Les cendres volcaniques peuvent fertiliser les sols en apportant des nutriments et des minéraux qui sont utiles pour la croissance des plantes. Les cendres volcaniques sont riches en nutriments tels que le potassium, le phosphore, le magnésium et le soufre. Lorsqu’ils tombent sur le sol, ils sont incorporés dans le sol et peuvent être absorbés par les racines des plantes. Cela peut améliorer la qualité des sols et augmenter la productivité agricole. De plus, les cendres volcaniques peuvent ajouter de l’acide sulfurique au sol, ce qui peut baisser le pH et améliorer la disponibilité des nutriments pour les plantes. Les cendres volcaniques peuvent également aider à retenir l’eau dans le sol et à maintenir l’humidité, ce qui peut être utile pour les cultures sensibles à la sécheresse.

En Asie dans des Pays comme l’Indonésie ou les Philippines, les pentes des volcans sont cultivées en terrasse.

Photo : Rizière sur les pentes d’un volcan. La richesse du sol permet de faire plus de récoltes.

Retrouvez nos voyages en Indonésie ou aux Philippines

Pour en savoir plus : Cendres volcaniques, un substrat adapté aux plantes

Ou l’article du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff : Terres volcaniques fertiles en Indonésie

 

Parfois des arcs-en-ciel peuvent être observés sur les volcans en raison de la présence de gouttelettes de vapeur d’eau dans l’air. Les gouttelettes agissent comme des prismes qui décomposent la lumière du soleil en ses couleurs fondamentales, formant ainsi un arc-en-ciel.

Lorsqu’un volcan est en éruption, il peut produire un panache riche en vapeur d’eau, qui se mélange à l’air et forme des gouttelettes de vapeur. Si le soleil brille sur ces gouttelettes, un arc-en-ciel peut apparaître. C’est ce qui explique pourquoi les arcs-en-ciel sont souvent observés autour des volcans actifs comme l’illustre la photo de Sylvain Chermette d’un arc-en-ciel sur le Mont Ibu en Indonésie aux Moluques du Nord.

On retrouve d’autant plus ce phénomène sur les volcans en région tropicale ou l’humidité est importante.

Pour en savoir plus sur la formation des arc en ciel, vous pouvez lire l’article Futura Science de : Arcs-en-ciel : comment se forment-ils ?

Retrouvez nos voyages en Indonésie, avec ou sans arc-en-ciel mais toujours avec des volcans !

L’éruption de ce volcan, en cours depuis 2002, continue sans grands changements. Une activité strombolienne anime toujours le sommet, avec 4 à 12 explosions par heure en ce moment, à l’origine de grondements et d’ondes de chocs qui font vibrer les fenêtres des maisons proches du volcan ! Ces explosions projettent des lambeaux de lave incandescents jusqu’à 200 m, qui retombent et roulent sur les flancs du volcan, mais aussi des particules plus fines, les cendres, qui forment des panaches jusqu’à 1000 m de haut. Ceux-ci sont dispersés selon les vents, jusqu’à 20 km du sommet, occasionnant quelques retombées de cendres dans certains villages…

N’est-ce pas sublime !?

Découvrez certains de nos petits films lors de nos voyages pour observer l’éruption

Photo Sylvain Chermette lors du séjour en décembre 2022

Nos prochains départ pour le Guatemala avec 3 jours sur le volcan Fuego !

Texte Ludovic Leduc

A la suite des importants séismes qui ont ravagés la Turquie et la Syrie, le néerlandais Frank Hoogerbeet prétend pouvoir prévoir les séismes à travers l’analyse de la position des planètes. Si sa théorie comme ses prévisions ont largement été battue en brèche (voir article du journal Libération : Non, l’alignement des planètes n’annonce pas un séisme majeur à venir), il n’est pas illégitime de s’interroger sur influence que pourrait avoir la Lune sur les éruptions volcaniques, voir les séisme.

En effet, il est maintenant largement prouvé que la lune a un effet sur les marées par le biais de la gravité. Il est donc de s’interroger influence que pourrait avoir la gravité lunaire sur les mouvements de la croûte terrestre et les activités telluriques telles que les éruptions volcaniques.

Les études scientifiques et statistiques n’ont montré aucune corrélation entre les cycles de la lune et les déclenchement d’éruption. volcaniques. Si la gravité lunaire n’est pas à démontrer, elle est relativement faible comparé à d’autres facteurs tels que la pression interne du magma, la composition chimique et la température. Les scientifiques n’ont pas encore trouvé de preuve concluante d’une corrélation directe entre les phases de la lune et les éruptions volcaniques.

