Fait rarissime, une baleine à bosse s’est donnée en spectacle pendant le weekend d’Halloween sur la côte basque, au large d’Hendaye. D’après le journal Sciences et Avenir, l’animal a été aperçu pour la première fois le vendredi 31 octobre, pendant plusieurs heures, et serait revenu le lendemain. Les habitants de la petite ville de Fontarrabie, près d’Hendaye, ont pu se régaler pendant plusieurs heures à chaque apparition de l’animal, qui a effectué vrilles et sauts pour le plus grand bonheur de chacun.

Il est plutôt inhabituel d’observer une baleine à bosse aussi près des côtes : l’animal évolue plutôt au large, où il est cependant connu pour ses sauts spectaculaires.

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On compte désormais quatre espèces de dauphins à bosses, avec l’apparition du dauphin à bosses d’Australie, qui rejoint le dauphin à bosses de l’Atlantique, celui de l’Indo-Pacifique et celui de l’océan Indien.

En mars dernier, suite à la décision de la Cour Internationale de Justice à Tokyo, le Japon avait déclaré accepter d’interrompre sa campagne de chasse à la baleine en Antarctique. La CIJ de La Haye avait en effet estimé que le pays déguisait une chasse commerciale en campagne d’études scientifique et donc demandé au gouvernement japonais de cesser cette activité.

L’archipel des Açores, en plein cœur de l’océan Atlantique, est réputé pour observer les cétacés : baleines, dauphins et cachalots sont en effet visibles au large des îles, pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Le mois dernier, entre le 15 et le 31 mai, ce sont 7 espèces différentes, dont 3 espèces de baleines et 4 espèces de dauphins, qui ont pu être observées par les guides açoriens.

L’organisation Sea Sheperd, crée et dirigée par Paul Watson, s’est équipée de nouveaux bateaux dans le but de renforcer sa lutte contre le massacre des dauphins aux îles Féroé. D’après l’organisation, il s’agit du « plus grand massacre de mammifères marins en Europe ».

Au Canada, les baleines à bosses (appelées « rorquals à bosses »), viennent de passer de la catégorie « espèce menacée » à « espèce préoccupante ». La nouvelle crée une polémique, les écologistes accusant le gouvernement d’avoir accepté cette déclassification afin de mener à bien un projet de construction d’oléoduc déjà fortement controversé. Car en devenant une espèce seulement « préoccupante », la baleine à bosse voit son habitat perdre la protection qu’il avait en tant qu’espèce menacée.

L’Île de Pico, d’une superficie de 445km2 pour une longueur de 46km sur 16km de large, est l’île la plus jeune des Açores. Elle comporte 3 complexes volcaniques, le volcan Topo, le complexe fissural de Sao Roque – Piedode et bien sûr la montagne Pico, point culminant du Portugal.

 Ce volcan Pico, d’une altitude de 2350 m, est un stratovolcan volumineux d’une superficie de 275 km2. Il a une forme caractéristique avec un large bouclier lavique surplombé à partir de 1200m d’altitude d’un cône terminal. Le bouclier lavique résulte de l’accumulation de laves basaltiques fluides issues du cône terminal, mais aussi de nombreux cônes adventifs inégalement répartis sur les flancs.

La décision de la Cour Internationale de Justice a été prise lundi 31 mars : le Japon doit cesser toute activité de chasse à la baleine en Antarctique. Bien que déçu, le gouvernement japonais a déclaré qu’il respecterait cette injonction. C’est l’Australie qui avait saisi la justice en 2010, arguant que le Japon pratiquait la chasse à la baleine dans un but commercial et non scientifique. Le programme scientifique japonais JARPA II manque de transparence dans l’établissement de quotas non raisonnables, et le nombre restreint de publication scientifiques est vivement critiqué par la Cour de Justice. L’Australie accuse le Japon d’avoir tué plus de 10 000 baleines entre 1987 et 2009, en majorité des petits rorquals.

