Les lacs d’acide sont formés par l’accumulation d’eaux de drainage acides dans des dépressions naturelles telles que des cratères de volcans, des gorges et des vallées. Les eaux de drainage acides sont générées par l’infiltration de l’eau de pluie dans les roches altérées et les sols riches en sulfures. L’eau réagit alors avec les sulfures pour produire des acides sulfuriques et des sels dissous qui sont transportés vers la surface.

L’activité fumerollienne peut également jouer un rôle important dans l’acidification des lacs de cratère. Les fumerolles sont des sources de gaz acides tels que le dioxyde de soufre et l’acide sulfurique qui peuvent contribuer à acidification des lacs.

Les lacs d’acide peuvent être très acides, avec des pH inférieurs à 3, ce qui les rend inhospitaliers pour la plupart des formes de vie. Cependant, certains micro-organismes tels que les bactéries et les algues peuvent survivre et se développer dans ces environnements extrêmes.

Photo : Lac acide dans le cratère du Santa Ana au El Salvador. Bien que très peu connu et peu fréquenté, c’est l’un des plus beaux lac acide au Monde.

Découvrez notre voyage sur les volcans du Salvador

Pour en savoir plus : Les terres volcaniques du Salvador avec Jacques-Marie Bardintzeff sur Futura Sciences

L’éruption du Mont Pinatubo en 1991 s’est produite dans la région centrale des Philippines. Le mont Pinatubo était considéré comme endormi depuis plus de 600 ans et n’avait aucune éruption connue depuis plus de 500 ans. Cependant, en 1991, le volcan a commencé à montrer des signes d’activité sismique et de dégazage de vapeur, ce qui a entraîné l’évacuation de plus de 20 000 personnes de la région.

Le 15 juin 1991, l’éruption a commencé avec des explosions sismiques et des coulées de lave qui ont dégagé un grand panache de cendres et de gaz. Le lendemain, une éruption explosive massive a projeté des cendres à plus de 20 km dans l’atmosphère et a libéré une quantité massive de gaz et de cendres. L’éruption a continué pendant plusieurs jours, produisant des coulées pyroclastiques, des coulées de lave et d’autres émissions de cendres.

L’éruption a eu un impact considérable sur les populations locales et la région environnante, principalement en raison des coulées pyroclastiques et des coulées de boue. Elle a également endommagé ou détruit plus des habitations et a perturbé les activités économiques, telles que l’agriculture.

L’éruption du Pinatubo a également eu des conséquences sur le climat mondial. Les cendres et les gaz libérés ont créé un nuage stratosphérique qui a réfléchi une partie de la lumière solaire, ce qui a réduit l’énergie reçue par la Terre et a entraîné une baisse temporaire de la température moyenne globale. L’éruption du Pinatubo est considérée comme l’une des plus importantes de l’histoire récente et continue d’être étudiée pour comprendre ses impacts sur le climat et les populations locales.

Pour en savoir plus, retrouvez l’article Le Pinatubo (Philippines), vingt-sept ans après de Frédéric Chevrel et Pierre Thomas (Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon)

Retrouvez nos voyages aux Philippines

Une éruption sous-marine a débuté aujourd’hui au large de l’île d’Epi, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Lopévi ou Ambrym, des îles un peu plus connues de cet archipel du Pacifique sud.

Lorsque le contact entre le magma et l’eau de mer s’effectue sous une faible profondeur d’eau, la pression n’est pas suffisante pour contenir les gaz. Or, l’eau de mer se vaporise au contact du magma, ce qui rajoute du gaz à l’éruption ! L’activité est très explosive, dite surtseyenne, avec de volumineux panache de vapeur d’eau associés à des gerbes de cendres qui atteignent plusieurs centaines de mètres de hauteur dans ce cas présent.

Au moins sept cônes se sont construits sur le bord de la caldeira sous-marine d’East Epi dont les trois plus imposants : Epi A, Epi B et Epi C. Epi B est le lieu de la dernière éruption, en 2004, mais aussi le sommet le moins profond du complexe : il culminait à 34 m sous la surface en 2001 !

La population pouvant craindre un tsunami, à l’image de ce qu’avait fait le voisin Hunga Tonga il y a un an, les autorités ont défini une zone de danger de 10 km de rayon autour du volcan.

