C’est à 2h10 précise que le trémor volcanique, une vibration continue que l’on peut relier à l’intensité éruptive, s’est brutalement arrêté au PITON DE LA FOURNAISE. Et si parfois l’arrêt de l’éruption fait suite à une diminution de l’activité, les derniers jours furent assez intenses, avec de nombreuses coulées au pied du Piton de Bert…

Cela met un terme à une éruption qui aura duré 26 jours. Elle aura construit un joli cône d’environ 30 mètres de haut et un champ de lave conséquent dans la partie sud de l’Enclos Fouqué. Si le dynamisme et l’évolution de l’éruption furent tout à fait classiques, il apparait que le débit éruptif fut parfois très important, bien supérieur à ce que l’on voit classiquement sur la Fournaise. Bref, ce fut une belle éruption !

Une forte sismicité est remarquée depuis quelques jours sous le sommet du volcan. 100 séismes ont par exemple été enregistrés hier ! En parallèle du dégonflement de la zone sommitale, ils traduisent des réajustements en profondeur après le volume émis.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le déroulement classique d’une éruption de ce volcan, je vous propose un film pédagogique que j’ai réalisé (contact : objectif.volcans@gmail.com).

Sources : OVPF, Laurent Perrier
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

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L’éruption dans les îles Tonga a commencé le 20 décembre dernier. Du fait que la bouche éruptive soit sous l’eau, à faible profondeur, l’activité est surtseyenne : une activité très spectaculaire qui avait commencé à agrandir l’île-volcan jusqu’à la fin de l’année, sans engendrer de risque particulier du fait que les habitants les plus proches se trouvent à 65 km ! Le calme était ensuite revenu, jusqu’à ce qu’une activité très violente reprenne en fin de semaine dernière ! Quelques points :

  • Une activité explosive très intense a engendré des panaches de cendres de 20 à 30 km de haut vendredi et samedi dernier !
  • L’onde de choc générée par l’éruption samedi a fait le tour de la Terre et fut notamment remarquée par les baromètres en France !
  • L’éruption a généré un tsunami qui s’est propagé dans tout l’océan Pacifique, à l’origine de dégâts assez importants aux Tonga. Deux victimes sont pour l’instant recensées au Pérou.
  • Il ne reste presque plus rien de l’île-volcan, peut-être à cause d’un effondrement au niveau du sommet du volcan…

Pour en savoir, voici un lien vers un article que j’ai écrit pour Futura.

Sources : Tonga Geological Services, Government of Tongan, Culture Volcan, Dr Janine Krippner, Andreas Schäfer
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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L’éruption du Piton de la Fournaise débutée le 22 décembre continue, au même endroit. Le cône a commencé à déborder il y a un peu plus d’une semaine, traduisant un niveau de lave élevé à l’intérieur du cône éruptif qui jusqu’à aujourd’hui, est resté haut.
L’activité explosive continue dans le cône, mais d’intensité très modeste. Ce sont de gros paquets de lave qui s’écrasent sur le cône et qui se soudent sur ses flancs. La majorité de ces projections retombent à proximité du bord du cratère, ce qui construit des flancs supérieurs assez abruptes…
Aujourd’hui, le niveau de lave était un peu plus bas, ce pourquoi beaucoup moins de projections retombent sur le cône !

Comme pour toutes les éruptions de ce volcan, l’activité effusive prédomine largement. Suite au début de l’éruption, une première coulée de lave s’épancha vers le sud-est. Elle s’immobilisa non loin du Cratère de Villèle après un peu plus de 2 km de parcours (en jaune sur la carte) le 26/12.
Ensuite, l’activité a formé un réseau de tunnels de lave qui favorisa l’épaississement et l’étalement du champ de lave, (en vert sur la carte).
Puis, le débordement par-dessus le cône débuté le 6/01 alimenta une coulée qui progressa assez rapidement vers le sud, longeant le champ de lave actif par l’ouest. Un tunnel se forma rapidement au-dessus de cette coulée et l’alimentation perdura, ce qui lui permit d’atteindre le rempart de l’Enclos Fouqué pour le longer vers l’est, à l’origine de quelques incendies à partir de lundi matin (en violet sur la carte). Le front de cette coulée s’est arrêté après 3,5 km du cône éruptif.
Mercredi, ce tunnel a percé dès la sortie du cône éruptif, avec un débit et une fluidité particulièrement importante ! Pourquoi ? La franche hausse du trémor ces derniers jours peut indiquer une hausse du débit éruptif, ce qui expliquerait que le tunnel, trop petit, n’a pu supporter l’intégralité du débit. Quoi qu’il en soit, cela a alimenté une nouvelle coulée qui, elle a longé le champ de lave par l’est, passant non loin des cônes formés lors de la dernière éruption (en bleu sur la carte)…
Aujourd’hui, c’est le champ de lave du début de l’éruption qui semble avoir repris du service (en vert foncé). L’activité semble assez intense, avec de nombreuses coulées actives devant le Piton de Bert.
Bilan : il y a des coulées dans tous les sens !