L’ influence gravitationnelle de la lune sur la Terre n’est pas suffisante pour avoir un effet sur le déclenchement des éruptions volcaniques et on ne retrouve aucune corrélation avec des départs d’éruptions. Toutefois des études récentes sur le volcan du volcan néo-zélandais Ruapehu en 2007 effectués par Corentin Caudron, chercheur au Laboratoire G-TIME de la Faculté des Sciences de l’ULB, et de ses collègues de la Nasa et de la Brown University (USA) ouvre la porte à d’éventuelles corrélations entre les cycles de la Lune et des mouvements de fluides volcaniques pouvant aider à la prédiction de manifestations volcaniques comme les explosions de vapeur. (lire la publication scientifique en anglais)

Retrouvez nos voyages « spécial éruption express » pour assister à des éruptions volcaniques.

Une nouvelle éruption a commencé sur le cratère principal du volcan Karangetang dans la soirée du 8 février 2023 vers 17h00. Le PVMBG a relevé le niveau d’alerte à 3 (sur une échelle de 1 à 4). Les photos montraient des matériaux incandescents au cratère principal et une possible fontaine de lave. Des matériaux incandescents avaient également descendu le flanc dans au moins deux directions, et des panaches de cendres s’élevaient le long de leur trajectoire. Des panaches d’éruption s’élevaient du sommet.

Le volcan Karangetang se situe à l’extrémité nord de l’île de Siau, au nord de Sulawesi. Le  stratovolcan de 1784 m de haut contient cinq cratères sommitaux le long d’une ligne NS. Le Karangetang est l’un des volcans les plus actifs de l’Indonésie, avec plus de 40 éruptions enregistrées depuis 1675 et de nombreuses petites éruptions supplémentaires qui ne sont pas documentées. Voir la carte.

80 Jours Voyages envisage de reprogrammer un départ « éruption express au Karangetang » dans les prochaines semaines si l’activité me semble s’inscrire dans la durée. N’hésitez pas à nous faire part de vos disponibilités.

Voir une vidéo de l’éruption de 2019 : séjour éruption express au Karengetang en 2019

Séisme en Turquie : Les zones sismiques et le volcanisme font face à des phénomènes et des contraintes géologiques différents. Les zones sismiques sont des zones où les plaques tectoniques s’entrechoquent ou se déplacent les unes par rapport aux autres, provoquant des mouvements de la croûte terrestre et des séismes.

La théorie de la tectonique des plaques estime que les plaques tectoniques de la lithosphère, d’une épaisseur entre 30 et 50 km, se déplacent ou frottent et créent des contraintes importantes. Lorsqu’elles deviennent trop fortes, une cassure est opérée et les tensions se déchargent sous forme de secousses telluriques qui représentent environ 90 % des séismes.

Les séismes volcaniques, quant à eux, sont sont issus des mouvement du magma qui cré également des contraintes, mais moindre. D’un point de vue tectonique, les secousses volcaniques se situe plutôt dans les zones de subduction où les contraintes sont plus importantes que dans les zones de rift (écartement de plaques qui engendre moins de contraintes).

Les séismes d’origine volcanique sont généralement moins intenses que les secousse telluriques, la libération d’énergie étant moindre.

Pour en savoir plus sur l’étude des séismes et la sismologie, vous pouvez lire les travaux de De Nikolaos Limnios, Eleftheria Papadimitriou et George Tsaklidis: Méthodes et modèles statistiques pour la sismogenèse

Pour en savoir plus sur ce séisme dramatique survenue en Turquie et en Syrie, retrouvez la publication de Ludovic Leduc pour Objectif Volcans

Les lacs d’acide sont formés par l’accumulation d’eaux de drainage acides dans des dépressions naturelles telles que des cratères de volcans, des gorges et des vallées. Les eaux de drainage acides sont générées par l’infiltration de l’eau de pluie dans les roches altérées et les sols riches en sulfures. L’eau réagit alors avec les sulfures pour produire des acides sulfuriques et des sels dissous qui sont transportés vers la surface.

L’activité fumerollienne peut également jouer un rôle important dans l’acidification des lacs de cratère. Les fumerolles sont des sources de gaz acides tels que le dioxyde de soufre et l’acide sulfurique qui peuvent contribuer à acidification des lacs.

