Des nuées ardentes de plus de 13 km au SEMERU (Indonésie) ! Pas de victimes a priori, grâce aux mesures adoptées après la catastrophe de l’année dernière ?
Le 4 décembre 2021, des nuées ardentes et des coulées de boue faisaient 51 morts sur ce volcan !  Un an jour pour jour, hier donc, le Semeru a remis ça ! Des nuées ardentes se sont propagées dans la ravine Besuk Kobokan, au sud-est, sur plus de 13 km ! C’est énorme, surtout qu’avant l’année dernière, des habitations étaient présentes jusqu’à 9 km du sommet !
Même si cela doit être vérifié, il semble ne pas y avoir eu de victimes hier, sans doute grâce aux interdictions d’accès qui avaient été définies suite à la catastrophe de décembre 2021 : une exclusion stricte de 13 km et un accès interdit à moins de 500 m de la rivière en question jusqu’à 17 km !
Plus d’information et galerie photo sur la page facebook Objectif volcans

Nouveau paroxysme au Stromboli :
Dimanche 04 décembre 2022, l’activité permanente du « phare de la Méditerranée » s’est intensifiée. Un débordement de lave s’est d’abord formé depuis le cratère nord, ce qui a déstabilisé les constructions volcaniques récentes à ce niveau, à l’origine de plusieurs coulées pyroclastiques qui ont vite dévalé les 800 m de dénivelé de la Sciara del Fuoco jusqu’à la mer…
La plus importante d’entre elles, à 16h19, s’est propagée sur plusieurs centaines de mètres et a généré une grosse vague d’ 1,5 m d’amplitude ! Les sirènes ont retenti dans les villages de l’île-volcan, mais l’ampleur était trop modeste pour produire des dégâts.
Depuis, l’activité s’est calmée, mais la coulée est toujours active et forme un petit delta…
Plus d’info sur la page Facebook Objectif Volcans coordonnée par Ludovic Leduc

Découvrez Histoires de Volcans, le nouveau livre de Dominique Decobecq et Claude Grandpey aux éditions omniscience.

Dans cet ouvrage, partez à la rencontre de plus d’une soixantaine d’éruptions volcaniques et leur impact sur les populations, un voyage tout en couleur à travers photographies et documents historiques.

Dominique Decobecq est un docteur en géologie qui a participé à de nombreuses missions scientifiques sur l’Etna et auteur d’une dizaine d’ouvrages sur les volcans et la géologie. Il est également le rédacteur en chef de la revue LAVE, L’association Volcanologique Européenne.

Claude Granpey est un professeur agrégé d’anglais passionné des volcans. Depuis plus de 30 ans, il parcourt le monde pour observer les volcans actifs et les éruptions. Il est président d’Honneur de LAVE, L’association Volcanologique Européenne. Claude Grandpey gère également le blog Volcans et Glaciers.

Retrouvez le livre dans les librairies

 

Découvrez l’association LAVE

Retrouvez notre interview avec Claude Grandpey

Retrouvez le blog de Calude Grandpey

Découvrez nos voyages spécial éruption express

 

 

En juin 2022, l’accompagnateur sur les volcans actifs, Sylvain Chermette et quelques participants ont gravi le volcan Ol Doinyo Lengaï en Tanzanie afin de découvrir « la montagne des dieux » (en Massaï) en éruption. Pour fêter les retrouvailles de ce volcan aux laves magiques (ou carbonatites pour les plus passionnés), voici une petite vidéo pédagogique où vous pouvez (re)vivre cet instant unique face au volcan en éruption.

 

 

Suite au voyage en Tanzanie, 80 Jours Voyages reprogramme le voyage éruptif pour juin 2023. Retrouvez toutes les informations sur la page du voyage en Tanzanie.

Vous aimerez en connaître plus sur ce volcan? Voici la page sur le Lengaï sur un de nos sites préférés.

 

 

Les aurores boréales ont toujours été une source d’inspiration pour les ancêtres nordiques. Voici une sélection de trois légendes qui vous feront voyager dans les terres du nord.

