L’exploration pétrolière et minière, la pêche et même le tourisme sont à l’ordre du jour de la réunion que regroupent les ministres des affaires étrangères de huit pays riverains de l’Arctique à Nuuk au Groenland.
Américains, canadiens, danois, finlandais, islandais, norvégiens, russes et suédois doivent discuter des règles pour l’exploitation de cette région du globe gravement menacée par le réchauffement climatique et qui suscite notamment, les convoitises des géants pétroliers.
Selon les estimations scientifiques de l’administration américaine, plus du cinquième des ressources de gaz et de pétrole encore non exploitées se trouveraient au nord du cercle polaire arctique.
Dans un premier temps, les ministres devraient signer un accord sur le sauvetage en mer qui définirait des zones de recherches, et qui serait le tout premier accord liant l’ensemble des huit pays autour de la gestion de l’Arctique. Une première pierre ?
L’importance d’une concertation entre ces pays arctiques devient primordiale du fait de la multiplication des voies maritimes ouvertes par la fonte des glaces.
En effet, en août dernier, un pétrolier russe a ainsi inauguré une nouvelle route nordique vers la Chine, et les croisières touristiques s’approchent de plus en plus du pôle, en particulier autour de l’Alaska.
« Nous savons qu’il y a d’importants dépôts de pétrole, qui étaient difficiles d’accès par le passé et qui vont devenir de plus en plus accessibles », a expliqué M. Steinberg. Ainsi, les Etats-Unis souhaitent discuter de la gestion des marées noires dans l’Arctique, ainsi que des moyens de les éviter.
L’Alaska fournit déjà 10% de la production pétrolière américaine. Mais n’oublions pas le traumatisme écologique qu’a laisser la marée noire de l’Exxon Valdez sur les côtes d’Alaska en 1989. La faune et la flore fragiles des régions arctiques sont très vulnérables aux pollutions diverses, d’où la grande inquiétude des mouvements écologiques et de protection de la nature. Les récentes catastrophes dans le golf du Mexique et au Japon illustrent une fois encore que le risque zéro n’existe pas et que parfois l’avidité énergétique de certaines compagnies peuvent mettre en péril les milieux naturels les plus fragiles…
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