En bref, l’activité continue, au même endroit avec le même dynamisme. L’activité effusive n’est pas particulièrement stable, ce qui génère différentes coulées avec un débit qui semble assez important ces derniers jours, ce qui rend l’éruption passionnante à suivre !

Je conseille vivement cette vidéo où l’on voit que notamment la lave s’évacue par le haut du cône dans un tunnel.

Sources : Laurent Perrier, OVFP
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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C’est vers 23h15 heure locale hier soir (jeudi 6 janvier 2022) qu’une longue fissure éruptive s’est ouverte sur le flanc sud-est du volcan Wolf, de manière perpendiculaire au cratère sommital. Comme pour le Piton de la Fournaise actuellement, l’explosivité est faible : des fontaines de lave modestes sont actives sur tout le long de cette fissure, formant un rideau de lave de 1 à 1,5 km de long ! Superbe !
Cette fissure alimente également des coulées de lave qui s’épanchent vers l’océan Pacifique…

Les plus proches habitants se trouvant à une centaine de kilomètres, l’éruption n’engendre que très peu de risques. Elle menace toutefois la population d’iguane rose qui est endémique de cette île…

Sources : Culture Volcan
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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Depuis 14h cet après-midi heure local, le cône éruptif du Piton de la Fournaise déborde à l’endroit où le bord son cratère est le plus bas, vers le sud-est. Une coulée bien alimentée s’épanche vers le sud sur plus de 500 m. À cette heure, elle est toujours alimentée…

Cet événement témoigne des variations du niveau de lave à l’intérieur du cône actif. L’activité explosive persiste depuis le début de l’éruption il y a quinze jours mais selon ce niveau, elle n’est pas toujours visible. Les projections qui retombent sur les flancs du cône continuent de le construire : il atteint 25 mètres de haut environ.

L’activité effusive continue, avec un débit moyen de 5 m3/s, ce qui est tout à fait classique pour ce volcan. Elle forme un champ de lave en aval du cône éruptif, au sud-sud-est, non loin des cônes formés lors de la dernière éruption. Le relief est assez plat dans le secteur, ce qui favorise l’épaississement et l’élargissement du champ de lave plutôt que son allongement.
Le réseau de tunnels de lave est toujours actif et alimente un champ de lave pahoehoe. Ce type de champ de lave se construisent par plusieurs écoulements éphémères en même temps, dont la lave lisse forme de belles sculptures naturelles. La lave se solidifie à l’endroit où elle arrive dans l’atmosphère et les écoulements sont en général assez lents : la lave ne subit donc que très peu de déformations, ce pourquoi elle garde son aspect lisse originel.
Les variations du débit éruptif, sans doute aussi à l’origine des variations du niveau de lave à l’intérieur du cône, engendrent parfois des surpressions dans le réseau de tunnels de lave. Ils se percent alors, à l’origine de coulées secondaires bien plus alimentées que les laves pahoehoe. La lave se déforme donc et perd son aspect lisse originel, ce qui forme des gratons (des sortes de grumeaux). Ces coulées s’épanchent tant qu’elles sont alimentées, ce qui ne dure jamais bien longtemps.