Sources : Smithsonian Institution, Vanuatu Meteorology & Geo-haazars Department
Texte Ludovic Leduc, Objectif Volcans

Nos séjours au Vanuatu

Pour en savoir plus sur d’autres volcans du Vanuatu, vous pouvez lire l’article de Christian Deloche et Pierre Thomas (Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon) : Les lacs de lave du volcan d’Ambrym (Vanuatu) 

Une éruption volcanique peut aussi réchauffer le climat comme le montre l’exemple des HUNGA TONGA (Tonga) en janvier 2022. En plus d’être la plus grosse éruption depuis 1991, elle serait aussi « l’événement climatique le plus remarquable des trente dernières années » !!! Étonnement, un réchauffement est attendu…

Depuis au moins 2000 ans, une activité explosive modérée anime le sommet de Stromboli : les explosions s’enchaînent toutes les 5 à 20 minutes, projetant des lambeaux de lave entre 50 et 250 m ! Et depuis deux mois, des débordements de lave forment des coulées dans la pente pendant quelques heures !
C’est donc l’endroit rêvé pour observer un volcan en activité ! Car même si le sommet est désormais interdit, il est toujours possible de monter le long de la Sciara del Fuoco pour contempler ce spectacle !
Et ça tombe bien car du 27 mai au 3 juin, nous accompagnons un séjour grand public sur les volcans de Sicile !
Le séjour est accompagné par Ludovic Leduc, rédacteur d‘Objectif Volcans
Informations sur le séjour Etna et iles éoliennes (dont Stromboli)
Et quelques images de l’Etna, autre point fort du voyage :

Attention, habitants d’Auvergne ! Les volcans de votre région se réveillent enfin après des millénaires de sommeil. Oui, vous avez bien lu, les volcans d’Auvergne sont de retour et ils sont plus en colère que jamais !

Tout a commencé il y a quelques semaines, lorsque des fumerolles ont été repérées sur le Puy de Dôme. Les scientifiques se sont précipités sur place pour effectuer des analyses et ils ont été choqués de découvrir que le volcan était en train de se réveiller !

Les habitants du puy de dôme sont maintenant en état d’alerte maximale. Les autorités locales ont évacué les zones à risque et ont conseillé aux résidents de ne pas s’approcher des volcans en éruption. Les routes et les aéroports ont été fermés pour éviter tout accident.

Mais ne vous inquiétez pas, chers habitants, car nous organisons des voyages « special éruption express » pour aller observer les éruptions partout dans le monde et même en Auvergne.

Vous pouvez vous inscrire à sur notre liste « éruption express » pour être informé des prochains départs

Quant aux volcans d’Auvergne, il sont bien sûr en sommeils et ne montrent aucun signe avant-coureur de réveil imminent.

Il est important de noter que l’article précédent était une parodie, les volcans d’Auvergne ne se sont pas réveillé, mais nous vous proposons beaucoup d’autres voyages pour observer des éruptions volcaniques en cours.

Pour faire découvrir les volcans d’Auvergne aux enfants, nous vous recommandons la lecture du livre : A la découverte des volcans d’Auvergne écrit par le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff (édition la vache qui lit)

Le lac de lave du KILAUEA (Hawaï) est désormais perché, l’éruption est stable, avec une fontaine de lave unique de 6-7 mètres de haut au milieu d’un lac qui s’étend lui sur environ 10 ha. Le relief étant plat, la lave s’écoule dans toutes les directions autour de cet évent, ce qui génère des débordements modestes mais sur un large périmètre. Cette lave qui déborde se solidifie et ainsi de suite : au fur et à mesure du temps, les levées autour du lac s’élève et celui-ci devient… perché ! Pour l’instant, il est surélevé de quelques mètres au-dessus du plancher du cratère et ses levées délimitent un lac d’un rayon de 180 mètres environ ! Une belle piscine…

Voir les images récentes sur le post du volcanologue Ludovic Leduc sur la page facebook Objectif Volcans

Approchez au plus près des éruption en rejoignant nos départs « spécial éruption express »

La mer d’Aral est une ancienne mer intérieure située entre le Kazakhstan à l’est et l’Ouzbékistan à l’ouest. Elle a été formée il y a environ 5,5 millions d’années, lorsque les montagnes du Tien-Shan se sont formées, bloquant les eaux de la rivière Amou-Daria et de la rivière Syr-Daria qui alimentaient la mer.

Au cours des siècles, la mer d’Aral a connu des fluctuations de niveau importantes, atteignant son niveau le plus élevé il y a environ 2 200 ans. Cependant, à partir du XIXe siècle, la construction de barrages et de canaux pour l’irrigation a entraîné une diminution rapide de son niveau d’eau.

Au milieu du XXème siècle, la mer d’Aral était encore la quatrième mer intérieure du monde en termes de taille, mais depuis lors, son niveau d’eau a encore baissé considérablement.

Cette baisse de niveau d’eau a eu des conséquences dramatiques pour la région, y compris pour la faune et la flore, la désertification, la salinisation des sols et la perturbation des communautés côtières.

