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Retrouvez en vidéo Eruption de l’Etna Sicile expliqué par Jacques-Marie Bardintzeff
Le lac de lave du KILAUEA (Hawaï, États-Unis) se vide puis se remplit à nouveau !
Le débit éruptif lors d’une éruption n’est jamais parfaitement stable et en ce moment sur le Kilauea, c’est particulièrement le cas. En effet, l’observatoire local enregistre des variations de pression dans le réservoir magmatique superficiel du volcan qui engendrent une alternance de pauses et de phases d’activité. Voici une séquence type :
Ce sont principalement ces débordements qui permettent au niveau du fond du cratère de s’élever et d’être à environ 90 mètres du niveau d’avant l’éruption, le 29 septembre 2021 !
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, voici mon article Futura.
Source : HVO-USGS
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
Pendant deux heures, entre 12h et 14h, des fontaines de lave de plusieurs centaines de mètres de haut ont alimenté un panache de cendres de 9 kilomètres de haut, à l’origine de quelques chutes de cendres et de la fermeture de l’aéroport de Catane !
2021 a été marquée par une cinquantaine d’éruptions brèves et très intenses comme celle-ci sur l’Etna, ce qu’on appelle des paroxysmes, certains s’enchaînant toutes les 24 heures ! Avant celui du 10 février dernier, il y avait eu quelques mois de calme, ce qui pouvait faire penser à la fin de cette séquence… Alors, que penser de ces deux paroxysmes à onze jours d’intervalle ? Un retour de cette activité ? Deux coups dans l’eau ? Je prends les paris !
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, voici mon article Futura.
Source : INGV
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
Retrouvez en vidéo Eruption de l’Etna Sicile expliqué par Jacques-Marie Bardintzeff
Le 10 février 2022, L’Etna s’est réveillé.
D’abord, une incandescence au niveau du Cratère Sud-Est fut remarquée. Puis, une modeste activité strombolienne a commencé à ce niveau. Une coulée de lave est ensuite apparue sur le flanc sud de ce cratère dans l’après-midi et l’activité explosive s’est intensifiée, jusqu’à un nouveau paroxysme en début de nuit. Entre 21h30 et 22h40, une fontaine de lave de 500 à 600 mètres de haut alimenta une colonne de cendres de 7 kilomètres de haut !
Des coulées pyroclastiques, nuages de gaz et cendres hyper-rapides, ont été remarquées durant ce paroxysme et notamment un de 1500 mètres de long vers le sud à 22h26. Il a été provoqué par l’éventrement du flanc sud du Cratère Sud-Est qui, aujourd’hui présente une profonde cicatrice à cet endroit ! Impressionnant ! Après la cinquantaine de paroxysmes de 2021, la morphologie du Cratère Sud-Est continue de changer rapidement…
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, voici mon article Futura.
Sources : INGV, Culture Volcan
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
Découvrez le Time-lapse de l’activité.
Quinze jours après la colossale éruption aux Tonga et le tsunami associé, quel bilan ?
C’est une éruption de grande ampleur qui s’est produite le 15 janvier sur le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’Apai, du genre qui arrive plutôt tous les dix ans…
L’activité éruptive en surface s’est calmée, les communications ont été partiellement rétablies : c’est maintenant l’heure du bilan de cette catastrophe qui a eu des répercussions dans tout l’océan Pacifique ! Quelques chiffres et éléments pour l’illustrer :
Pour savoir plus, voici mon article Futura.
Sources : Nations Unies, New York Times, Tonga Geological Services – Government of Tonga
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
En dialecte bicolano, le terme magayon signifie tout simplement « beau ». Le Mayon demeure le volcan le plus actif de l’archipel avec une éruption tous les 8 à 10 ans et inquiète périodiquement les populations venues vivre sur ses flancs.
Voici la légende de ce volcan.