En Amérique du Nord, les Inuits pensaient que les aurores (arsaniit en inuktitut) étaient les esprits de leurs proches défunts. Ainsi, lorsque les aurores s’agitent dans le ciel, c’est un rappel joyeux de leurs êtres chers qui se trouvent dans l’au-delà.

Les aurores boréales, revontulet en finnois, se traduit littéralement par « renard de feu ». Les peuples Sami, en Laponie finlandaise raconte qu’un renard de feu court durant les sombres nuits d’hiver, sa queue vient balayer la neige créant de grandes étincelles volant vers le ciel. Ces étincelles deviennent les aurores que l’on peut admirer encore aujourd’hui dans le ciel.

Les islandais associaient souvent les aurores boréales ou nordurljos en islandais, avec grosses. En effet, ils pensaient que les aurores étaient capables d’apaiser les douleurs d’accouchement. Toutefois, les futures mères ne devaient pas regarder les aurores, au risque de donner naissance à un enfant strabique !

Cette hiver, 80 Jours Voyages vous propose des voyages au coeur de l’Islande à Holaskogur afin de découvrir les aurores boréales accompagné du spécialiste de l’astronomie Erwan pendant 8 jours. Pour en savoir plus, cliquez ici.

80 Jours Voyages vous propose également un séjour unique pour les amoureux de la nature et des mots.
Pendant 8 jours , accompagnés d un passionné d astronomie et d une amoureuse des mots , vivez, contemplatifs , en immersion dans le désert islandais, à l affût des aurores boréales , du mystère de leurs draperies , tout en dépliant votre imaginaire grâce à des propositions d écriture ludique. Pour en savoir plus cliquez ici.

 

Nordurljos Chasse aux Aurores Boréale Islande – YouTube

 

Début août 2022, une nouvelle fissure éruptives est présente sur la péninsule de Reykjanes.

Un grand merci à Clara Salducci pour ses photos.

A partir de septembre, 5 dates sont disponibles pour observer le volcan. A vos agendas !

Volcan Islande Reykjanes – Clara Salducci

Troisième phase éruptive cette année au KRAKATAU (Détroit de la Sonde, Indonésie) !

Débutée le 15 avril, cette phase éruptive a culminé le 18 avril avec une activité explosive quasiment continue et une colonne de cendres de 2 km de haut.

Comme lors de la phase précédente (24-30 mars), des lueurs peuvent être observée au niveau de la bouche éruptive après quelques explosions, ce qui pourrait indiquer qu’au cours de ces épisodes, elles deviennent progressivement de moins en moins phréatomagmatiques…

KRAKATAU (2022) – Objectifs volcans

Pour en savoir plus, voici mon article Futura.

Sources et photos : PVMBG
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

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Le volcan Llaima (3 125m) est l’un des volcans les plus actifs de Chili. Il se trouve dans le Parque Nacional Conguillio, créé à l’origine en 1950 pour préserver l’araucaria.

Le peuple originaire de l’Auraucanie sont les Mapuches (peuple de la Terre). Ils constituent le principal groupe indigène du Chili. C’est la première et la seule nation indigène des Amériques dont la souveraineté et l’indépendance ont été juridiquement reconnues. Cette reconnaissance n’a été gagnée qu’après une lutte qui a duré des générations. Dépossédés de la majeure partie de leurs terres ancestrales, ils vivent modestement grâce à l’agriculture et à l’artisanat. Ils réussissent à préserver leur langue (le mapudungun : la langue de la terre), leur religion et leurs structures socio-politiques.

Source :

Chili et île de Pâques, Lonely Planet 2ème édition

 

 

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Un article de P. Thiran

Carte de l’île de Jacques Lapaire

 

L’île de Groix

L’île de Groix est située le long de la côte sud de la Bretagne à 7 km de Lorient. L’île s’étend face à la côte sur 8 km de long et jusqu’à 3 km de large; elle occupe une superficie de 15 km2.