Les lacs d’acide peuvent être très acides, avec des pH inférieurs à 3, ce qui les rend inhospitaliers pour la plupart des formes de vie. Cependant, certains micro-organismes tels que les bactéries et les algues peuvent survivre et se développer dans ces environnements extrêmes.

Photo : Lac acide dans le cratère du Santa Ana au El Salvador. Bien que très peu connu et peu fréquenté, c’est l’un des plus beaux lac acide au Monde.

Découvrez notre voyage sur les volcans du Salvador

Pour en savoir plus : Les terres volcaniques du Salvador avec Jacques-Marie Bardintzeff sur Futura Sciences

L’éruption du Mont Pinatubo en 1991 s’est produite dans la région centrale des Philippines. Le mont Pinatubo était considéré comme endormi depuis plus de 600 ans et n’avait aucune éruption connue depuis plus de 500 ans. Cependant, en 1991, le volcan a commencé à montrer des signes d’activité sismique et de dégazage de vapeur, ce qui a entraîné l’évacuation de plus de 20 000 personnes de la région.

Le 15 juin 1991, l’éruption a commencé avec des explosions sismiques et des coulées de lave qui ont dégagé un grand panache de cendres et de gaz. Le lendemain, une éruption explosive massive a projeté des cendres à plus de 20 km dans l’atmosphère et a libéré une quantité massive de gaz et de cendres. L’éruption a continué pendant plusieurs jours, produisant des coulées pyroclastiques, des coulées de lave et d’autres émissions de cendres.

L’éruption a eu un impact considérable sur les populations locales et la région environnante, principalement en raison des coulées pyroclastiques et des coulées de boue. Elle a également endommagé ou détruit plus des habitations et a perturbé les activités économiques, telles que l’agriculture.

L’éruption du Pinatubo a également eu des conséquences sur le climat mondial. Les cendres et les gaz libérés ont créé un nuage stratosphérique qui a réfléchi une partie de la lumière solaire, ce qui a réduit l’énergie reçue par la Terre et a entraîné une baisse temporaire de la température moyenne globale. L’éruption du Pinatubo est considérée comme l’une des plus importantes de l’histoire récente et continue d’être étudiée pour comprendre ses impacts sur le climat et les populations locales.

Pour en savoir plus, retrouvez l’article Le Pinatubo (Philippines), vingt-sept ans après de Frédéric Chevrel et Pierre Thomas (Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon)

Retrouvez nos voyages aux Philippines

Une éruption sous-marine a débuté aujourd’hui au large de l’île d’Epi, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Lopévi ou Ambrym, des îles un peu plus connues de cet archipel du Pacifique sud.

Lorsque le contact entre le magma et l’eau de mer s’effectue sous une faible profondeur d’eau, la pression n’est pas suffisante pour contenir les gaz. Or, l’eau de mer se vaporise au contact du magma, ce qui rajoute du gaz à l’éruption ! L’activité est très explosive, dite surtseyenne, avec de volumineux panache de vapeur d’eau associés à des gerbes de cendres qui atteignent plusieurs centaines de mètres de hauteur dans ce cas présent.

Au moins sept cônes se sont construits sur le bord de la caldeira sous-marine d’East Epi dont les trois plus imposants : Epi A, Epi B et Epi C. Epi B est le lieu de la dernière éruption, en 2004, mais aussi le sommet le moins profond du complexe : il culminait à 34 m sous la surface en 2001 !

La population pouvant craindre un tsunami, à l’image de ce qu’avait fait le voisin Hunga Tonga il y a un an, les autorités ont défini une zone de danger de 10 km de rayon autour du volcan.

Sources : Smithsonian Institution, Vanuatu Meteorology & Geo-haazars Department
Texte Ludovic Leduc, Objectif Volcans

Nos séjours au Vanuatu

Pour en savoir plus sur d’autres volcans du Vanuatu, vous pouvez lire l’article de Christian Deloche et Pierre Thomas (Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon) : Les lacs de lave du volcan d’Ambrym (Vanuatu) 

Une éruption volcanique peut aussi réchauffer le climat comme le montre l’exemple des HUNGA TONGA (Tonga) en janvier 2022. En plus d’être la plus grosse éruption depuis 1991, elle serait aussi « l’événement climatique le plus remarquable des trente dernières années » !!! Étonnement, un réchauffement est attendu…