Il était une fois, dans un lieu nommé Ibalon, vivait une belle jeune fille au nom de Daragang Magayon (L’Adorable). C’était la fille de Makusog (Le Fort), le chef de la tribu. Un jour, alors qu’elle se promenait au bord d’une rivière, elle trébucha et se fit emporté par le courant.
Pangaronon (Le Fier) se précipita dans la rivière et sauva Daragang Magayon de la noyade. Pour le remercier, elle lui demanda ce qu’il souhaitait. La beauté de Daragang Magayon avait tout de suite fasciné Pangaronon, elle aussi était attirée par le jeune homme. Panganoron demanda à Makusog la permission d’épouser Daragang Magayon. Hélas, la loi tribale interdisait tout mariage en dehors du clan. Patuga (L’Eruptif), le prétendant de Daragang Magayon, apprit l’intention de Panganoron et envoya ses hommes kidnapper le père. Il força la jeune femme à le marier sous peine de la mort de son père. Au milieu de la cérémonie du mariage, Panganoron et ses hommes intervinrent. Des combats s’ensuivirent entre les deux tribus. Panganoron blessa mortellement Patuga. Lors du combat, la poitrine de Daragang Magayon fut transpercée par une flèche empoisonnée. Panganoron se précipita à son secours mais un ennemi en profita pour lui trancher la tête. La mort de la jeune fille fut pleurée partout dans le pays. A l’endroit même où elle reposait, une montagne apparut mystérieusement, le volcan Mayon. Le volcan est à ce jour, toujours hantée par les hommes qui étaient amoureux de Daragang Magayon. Quand le Mayon entre en éruption, on raconte que c’est Patuga qui défie Panganoron. Mais quand le Mayon est calme, c’est Panganoron qui embrasse sa belle.
Sources :
Philippines, Bibliothèque du Voyageur, Gallimard 2019
claudegrandpeyvolcansetglaciers.com
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L’éruption du 15 janvier au Tonga fut assurément très violente ! Quelques chiffres pour l’illustrer :
Très violente donc, mais peut-on parler d’une éruption majeure ?
Vous le saurez en lisant mon article Futura
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
C’est à la fin de l’éruption que des observateurs (Lé bon La Réunion) ont pu remarquer ce phénomène aussi rare que fascinant… Engendré par la combustion du soufre à très haute température, il est apparu sur le cône éruptif, précisément au niveau d’un orifice formé en fin d’éruption sur la partie amont de celui-ci ! L’observatoire volcanologique y a d’ailleurs observé des dépôts soufrés aujourd’hui…
Pour en savoir plus, voici l’article que j’ai écrit pour Futura.
Une vidéo du phénomène : ici
Sources : Lé bon la Réunion, Laurent Perrier, OVPF
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans
C’est à 2h10 précise que le trémor volcanique, une vibration continue que l’on peut relier à l’intensité éruptive, s’est brutalement arrêté au PITON DE LA FOURNAISE. Et si parfois l’arrêt de l’éruption fait suite à une diminution de l’activité, les derniers jours furent assez intenses, avec de nombreuses coulées au pied du Piton de Bert…
Cela met un terme à une éruption qui aura duré 26 jours. Elle aura construit un joli cône d’environ 30 mètres de haut et un champ de lave conséquent dans la partie sud de l’Enclos Fouqué. Si le dynamisme et l’évolution de l’éruption furent tout à fait classiques, il apparait que le débit éruptif fut parfois très important, bien supérieur à ce que l’on voit classiquement sur la Fournaise. Bref, ce fut une belle éruption !
Une forte sismicité est remarquée depuis quelques jours sous le sommet du volcan. 100 séismes ont par exemple été enregistrés hier ! En parallèle du dégonflement de la zone sommitale, ils traduisent des réajustements en profondeur après le volume émis.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le déroulement classique d’une éruption de ce volcan, je vous propose un film pédagogique que j’ai réalisé (contact : objectif.volcans@gmail.com).
Sources : OVPF, Laurent Perrier
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans