur le sujet. Maurice et Katia Krafft m’ont fait voyager et sont devenus de vrais modèles, tant pour leur liberté d’action et de pensée que pour cette envie de transmettre qui résonne aujourd’hui en moi.
Je n’étais toutefois pas l’excellent élève que ces longues études nécessitent. J’étais peut-être aussi effrayé devant le peu de débouchés proposés par cette voie. C’est d’abord un professeur de SVT qui m’a donné confiance en moi, puis mes parents qui m’ont donné le coup de pied au derrière dont j’avais besoin. Je me suis alors rendu compte de mes capacités et me suis nourri de tous ces enseignements jusqu’au Master de Clermont-Ferrand. Je ne suis pas allé plus loin, sans doute car je n’étais pas complètement en phase avec la recherche scientifique, sachant que ce n’était pas non plus tout à fait la meilleure manière, pour moi, de vivre cette passion pour les volcans…
Le choix d’aller vivre à La Réunion avec ma compagne a été la révélation. J’ai découvert une île merveilleuse, avec un volcan superbe et très actif. En plus des éruptions, je me suis découvert un goût pour la transmission des connaissances et me suis totalement engagé dans cette voie.
Quel lien particulier avez-vous avec le Piton de la Fournaise?
C’est mon premier volcan. Si j’ai pu en découvrir quelques-uns avant d’aller à La Réunion lors de mes études ou de voyages personnels, le Piton de la Fournaise est celui où j’ai vécu mes premières vraies émotions. J’ai eu la chance de vivre pleinement sept éruptions lors des trois ans où j’ai vécu sur cette île ! Ce sont des émotions immenses, personnelles d’abord car vécues comme un certain aboutissement, mais aussi partagées avec mes proches qui, enfin, pouvaient mieux comprendre cette passion…
C’est aussi sur ce volcan que j’ai acquis une certaine expérience de terrain. J’y ai développé mon regard de scientifique, à partir des bases apprises lors de mes études notamment, mais qui se sont tellement enrichies depuis. Cela a renforcé l’idée de ce que je voulais faire de ce métier : voyager, tout en continuant de s’enrichir de nouvelles connaissances.
Le Piton de la Fournaise, c’est aussi le volcan de mes premiers travaux.
J’ai eu la chance de vivre une superbe éruption de deux mois qui a commencé le lendemain de la naissance de mon premier enfant. Ce fut un moment intense de ma vie, où j’alternais les allers-retours au volcan tous les trois jours et la découverte de la paternité… Les nombreuses images filmées lors de cette éruption m’ont permis de réaliser un film pédagogique dans lequel j’explique comment se déroulent habituellement les éruptions de ce volcan… J’en ai fait un DVD pour les touristes, mais aussi pour les professeurs de SVT au service de leurs élèves. Ce premier projet m’a donné envie de continuer dans cette voie de l’entreprenariat, avec cette volonté de diversifier les moyens pour faire passer le message…
J’ai ensuite développé des parcours pédagogiques sur le Piton de la Fournaise pour tenter de transmettre la manière dont se forment les paysages réunionnais. J’ai donc emmené quelques touristes au volcan puis, en rentrant en métropole, j’ai coordonné et écrit une partie du guide géologique de La Réunion pour que ces parcours pédagogiques demeurent, mais d’une autre manière…
Aujourd’hui, je vis à 10 000 km de la Fournaise. Pourtant, dès qu’il entre en éruption, j’ai cette même appréhension, cette même excitation que lorsque j’habitais là-bas… C’est viscéral, si bien que je ne peux m’empêcher de suivre l’éruption grâce à mes amis réunionnais, pour comprendre ce qu’il se passe et partager…
Est-ce qu’il y a une éruption historique qui vous a vraiment marqué?
Je n’ai pas vécu d’éruption que l’on peut vraiment qualifier d’historique.