A la différence du continent armoricain, essentiellement constitué de roches magmatiques (granites), la quasi totalité des roches de l’île sont d’origine métamorphique. Au sein de ces roches se sont formés des minéraux, dont l’apparition requiert des conditions de température et de pression élevées, ce qui est le cas des grenats.

L’île renferme une des rares réserves géologiques d’Europe, située au sud-est de l’île entre la « Pointe des Chats » et la localité de Locmaria. Outre un remarquable inventaire de roches métamorphiques de diverses origines, la réserve est riche en placers à grenats, dont l’importance fluctue au gré des courants marins.

 

Les affleurements rocheux de la Réserve

Il est maintenant établi que les roches métamorphiques de Groix sont les témoins du fonctionnement d’une zone de subduction, lequel se déroula durant le Dévonien, pendant la formation de la chaîne hercynienne.

Sur l’ensemble de l’île, 80% des affleurements sont constitués de micaschistes. Ces micaschistes ont pour origine des argilites, qui ont été transformées (métamorphisées) sous une température de 450°C et une pression de 12 kbar. Ces conditions de température et de pression ont été obtenues à une profondeur de 36 km lors de la subduction, plus précisément lors de l’enfoncement d’une plaque contenant ces argilites, sous une autre. Ces argilites sont elles-mêmes le produit de la décomposition de feldspaths et de micas détachés par érosion d’un ancien massif de granite.

Il y a d’autres affleurements rencontrés dans la Réserve.

 

Les schistes bleus

Les schistes bleus ou schistes à glaucophane, appelés aussi glaucophanites. Ces schistes proviennent de la transformation de basaltes effectuée aussi sous une température de 450°C et une pression de 12 kbar, lors du même phénomène de subduction. Ces schistes contiennent essentiellement de la glaucophane. De couleur bleue, la glaucophane est un silicate à chaîne double de la famille des amphiboles; il se présente ici sous forme de grosses fibres. Ces schistes contiennent aussi de l’épidote verdâtre, appelée pistachite. La présence d’un « boudinage » de la glaucophanite de taille métrique, intercalée dans les micaschistes, est remarquable.

 

Schistes Bleus, Photo de Philippe Thiran

Les schistes verts

Les schistes verts, dont la couleur verte est due à la présence de minéraux verts (chlorite, hornblende, actinote), ont également pour origine des basaltes métamorphisés mais à des conditions de température et de pression plus basses: 400°C et 4 kbar. Ces conditions ont été obtenues à une profondeur de 12 km au lieu de 36 km pour les schistes bleus.

La présence des minéraux verts, qui sont des silicates hydratés, suppose que la transformation en schistes verts s’est effectuée à la remontée des roches après leur enfoncement et en présence d’eau. En quelque sorte, ces schistes verts sont des schistes bleus, hydratés et « rétromorphisés ».

 

Schistes Verts, Photo de Philippe Thiran

Les quartzites roses

Les quartzites roses, beaucoup moins abondants, ont une origine bien différente. Ils proviennent d’un métamorphisme de radiolarites, c-a-d de roches constituées à l’origine par l’accumulation d’organismes marins microscopiques: les radiolaires. La couleur rose émane de la présence de manganèse qui a donné naissance à un grenat typique: la spessartite.

 

Quartzites Roses, Photo de Philippe Thian

 

Les Grenats

Vu l’abondance et la diversité de ses grenats, l’île de Groix aurait pu s’appeler l’île aux Grenats. Les grenats, désignés en minéralogie sous le vocable « Groupe des grenats » sont des minéraux typiques du métamorphisme. Ce sont des silicates alumineux de Fe, Mg, Mn et Ca, à la structure cristallochimique similaire. Ils cristallisent dans le système cubique, idéalement sous la forme du dodécaèdre; leur formule chimique générale peut s’écrire: (Fe,Mn,Mg,Ca)3Al2[SiO4]3.

A Groix, on trouve l’almandin(Fe), la spessartite(Mn), le pyrope(Mg) et le grossulaire(Ca). En réalité, les grenats de l’île sont un mélange de ces grenats-types, sauf sur les quartzites où la spessartite domine.
En outre, dans un grenat donné, la composition varie du cœur à la bordure.