Sources : Laurent Perrier, OVPF
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

Image d’archive : L. Chermette

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Le volcanisme sous-marin correspond à la grande majorité du volcanisme de notre planète, mais la profondeur des éruptions est souvent très importante et la pression contraint l’activité à n’être qu’effusive et donc imperceptible en surface !
Mais parfois, comme pour ce volcan tongien par exemple, la bouche éruptive se situe à faible profondeur sous la surface de l’océan : la pression n’est donc pas suffisante pour comprimer les gaz… les gaz volcaniques, qui sont contenus dans le magma, mais aussi les quantités incroyables de vapeurs d’eau que le contact entre la lave et l’eau de mer produit ! Ce type d’activité, que l’on appelle surtseyenne en référence à l’île islandaise de Surtsey, née lors de l’éruption de 1963-1967, est donc très violemment explosive !

L’éruption du Tonga a débuté dans la matinée du 20 décembre, de manière brusque et très intense, avec la formation d’un volumineux panache de vapeurs qui a atteint 16 km de haut ! Les explosions de ce premier jour ont été entendues à plus de 250 km de distance ! La teinte assez claire du panache témoigne de la prédominance de la vapeur d’eau, car les cendres produites par les explosions sont assez lourdes… Elles forment des gerbes cypressoïdes (de la forme d’un cyprès) de plusieurs centaines de mètres de haut puis retombent vers le sol, alimentant des coulées pyroclastiques (ou base surge) qui se développent de manière latérale autour de la bouche éruptive. Celles-ci parcourent quelques centaines de mètres et déposent une fine couche de cendres qui, à forces d’explosions, construisent un édifice assez plat.
En ce début d’année, l’activité éruptive se poursuit, de manière intermittente. La bouche éruptive se situe au nord-est de l’évent de l’éruption de 2014-2015 dont l’édifice avait permis de réunir les deux îles de ce volcan distante de 2 km environ. Cette activité aura au moins le mérite de le consolider, lui dont l’érosion marine le grignotait sérieusement.

Mis à part une perturbation du trafic aérien, cette éruption n’engendre pour l’instant aucun problème. Même si aucune chute de cendres n’a pour l’instant été répertoriée (l’île habitée la plus proche se situe à 60 km environ), les tongiens ont tout de même été conseillés de protéger leur réservoirs d’eau.

Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ces deux superbes vidéos :

Vue d’un drone

Vue d’un bateau

Sources : Tonga Meteorological and Coastal Radio Services, Services géologiques de Tonga, Taaniela Kula
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

Note de 80 Jours Voyages :

On retrouve également une activité surtseyenne au Krakatau en Indonésie, illustré avec notre vidéo ci-joint.

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Comme expliqué dans la publication d’hier le 21/12/2021, l’éruption du Piton de la Fournaise est tout à fait classique, avec l’ouverture d’une fissure éruptive qui, progressivement, s’atténue au profit d’une bouche éruptive. C’est ce qu’il s’est passé aujourd’hui et ce soir, il ne reste qu’un seul évent actif autour duquel une fontaine de lave assez intense, haute de 60 mètres environ, commence à former un cône.

L’extinction des autres évents ont entraîné l’arrêt de leurs coulées de lave respectives. Il ne demeure donc que celle alimentée par l’évent actif…

Comme toutes les éruptions volcaniques, il est impossible de savoir combien de temps l’éruption va durer, de quelques heures à plusieurs semaines… Nous verrons !

Sources : Laurent Perrier, OVPF
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