L’éruption qui commença juste après la naissance de mon premier fils fut quand même à l’origine d’un des plus gros cônes volcaniques de l’Enclos Fouqué, ce qui n’est pas rien. L’activité fut par moment vraiment impressionnante ! Cette éruption m’a aussi permis de découvrir l’ensemble des phénomènes éruptifs principaux de ce volcan, ce qui m’a donné l’idée de faire ce film pédagogique. Il y a aussi notre première éruption en 2014 avec ma femme : une petite éruption, plus charmante qu’impressionnante, mais le partage avec elle rendit le moment exceptionnel ! Je pense également à une éruption en 2015 sur laquelle on arriva 20 minutes seulement après le début avec un ami … Les fissures éruptives continuaient à s’ouvrir… magique ! L’année d’après, mon père a fait du pain sur des coulées à peine solidifiée… Ce fut un autre moment d’exception, de nos deux passions mélangées à quelques pas du cône en formation…
J’ai aussi eu la chance d’aller sur le Nyiragongo, un volcan au Congo qui héberge le plus grand lac de lave du monde… Un spectacle inoubliable ! Avec Alex, ce fut la découverte d’un volcan bien plus dangereux que la Fournaise mais pourtant bien moins surveillé alors qu’il menace près de 2 millions de personnes… Cette prise de conscience nous a donné envie de nous investir pour aider l’Observatoire volcanologique de Goma. Monter des projets au Congo est difficile mais j’ai bon espoir que cela aboutisse un jour, peut-être en collaboration avec la Fondation Volcano Active, une jeune fondation qui a de grands objectifs pour améliorer la vie des 500 millions de personnes qui vivent à proximité d’un volcan actif.
Un mot sur le guide que vous avez publié?
La Réunion est une île géologiquement très riche, avec un volcan très actif et une érosion démentielle en lien avec une pluviométrie parmi les plus importantes de la planète. Cela engendre des paysages spectaculaires qui attirent de nombreux touristes et que la géologie permet de comprendre… C’est pour moi le meilleur endroit en France pour cela : il était donc important d’élargir la collection de ces guides géologiques à La Réunion ! J’ai pris le projet en main et ai fait le lien entre les trois autres auteurs et Omniscience, la maison d’édition. J’ai aussi et surtout écrit la partie sur le massif volcanique du Piton de la Fournaise qui représente 60% du livre environ…
Ce guide, c’est d’abord une histoire géologique complète qui permet de fixer les notions et moments clés depuis l’émergence de l’île, il y a plus de 3 millions d’années. C’est également dix randonnées détaillées pour voir… et comprendre ! De Mafate au Piton de la Fournaise en passant par la route des Laves ou la Plaine des Cafres, nous avons essayé de mêler pédagogie et belles iconographies pour réussir à vous faire prendre la mesure des phénomènes géologiques à l’œuvre sur cette belle île. C’est enfin sept fiches découvertes sur des sujets aussi variés que les orgues volcaniques, les climats extrêmes de l’île ou le fonctionnement de l’observatoire volcanologique…
Personnellement, ce livre m’a aussi permis de clôturer mon passage à La Réunion, en laissant un témoignage des richesses de cette île qui m’a profondément marqué.
Quels sont vos projets à venir?
J’ai encore quelques projets à La Réunion, avec la Cité du Volcan notamment, qui est le musée dédié aux volcans et au Piton de la Fournaise. Je suis par exemple en train de finir d’écrire un livre pour ce musée sur le Piton de La Fournaise qui sera à la fois un accompagnement à la randonnée jusqu’au sommet de la Fournaise et un beau livre avec de belles illustrations ! Je suis également sur un autre projet de livre, pour les enfants cette fois, en collaboration avec la Fondation Volcano Active. C’est j’espère le début d’une collection qui visera à apporter des informations scientifiques et pédagogiques aux enfants qui habitent près des volcans actifs. Je pense en effet qu’il est essentiel de mieux éduquer et informer les enfants par rapport aux risques volcaniques, particulièrement ceux qui vivent à proximité de volcans actifs et dangereux…
J’interviens aussi dans les établissements scolaires et les centres culturels par le biais de conférences sur le sujet. Avec Alex, nous commençons aussi à organiser et accompagner des voyages sur les volcans actifs en partenariat avec 80 Jours Voyages car partager ses connaissances sur le terrain n’a rien de comparable… Deux sont fixés pour 2021 : les Açores et la Sicile, en espérant que le contexte sanitaire nous permette de partir ! Quoiqu’il en soit, ces voyages concordent avec mon envie insatiable de voyager, de voir des volcans et des éruptions…
L’Association Volcanologique Européenne a été créée en 1986. C’est une association à caractère scientifique. Elle compte plus de 500 adhérents. En plus des rencontres, conférences, sorties sur le terrain, expositions que cette association francophone organise, elle publie une revue bimestrielle composée de récits, analyses et fiches sur les volcans ainsi que des mémoires thématiques. Elle a réalisé le livre "Chasseurs de volcans" et un dvd "Les éruptions de LAVE" avec des images de ses adhérents. Elle a aussi un site internet et une page L.A.V.E. et des groupes thématiques sur Facebook. Une bourse L.A.V.E attribuée par un jury est destinée à aider les recherches d’étudiants sur des sujets en relation avec le volcanisme. L.A.V.E regroupe des adhérents de tout âge, tous passionnés par les volcans. L'association regroupe à la fois des volcanologues chevronnés, des amateurs éclairés et des personnes qui découvrent un tout nouveau domaine : chacun peut y trouver son compte. En outre hors période Covid, les Assemblées Générales ont lieu au printemps et sont l'occasion de grandes retrouvailles avec à la clé des randonnées géologiques, des projections des images des adhérents et surtout beaucoup de convivialité. Découvrez le site internet : www.lave-volcans.com et la page L.A.V.E. sur Facebook : Facebook LAVE
L’Association Volcanologique Européenne a été créée en 1986. C’est une association à caractère scientifique. Elle compte plus de 500 adhérents.
En plus des rencontres, conférences, sorties sur le terrain, expositions que cette association francophone organise, elle publie une revue bimestrielle composée de récits, analyses et fiches sur les volcans ainsi que des mémoires thématiques. Elle a réalisé le livre « Chasseurs de volcans » et un dvd « Les éruptions de LAVE » avec des images de ses adhérents. Elle a aussi un site internet et une page L.A.V.E. et des groupes thématiques sur Facebook.
Une bourse L.A.V.E attribuée par un jury est destinée à aider les recherches d’étudiants sur des sujets en relation avec le volcanisme.
L.A.V.E regroupe des adhérents de tout âge, tous passionnés par les volcans. L’association regroupe à la fois des volcanologues chevronnés, des amateurs éclairés et des personnes qui découvrent un tout nouveau domaine : chacun peut y trouver son compte.
En outre hors période Covid, les Assemblées Générales ont lieu au printemps et sont l’occasion de grandes retrouvailles avec à la clé des randonnées géologiques, des projections des images des adhérents et surtout beaucoup de convivialité.
Nicholas B. Clinch est un alpiniste américain. Il a dirigé l’American Antarctic Mountaineering Expedition (l’expédition américaine d'alpinisme d’antarctique) de 1966 à 1967. Cette expédition a permis la première ascension du Mont Vinson d’une hauteur de 4892 m, le sommet de l'Antarctique, et d'autres hautes montagnes de la chaîne Sentinel tel que le Mont Shinn (4660 m), le Mont Gardner (4685 m), le Mont Tyree (4852 m), le Mont Ostenso (4180 m), et Les Long Gables, des pics jumeaux avec des hauteurs de 4150 m et 4110 m. L’équipe d’expédition est composé de Barry Corber, un guide professionnel qui a participé à l'expédition américaine du Mont Everest en 1963, John Evans, un conquérant d'El Capitain dans la vallée de Yosemite et d'une arête extrêmement difficile du Mont Logan, Eiichi Fukushima et Richard W.Wahlstrom, des instructeurs d'alpinisme, Charles D. Hollister et Samuel C. Silverstein M.D, des vétérans de la première ascension de l'éperon sud-est du Mont McKinley, Brian S. Marts, un jeune guide d'escalade et le Dr William E. Long, un professeur adjoint de géologie. L’expédition a permis entre autres d’apporter plusieurs kilos d'échantillons de roche, des notes du terrain auparavant méconnu et des photographies des stries glaciaires jusqu'à 30 m au-dessus du niveau actuel (1967) de la calotte glaciaire. Découvrez nos deux expéditions en Antarctique : Expedition aux iles sandwich du sud et en georgie du sud Croisieres aux orcades du sud, shetland du sud, peninsule antarctique et observation d une eclipse totale Sources : First Conquest of Antarctica’s Highest Peaks by Nicholas B. Clinch, National Geographic, Juin 1967 American Pine club
Nicholas B. Clinch est un alpiniste américain. Il a dirigé l’American Antarctic Mountaineering Expedition (l’expédition américaine d’alpinisme d’antarctique) de 1966 à 1967.
Cette expédition a permis la première ascension du Mont Vinson d’une hauteur de 4892 m, le sommet de l’Antarctique, et d’autres hautes montagnes de la chaîne Sentinel tel que le Mont Shinn (4660 m), le Mont Gardner (4685 m), le Mont Tyree (4852 m), le Mont Ostenso (4180 m), et Les Long Gables, des pics jumeaux avec des hauteurs de 4150 m et 4110 m.
L’équipe d’expédition est composé de Barry Corber, un guide professionnel qui a participé à l’expédition américaine du Mont Everest en 1963, John Evans, un conquérant d’El Capitain dans la vallée de Yosemite et d’une arête extrêmement difficile du Mont Logan, Eiichi Fukushima et Richard W.Wahlstrom, des instructeurs d’alpinisme, Charles D. Hollister et Samuel C. Silverstein M.D, des vétérans de la première ascension de l’éperon sud-est du Mont McKinley, Brian S. Marts, un jeune guide d’escalade et le Dr William E. Long, un professeur adjoint de géologie.
L’expédition a permis entre autres d’apporter plusieurs kilos d’échantillons de roche, des notes du terrain auparavant méconnu et des photographies des stries glaciaires jusqu’à 30 m au-dessus du niveau actuel (1967) de la calotte glaciaire.
Un article de P. Thiran Avant - Propos Cette première chronique se doit d’être consacrée aux volcans. Plus précisément que disait-on ou qu’enseignait-on sur ceux-ci, il y a 100 ans soit au début du XX° siècle. Mes références sont les cours de géologie donnés par le géologue Jules Cornet, professeur de géologie à l’Ecole des Mines du Hainaut de 1897 à 1926. Auparavant Jules Cornet s’était distingué en déterminant l’extension du bassin cuprifère du Katanga, armé seulement d’une paire de jumelles et d’un bloc notes. Comme professeur, il publia différents ouvrages destinés aux élèves en géologie et aux ingénieurs des mines. Celui qui me sert ici, s’intitule “Géologie”, publié en 1910. Il s’adresse particulièrement aux candidats Ingénieurs des Mines. Les volcans y sont traités dans un chapitre intitulé: “Phénomènes éruptifs”. Les croyances de la formation d'un volcan Le volcan y est d’abord considéré comme une preuve de l’existence de “matières fondues” sous la croûte terrestre. Il est ensuite défini comme une montagne conique qui s’est construite autour de matériaux projetés. Le sommet de cette montagne est en forme de dépression, appelée cratère. Au fond de celui-ci, apparaît un conduit, appelé cheminée, d’où sortaient les projections qui devaient provenir de ces masses fondues sous la croûte terrestre. Concernant la provenance de celles-ci, appelées magmas, du latin masse épaisse de consistance pâteuse, deux théories s’affrontaient: - soit d’un “grand réservoir” de roches liquides, sous l’écorce terrestre, - soit de “foyers” de roches fondues d’étendue limitée. Cette dernière avait la préférence de J.Cornet, car comment expliquer autrement les différences de produits éjectés par des volcans voisins? Et qui de l’ascension de magmas dans la cheminée? On supposait qu’elle était due à des explosions de gaz qui s’étaient dissous dans les magmas, lors de la formation de la Terre. Les types de volcans
Un article de P. Thiran
Avant – Propos
Cette première chronique se doit d’être consacrée aux volcans. Plus précisément que disait-on ou qu’enseignait-on sur ceux-ci, il y a 100 ans soit au début du XX° siècle. Mes références sont les cours de géologie donnés par le géologue Jules Cornet, professeur de géologie à l’Ecole des Mines du Hainaut de 1897 à 1926. Auparavant Jules Cornet s’était distingué en déterminant l’extension du bassin cuprifère du Katanga, armé seulement d’une paire de jumelles et d’un bloc notes. Comme professeur, il publia différents ouvrages destinés aux élèves en géologie et aux ingénieurs des mines. Celui qui me sert ici, s’intitule “Géologie”, publié en 1910. Il s’adresse particulièrement aux candidats Ingénieurs des Mines.
Les volcans y sont traités dans un chapitre intitulé: “Phénomènes éruptifs”.
Les croyances de la formation d’un volcan
Le volcan y est d’abord considéré comme une preuve de l’existence de “matières fondues” sous la croûte terrestre. Il est ensuite défini comme une montagne conique qui s’est construite autour de matériaux projetés. Le sommet de cette montagne est en forme de dépression, appelée cratère. Au fond de celui-ci, apparaît un conduit, appelé cheminée, d’où sortaient les projections qui devaient provenir de ces masses fondues sous la croûte terrestre.
Concernant la provenance de celles-ci, appelées magmas, du latin masse épaisse de consistance pâteuse, deux théories s’affrontaient:
– soit d’un “grand réservoir” de roches liquides, sous l’écorce terrestre,
– soit de “foyers” de roches fondues d’étendue limitée.
Cette dernière avait la préférence de J.Cornet, car comment expliquer autrement les différences de produits éjectés par des volcans voisins?
Et qui de l’ascension de magmas dans la cheminée? On supposait qu’elle était due à des explosions de gaz qui s’étaient dissous dans les magmas, lors de la formation de la Terre.
Les types de volcans
On distinguait alors trois types de volcans:
“l’ordinaire”, qui débutait par une phase explosive qui commençait en faisant sauter le bouchon d’obturation de la cheminée en phase de repos. Cette première phase se poursuivait par de la sortie de laves via la cheminée, ces laves débordant rarement les bords du cratère. Le Vésuve et l’Etna étaient cités comme exemples.
“l’explosif”, qui est dominé par les phénomènes explosifs parfois très puissants (le mont Pelé en Martinique, le Krakatau dans les Indes orientales,…) et pour lequel l’écoulement des laves est soit accessoire soit inexistant,
le “tranquille”, caractérisé par l’absence d’explosions et l’épanchement de laves dont les volcans des Iles Sandwich (Hawaï) : le Kilauea et le Mauna Loa, en étaient un parfait exemple.
Il était aussi question de “montagnes volcaniques” de structure “stratoïde” (les stratovolcans) et ceux dit “homogène ou massif” (les mono volcans), ainsi que d’“éruptions fissurales” qui consistaient en “déluges” de laves, la plupart datant du Tertiaire et ayant donné naissance notamment à ce que nous appelons les Trapps de Deccan.
La répartition des volcans dans le monde
Leur répartition sur le globe terrestre était aussi examinée.
Un premier constat: ils ne sont pas distribués de manière uniforme, mais suivant des “zones de faible largeur et longueur importante”, les dites zones coïncidant avec les grandes “zones de dislocations” de l’ère tertiaire.
Second constat: le bord du Pacifique est jalonné de volcans. Il est appelé “le grand cercle de feu du Pacifique”.
On constate aussi de “grands alignements”, comme celui de la zone atlantique: Islande, Açores, Canaries, îles du Cap Vert, …
Les matériaux projetés d’un volcan
Quant à la nomenclature des matériaux projetés, elle est essentiellement qualitative :
Ainsi les bombes volcaniques sont des “paquets de lave” prenant parfois une forme hélicoïdale par rotation dans l’air.
Les scories, aussi des paquets de lave, refroidis à l’air, de forme irrégulière.
Les lapilli, une “grenaille de lave” solidifiée dans l’air.
Les cendres ou “poussières volcaniques”, de la lave finement pulvérisée par les explosions.
Enfin, très étonnante compte tenu des moyens de communication de l’époque, est la connaissance de grandes éruptions avec leur date et le volume rejeté:
– l’explosion (cataclysmique) du Tambora sur l’île de Sumbava est renseignée comme ayant eu lieu en 1815 et ayant rejeté un volume de 150 km3 de cendres.
– celle du Krakatau, en 1883, dont 18 km3 de matériaux furent envoyés dans les airs.
Pour info, deux anecdotes
1) Sur quoi s’est basé J. Cornet pour repérer les gîtes de Cuivre au Katanga.