De dureté comprise entre 6,5 et 7,5 il résiste bien à l’altération, contrairement à la glaucophane, et ceci d’autant plus qu’il est stable dans une gamme étendue de température (350 à 1000°C) et de pression (4 à 100 kbar).

Les grenats présentent une grande diversité de couleur qui s’étend de l’incolore au rouge très foncé en passant par l’orange et le vert avec toutes les nuances de ces couleurs. Ainsi, l’almandin est le plus souvent rouge-foncé, la spessartite orange et l’andradite (Ca) vert-jaune.

 

Grenats, Photo de Philippe Thiran

 

Grenats Spessartite, Photo de Philippe Thiran

 

Les grenats suscitent l’intérêt de différentes parties

D’abord celui des joailliers et ce, depuis l’Antiquité où on les considérait comme talismans protecteurs. Ensuite, comme pièces d’orfèvrerie depuis l’Empire Romain jusqu’à nos jours.

Comme ils sont beaucoup plus répandus que les corindons, ils ont été et sont encore utilisés de nos jours comme poudre abrasive aux multiples usages.

Plus récemment, les géologues se sont rendus compte que les grenats apparaissant dans un grand nombre de roches métamorphiques, leur variation de composition interne permettaient de reconstituer les conditions physico-chimiques des terrains qui les contenaient. En particulier, sur le degré d’enfouissement des roches dans les phénomènes de subduction. C’est le cas sur l’île de Groix.

Enfin, aucun grenat rencontré à Groix, n’est de qualité « gemme », ce qui a fait dire à la Conservatrice, que ce fait est une chance pour la sauvegarde de la Réserve!

 

Notes

Note 1. Il va de soi qu’aucun prélèvement de quoi que ce soit n’est autorisé dans la Réserve, mais à proximité, à l’est de la Pointe des Chats, la plage des Sables Rouges se couvre régulièrement d’une épaisse couche de grenats qui y sont amenés par les courants marins.

Quelques Grenats de la Plage des Sables Rouges Photo de René Vandenbosch

 

Sources bibliographiques :

–  Explications fournies par Catherine Robert, conservatrice de la Réserve, lors d’un stage géologique du Muséum de Bruxelles, organisé dans le Morbihan en août 2013.

– Grenats, le cahier des Micromonteurs, numéro 129-3/2015,

– Jacques Lapaire, rédacteur du bulletin des arénophiles-AFA.

 

  Credits photographiques :

 – Jacques Lapaire pour la carte de l’île.

– l’auteur pour les autres illustrations 2 à 7

– René Vandenbosch pour la 8.

 

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La minéralogie comme la volcanologie sont des sciences qui évoluent avec le temps au fur et à mesure de l’avancée de la recherche et des connaissances. Ce qui est vrai à un instant T peut être remis en cause le lendemain. Philippe Thiran, l’auteur de ce post, se tient à disposition de ceux qui voudraient échanger à propos des notions géologiques présentées. Vous pouvez nous contacter pour avoir ses coordonnées personnelles.

Des coulées pyroclastiques de 7 km de long au FUEGO (Guatemala) mardi ! 370 habitants évacués !

L’activité strombolienne habituelle sur ce volcan s’est intensifiée lundi soir, devant plus intense et presque continue. Puis, mardi matin, la lave a débordé du cratère pour former des coulées de lave, instables sur les flancs abrupts du volcan. Les effondrements de ces coulées de lave ont provoqué des nuées ardentes qui ont parcouru 7 kilomètres pour les plus longues, à l’origine d’évacuations préventives de deux villages au sud-ouest du volcan !

Après 26 heures d’activité soutenue, la phase paroxysmale a pris fin. Cette activité a généré beaucoup de cendres dans les secteurs ouest et sud-ouest du volcan à l’origine d’une atmosphère brumeuse et malodorante jusqu’à 40 km.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, voici mon article Futura.

Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

 

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Fuego

 

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