Image d’archive : L. Chermette

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Le PITON DE LA FOURNAISE est entré en éruption cette nuit. Après un peu plus de deux heures de crise sismique, le trémor est apparu à 3h30 heure locale, signe de l’arrivée du magma en surface. Il a augmenté pendant une heure, accompagnant l’ouverture de la fissure éruptive qui s’étend sur 800 mètres de long, divisée en quatre échelons distincts, à la base sud du cône sommital.
Elle débute juste sous le Piton Kala et Pélé, un cône imposant de ce secteur sud de l’Enclos, à environ 1 km à l’ouest du Château-Fort, dans le secteur le plus actif de l’Enclos de ces dernières années donc !
L’activité est mixte : explosive au niveau de cette fissure, avec des fontaines de lave qui projettent la lave à 20-30 mètres de haut environ, et des coulées de lave qui s’épanchent vers le sud-est en direction du site de la dernière éruption (avril-mai 2021) qui se trouve à 1 km de la bouche éruptive la plus basse.
À 8h30, l’observatoire volcanologique notait que les quatre échelons étaient encore actifs, mais que l’activité semblait être plus importante sur la partie basse de cette fissure éruptive. Cela va dans la logique d’une stabilisation de l’activité en un endroit de cette fissure, endroit où va se construire un cône si l’activité dure… Les coulées de lave vont, elles, s’étaler sur le plat de l’Enclos et il faudrait une alimentation stable et importante que les coulées gagnent les Grandes Pentes qui sont… loin !
L’éruption étant localisée à l’intérieur de l’Enclos, elle n’engendre aucun risque direct pour les habitants. Elle devrait plutôt permettre à de nombreux curieux d’admirer le spectacle, même si la météo ne semble pas trop au rendez-vous ! Soyez prudent !
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le déroulement classique d’une éruption de ce volcan, je vous propose un film pédagogique que j’ai réalisé : Une éruption classique à la Réunion
Source : OVPF
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C’est presque soudainement qu’une bouche effusive s’est ouverte lundi à 18h05 dans la Valle del Bove, à 2180 m d’altitude, une demi-heure seulement après l’apparition d’une faible activité strombolienne au Cratère Sud-Est. Assez peu alimentée, elle a parcouru un peu plus d’1 km, jusqu’à 1700 m d’altitude environ. Elle était toujours active ce matin, mais très faiblement alimentée…

Suite à l’ouverture de cette bouche, le trémor a progressivement augmenté, annonçant le retour d’une activité explosive au Cratère Sud-Est qui a généré une abondante émission de cendres à partir de 12h15 vers le sud. Celle-ci s’est maintenue jusqu’à 17h15, heure à partir de laquelle l’activité est devenue intermittente et moins énergétique.

Cette activité tranche avec les nombreux paroxysmes vécus cette année (plus de 50 !)… Affaire à suivre !

Source : INGV
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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Hier, à Cumbra Vieja vers 21h, le trémor éruptif a disparu, signifiant l’arrêt de l’alimentation en magma. C’est la plus longue pause enregistrée depuis le début de l’éruption, mais on ne peut pas encore décréter que l’éruption est terminée, celle-ci pouvant tout à fait reprendre dans quelques heures ou jours…

Quoi qu’il en soit, les dernières heures ont été intenses ! Plusieurs épisodes d’activité impressionnante ont été remarqué depuis dimanche, à l’origine de colonnes de cendres atteignant 5 à 6 km d’altitude ! Cette activité intermittente fait suite à une relative stabilité depuis le début de la semaine dernière, avec une activité explosive très modeste, un panache de dégazage d’un peu plus de 1000 m de haut, un activité effusive stable dans la zone centrale du champ de lave, une sismicité assez faible, une baisse progressive du SO2 (un gaz que l’on peut relier au débit éruptif) depuis quelques semaines…
Alors, comment expliquer cette activité discontinue ? Ce n’est évidemment qu’une hypothèse de ma part, mais il se pourrait qu’une sorte de bouchon se forme au sommet du conduit éruptif lorsque l’activité explosive est réduite, un bouchon sous lequel les gaz magmatiques s’accumuleraient… avant de céder ! Alors, cet arrêt de l’activité en ce moment n’est-il qu’une pause avant un nouvel épisode intense, ou bel et bien la fin de l’éruption ? Patience, nous le saurons prochainement…

Hier encore, l’éruption a perturbé les habitants de l’île du fait de la détérioration de la qualité de l’air à cause de la présence de SO2 en concentrations trop importantes, obligeant plus de 30 000 personnes à se calfeutrer chez elles toute la matinée !

Même si l’éruption ne peut être considérée comme terminée, elle peut d’ores et déjà être considérée comme une éruption record, et ce sur la base de plusieurs paramètres :

  • 86 jours d’activité : c’est au moins deux jours de plus que l’éruption historique la plus longue sur l’île, celle de Tehuya en 1585 ;
  • 1225 ha recouverts par les laves : le double du champ de lave historique le plus grand, celui de Tigalate en 1646 ;
  • 2896 bâtiments touchés : un chiffre incomparable à celui des éruptions précédentes évidemment, la population n’étant pas aussi importante…

Sources : INVOLCAN, IGN, IGME, 20 minutes, Copernicus
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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