Il avait observé qu’à l’endroit où la population locale exploitait le minerai de Cu qui apparaissait en surface (comme la “Montagne Verte” à Tsumeb), la végétation avait disparu. Il en déduisit la relation avec la présence de cuivre. C’est ainsi que se plaçant sur des points élevés, il repéra les emplacements dénudés. Ce qui par la suite s’est bien avéré comme signalant la présence de minerais de Cu. C’est ce qui arrive aujourd’hui à ceux qui abusent de la bouillie bordelaise,(solution à base de Cu) qui est utilisée comme fongicide pour lutter contre le mildiou. Le sol se sature en Cu (très lentement absorbé) et la végétation dépérit puis disparait.
2) La fécondité scientifique de cette époque dont:
le “Photon” et la nature corpusculaire de la lumière par Albert Einstein,
le “Quantum d’énergie” et la naissance de la physique quantique par Max Planck,
La minéralogie comme la volcanologie sont des sciences qui évoluent avec le temps au fur et à mesure de l’avancée de la recherche et des connaissances. Ce qui est vrai à un instant T peut être remis en cause le lendemain. Philippe Thiran, l’auteur de ce post, se tient à disposition de ceux qui voudraient échanger à propos des notions géologiques présentées. Vous pouvez nous contacter pour avoir ses coordonnées personnelles.
La sixième édition de « Volcanologie » par Jacques-Marie Bardintzeff vient de paraître aux éditions Dunod. Cette nouvelle version est singulièrement augmentée et complétée : 352 pages, 160 photos, schémas et tableaux, 16 pages couleur hors texte. Les chapitres et paragraphes consacrés aux super-éruptions, au volcanisme planétaire, aux risques et leurs prévisions, aux relations entre volcans et climats à l'échelle de la planète sont particulièrement remaniés et actualisés. 650 références bibliographiques (nombreuses récentes), un glossaire ainsi que des adresses de sites web sont annexés. Le prix de l'ouvrage est de 36 euros. Pour les étudiants de Licence, de Master, des « prépas » Capes et Agrégation et tous les passionnés et curieux de volcans. Découvrez la dernière édition ici Découvrez nos voyages avec Jacques-Marie Bardintzeff
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Pour les étudiants de Licence, de Master, des « prépas » Capes et Agrégation et tous les passionnés et curieux de volcans.
Volcanologue français de renom, Jacques-Marie Bardintzeff retrace dans son dernier livre, sa vie de scientifique. A ses premières émotions minérales lors de promenades avec ses grands-parents dans la région grenobloise à son expédition scientifique en Terres australes et antarctiques françaises, Jacques-Marie transmet avec passion son intérêt pour les volcans et la science.
Vous avez débuté dans la volcanologie dans les années 70, la volcanologie était une discipline assez nouvelle? A ce titre vous considérez-vous comme un pionnier de la volcanologie moderne?
JMB : J’ai été recruté le 1er octobre 1977 comme assistant à l’Université Paris-Sud Orsay (aujourd’hui Université Paris-Saclay). À cette date, je suis alors devenu officiellement volcanologue professionnel, après plusieurs années d’études (Agrégation à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, aujourd’hui ENS Lyon ; Diplôme d’Études Approfondies, aujourd’hui Master, puis Doctorats). Il y a plus de quarante ans ! Je ne suis pas un « pionnier » ; Alfred Lacroix et Haroun Tazieff méritent davantage ce titre. Mais je suis un témoin des formidables progrès effectués en volcanologie en quatre décennies…
Trouvez-vous que votre métier a évolué?
JMB : Oui, bien sûr. Il y a quarante ans c’était la « Préhistoire scientifique » : pas d’ordinateur portable mais de simples petites « calculettes », pas de téléphone mobile, pas de fax ni internet, pas de clé usb ! Les plus jeunes se demandent d’ailleurs comment nous pouvions « survivre » ! Nous utilisions des ordinateurs avec des programmes écrits en « Fortran » sur des centaines de cartes perforées (un plein carton de cartes pour un calcul). Puis nous avons reçu les « Apple II » avec 64 Mo de mémoire ce qui nous semblait prodigieux. Il fallait plusieurs disquettes pour sauvegarder l’ensemble de ma thèse. Aujourd’hui il est possible de traiter des milliers de données chiffrées. Nous pouvons connaître « en live » la sismicité des volcans islandais. Les GPS permettent un suivi minutieux des déformations. Les drones survolent des cratères inaccessibles… Le trajet du magma de la profondeur vers la surface est de mieux en mieux modélisé mais il faut toujours une « vérité terrain ».