On peut présenter François Sarano comme océanographe. On peut dire qu’il a plongé pendant 40 ans de la Calypso, ou encore qu’il a co-écrit le scénario du film « Océans » de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Qu’il a signé différentes tribunes pour parler de la coexistence possible de l’homme et de l’animal sauvage, notamment le fameux grand requin blanc. Mais François Sarano est avant tout un éternel curieux, fasciné par la beauté et les mystères du monde sous-marin.

Au cours de ses plongées, il a toujours croqué ce qu’il observait, noté les espèces et les comportements. Aujourd’hui, ces 40 années de croquis deviennent un formidable matériau d’études doublé d’un témoignage sur l’évolution des océans. On ne plonge plus aujourd’hui comme on plongeait il y a quarante ans, et l’homme a laissé la trace de son passage : pêche intensive et pollutions diverses ont modifié le milieu marin.

Dans son livre « Rencontres sauvages – réflexions sur quarante ans d’observation sous-marine », François Sarano nous parle du passé, du présent et de l’avenir. Accompagnés de textes et de photos, ses croquis mettent en lumière les différentes évolutions du milieu marin, et l’état de nos connaissances. Ce que les plongées d’hier nous ont apporté et les questions qu’elles suscitent toujours aujourd’hui. Un bilan de quarante ans de plongée qui permet de s’interroger sur l’avenir.

« Rencontres sauvages, réflexions sur quarante ans d’observations sous-marine » – François Sarano, Editions Gap.

Ecoutez François Sarano à l’émission Le grand entretien sur France Inter

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Si le moratoire interdisant la chasse commerciale à la baleine a permis de préserver de nombreuses espèces et même d’observer la reconstitution de certaines populations de cétacés, un nouveau danger menace peut-être le plus gras des mammifères marins.

En effet, l’essor de l’aquaculture a presque fait tripler le cours des farines de poissons, principal aliment des élevages. Or cette explosion des cours pourrait rendre rentable une pêche plus importante du krill, principal aliment des baleines à fanons telle que la baleine bleue, la baleine à bosses ou la baleine franche…

Longtemps restés discrets à cause de leur petite taille, ces petits crustacés aux allures de crevettes peuplent dans des quantités astronomiques nos océans arctique et antarctique. Bien que méconnus, les stocks sont estimés entre  400 et 500 millions de tonnes et constituent certainement la dernière grande ressource de la planète. Depuis quelques années, des bateaux ont été équipés pour cette « nouvelle pêche » dont les débouchés sont principalement les farines de poissons pour l’aquaculture, mais aussi les compléments alimentaires humains du fait de leur richesse en acides gras oméga 3.

Dès les années 70, Russes et Japonais s’étaient attaqués à cette ressource, mais les difficultés techniques engendrées par la petite taille de ces crustacés n’ont pas donné une rentabilité satisfaisante. En effet, avec une taille moyenne de 3cm, une pêche impose des filets aux mailles très fines, fragiles et gourmands en énergie ! De plus, le krill est fragile et s’écrase facilement lorsque les filets sont hissés à bord faisant perdre au crustacé son liquide corporel !

Mais aujourd’hui, les progrès techniques permettent de faire face à ces contraintes et certains bâtiments conditionnent déjà plus de 250 tonnes par jour ! Si cette pêche reste encore très marginale, on constate depuis au moins un siècle que la pêche évolue toujours vers des proies de plus en plus petites pour faire face à la raréfaction des grands prédateurs. Mais pêcher de façon incontrôlée les premiers maillons de la chaîne alimentaire pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’équilibre de la chaîne alimentaire et toucher indirectement les grands cétacés.

Seashephard ou Greenpeace arriveront-il à mobiliser l’opinion publique pour préserver les ressources en krill, minuscules crustacés très peu esthétiques, quand bien même cette pêche menacerait indirectement les baleines ? Ainsi la préservation du krill sera peut-être le combat de demain ?

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