Malgré les efforts pour réduire l’utilisation de l’eau pour l’irrigation et pour rétablir le niveau d’eau de la mer d’Aral, il est peu probable que la mer retrouve jamais sa taille d’origine. La région doit maintenant faire face aux conséquences de cette perte d’eau et chercher des moyens de s’adapter à cette nouvelle réalité.

Partez découvrir la mer d’Aral accompagné du géologue Jacques-Marie Bardintzeff lors de notre voyage géologique en Ouzbékistan

En savoir plus : Disparition de la mer d’Aral : les causes d’un désastre écologique (article National Geographic)

La roche en fusion est rouge en raison de la présence de molécules de fer dans la roche qui absorbent les longueurs d’onde de la lumière visible, sauf pour la longueur d’onde rouge, qui est réfléchie vers l’observateur. Cela donne à la roche une apparence rougeâtre.

La température à laquelle la roche est en fusion dépend de la composition chimique de la roche en question. En général, les roches silicatées, qui composent la croûte terrestre, fondent à des températures comprises entre 1 100 et 1 700°C. Cependant, il existe des roches, comme carbonatites de l’Ol Doinyo Lengai (volcan actif en Tanzanie), qui ont des températures de fusion relativement basses par rapport aux roches silicatées. Ces laves de  fondent généralement à des températures comprises entre 600 et 800°C. La présence élevée de natron dans la composition chimique de ces laves, qui abaisse la température de fusion.

Les laves carbonatites en fusion sont moins rouges que les laves silicatées car elles ont une composition chimique différente. Les laves silicatées ont une plus grande quantité de fer et d’autres minéraux qui absorbent les longueurs d’onde de la lumière visible, à l’exception de la longueur d’onde rouge. Les carbonatites, en revanche, ont une composition plus riche en carbonates tels que le calcium et le magnésium, qui rend le rayonnement rouge plus pâle que pour les laves silicatées.

Découvrez nos voyages sur le volcan Ol Doinyo Lengaï en Tanzanie et partez à la découverte des ses laves uniques, les carbonatites.

Voir une vidéo des coulées actives de l’Ol Doinyo Lengaï

Pour en savoir plus sur les carbonatites du Lengaï, vous pouvez lire la thèse de Gaëlle Mollex : Architecture de la plomberie du volcan carbonatitique Oldoinyo Lengai : nouvelles contraintes sur la source, les transferts hydrothermaux, et la différenciation magmatique dans la chambre active

L’alun est un minéral composé de sulfates d’aluminium et de potassium. Il est utilisé comme astringent et antiseptique dans les soins de la peau, et comme agent de fixatif dans les cosmétiques et les teintures pour cheveux. Il est également utilisé comme ingrédient de deodorant et dans certaines pratiques de rasage traditionnelles.

Les dépôts d’alun sont généralement formés lorsque les eaux chaudes qui circulent à travers les roches volcaniques riches en minéraux dissolvent l’alun et le déposent ensuite sous forme de cristaux ou de masses compactes. Ces dépôts peuvent se former à la surface des volcans actifs ou inactifs, ou dans les zones hydrothermales environnantes. Les dépôts d’alun peuvent également se former à partir de la lave en refroidissant rapidement, créant ainsi des roches volcaniques appelées « porphyres d’alun ». Les gisements d’alun sont souvent associés à des gisements de cuivre et d’autres métaux, ils sont donc parfois exploités pour l’extraction de ces métaux en plus de l’alun.

La pierre d’alun est utilisée depuis l’Antiquité pour diverses applications. Les utilisations les plus courantes de la pierre d’alun sont:

  • Soins de la peau : La pierre d’alun est utilisée comme astringent et antiseptique pour réduire les inflammations de la peau et contrôler les éruptions cutanées. Il est également utilisé pour réduire les saignements des coupures et des égratignures mineures.
  • Cosmétique : Il est utilisé en tant qu’agent de fixatif dans les cosmétiques pour fixer le maquillage et les teintures pour cheveux.
  • Deodorant : Il est utilisé comme ingrédient de deodorant naturel, car il aide à absorber l’humidité et à contrôler les odeurs corporelles.
  • Rasage : Il est utilisé dans certaines pratiques de rasage traditionnelles pour aider à lubrifier la peau et à réduire les irritations.
  • Autres utilisations : Il est utilisé comme additif alimentaire, il est également utilisé dans l’industrie papetière, comme mordant dans la photographie et comme agent de floculation dans la purification de l’eau.

Photo : Dépôts d’alun (blancs) et de soufre (jaune) sur le cratère du Fogo (Cap Vert) en avril 2015, quelques mois après la fin de l’éruption.

Retrouvez nos voyages au Cap Vert

Pour en savoir plus nous vous invitons à lire les 3 articles du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff sur son blog