Quelle a été votre première expérience sur un volcan en éruption?
JMB : En novembre 1978, je m’envole pour le Guatemala ! La première fois que j’avais pris l’avion c’était l’année précédente, pour aller en Corse, en excursion géologique et biologique avec l’ENS : j’avais 23,5 ans alors que ma fille a fait son premier vol, âgée de quelques mois seulement… Trois volcans voisins mais différents m’y avaient donné rendez-vous. Le Pacaya, qui émet des coulées de lave, le Fuego des panaches de cendres et le Santiaguito de redoutables nuées ardentes. J’y suis resté cinq semaines pour rentrer la nuit de Noël : cette première expédition était mon merveilleux cadeau. Je ramenais cinq caisses, soit 400 kg de roches, le début de ma thèse d’État.
Volcanologue, c’est un métier que vous considérez comme dangereux?
JMB : Bien évidemment le volcan a toujours raison. Il faut rester prudent en toute circonstance, savoir faire demi-tour devant une éruption qui s’intensifie.
Quels sont les moments les plus marquants dans votre expédition dans les Terres australes et antarctiques françaises?
JMB : J’ai passé trois mois à Kerguelen en 1989. C’est un de mes plus beaux souvenirs. Départ de l’île de la Réunion à bord du bateau « Marion Dufresnes » long de 114 mètres. 6 jours pour atteindre l’île Crozet puis 3 de plus pour Kerguelen. Un choc ! L’accueil par les manchots royaux et les éléphants de mer. 3 mois au bout de monde pour décrypter la géologie de l’archipel. Déplacements en bateau ou par hélicoptère dans des conditions météo souvent difficiles. C’est un chapitre haut en couleurs de mon livre.
Un petit conseil pour les clients qui participeront aux expéditions organisées par 80 Jours Voyages en Antarctique?
JMB : Bien sûr, être équipé contre le froid. Vivre un peu au jour le jour en fonction de la météo : une journée maussade, sans aucune visibilité sera suivie d’une tempête de ciel bleu au-dessus de paysages époustouflants !
Hors cadre: un temps, vous avez voulu être astronaute et avez même été dans le programme de formation pour voler sur Hermès. Des regrets?
JMB : Mon idole est Youri Gagarine, le premier cosmonaute. Passionné par la planète Terre, j’avais envie d’en faire le tour et même, pourquoi pas, d’aller plus loin ? J’ai répondu à des appels à candidature du CNES (Centre National d’Études Spatiales). Et j’avais été retenu sur une liste « B », dans le cadre du projet Hermès, une petite navette européenne qui n’a malheureusement jamais vu le jour. Comme je l’écris dans mon livre : « Pour explorer les volcans de Mars, je m’aperçois que je me suis trompé de millénaire… Mais je réalise que les volcans terrestres renferment encore bien des secrets.»
Hors cadre: Le cyclisme, ceux qui vous connaissent savent que c’est ça votre autre passion? N’est-ce pas?
JMB : Mon autre idole est Jacques Anquetil, vainqueur de 5 Tour de France dans les années 60. J’ai une admiration sans bornes pour les coureurs cyclistes. Je connais tous les classements, tous les palmarès. J’ai vu passer le Tour de France la première fois en 1961, juste après le départ de la formidable étape Grenoble-Turin. Guy Ignolin s’était déjà échappé et ne sera plus rejoint. Souvent je suis monté à vélo à l’Alpe d’Huez applaudir les coureurs. J’ai gardé mon âme d’enfant, mon enthousiasme : le 20 septembre dernier, j’étais à Issy-les-Moulineaux pour saluer le peloton, le maillot jaune Pogacar en tête, qui terminait la dernière étape du Tour. Quelle joie d’avoir la casquette de Sean Kelly, le bidon de Nibali…
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