Benoît Peyre habite en Corrèze et a une passion depuis l’enfance par tout ce qui a trait aux champignons. En 2003, il décide de s’y consacrer à plein temps. Sa mission : Découvrir et faire découvrir au plus grand nombre l’immense richesse du règne fongique.

 

  • Comment est née votre passion?

Depuis l’âge d’un an et demi, je cherche les champignons. C’était d’abord l’été à la campagne, puis durant mes années de scoutisme. Une fois adulte, les journées de cueillette des champignons étaient mes parenthèses « vacances » dans mon activité professionnelle d’agent d’assurances.  En 20 ans, j’ai emmené des centaines d’amis ou de connaissances pour leur faire découvrir cet univers fabuleux. Une fois arrêté ce premier métier, je me suis tout naturellement dirigé vers les champignons pour ma deuxième vie professionnelle.

 

  • Vous êtes auteur de 17 livres sur les champignons. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre métier d’écrivain ?

En 2004, j’ai écrit un roman (où les champignons sont présents, bien sûr), puis, j’ai conjugué ma passion de la photo de champignons avec les livres. Il y a plein de façon d’aborder la thématique « champi ». La cueillette et/ou la cuisine, bien sûr, mais aussi la poésie, la photographie. On peut aborder les formes, les couleurs, l’aventure de la cueillette… Voilà pourquoi j’en suis à 17 ouvrages !

 

  • L’un de vos livres, À la poursuite des morilles de feu, raconte votre voyage en Colombie Britannique au Canada où vous avez ramassé des morilles près des volcans. Pourquoi aller au Canada ? Avez-vous d’autre projet d’aventure ?

En 2009, j’étais responsable de l’économie du champignon dans mon département de la Corrèze. Lors d’un colloque sur les produits forestier non ligneux, j’ai été convié à conter mon expérience au Québec, pays jeune quant à l’intérêt porté à la fonge. Là, j’ai rencontré des chercheurs de morilles de feu. Cela m’a passionné et j’ai voulu raconter aux Français cette cueillette très particulière, où dangers et surprises sont présents partout ! D’où mon voyage au milieu des ours et des morilles quelques années plus tard.
*Les champignons peuvent être utilisés dans pleins de domaines différents, notamment dans la restauration, la cosmétique et le textile pour teindre. NDL

 

Photo Benoît Peyre, Cèpes de Bordeaux

 

  • Un des chapitre de votre nouveau livre met le doigt sur les similitudes de formes entre volcans et champignons, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Oui ! Dans ce livre, j’ai souhaité faire voir les ressemblances amusantes qui existent entre les champignons et tout ce qu’on trouve sur terre (et dans le ciel). Ainsi, on retrouve des formes évocatrices dans les nuages, les rochers, les glaciers…. et même dans les éruptions volcaniques. J’avoue que l’aide des adhérents de LAVE m’a été précieuse, car il n’est pas simple de retrouver des paréidolies « champi » au sommet ou sur les versants des volcans. Mais, pour peu que l’on cherche parmi des milliers de photos, on y arrive !

 

  • Vous êtes chargé de mission « champignons » dans votre département de Corrèze. En quoi consistent vos missions ?

Cette mission n’a duré que de 2009 à 2011. Depuis cette date, je me consacre à 100% à l’écriture et la photo de champignons, la réalisation, la publication et la diffusion de mes ouvrages.

 

  • Vous êtes également membre de LAVE, quel lien faites-vous entre votre passion pour les champignons et les volcans ?

Je ne suis pas membre de LAVE, juste quelqu’un de curieux qui est venu frapper à la porte de l’association pour le livre « En forme de champignon ». Et là, j’ai eu le plaisir de partager à maintes reprises avec Sylvie Chéreau,  qui, admirablement, a fait le lien entre certains membres de LAVE et moi-même pour dénicher les photos qui pouvaient m’intéresser. Le résultat du livre, me plaît énormément et j’espère que les lecteurs apprécieront à leur tour !

 

  • Quels sont les projets à venir ?

Le métier d’auto-éditeur est très prenant, trop même. Des idées, j’en ai encore beaucoup, mais je pense que je n’écrirai qu’un ou deux nouveaux livres. Ils sont sur le feu – mais pas celui des volcans ! Le mystère reste entier !

 

  • Avez-vous un champignon et un volcan préféré ?

Mon champignon préféré est peu connu. Il s’agit du meunier ou Clitopilus prunulus. Excellent, très digeste, il surprend toujours positivement les invités. Mais comme souvent, il faut rester vigilant et apprendre à bien le connaître : il existe des clitocybes blancs qui lui ressemblent. La curiosité ne doit pas mener au drame; seulement à l’excellence de ce qui nous entoure !

Quant aux volcans, j’ai un faible pour le Krakatoa, dont on m’a parlé jadis, lors de mes études de géographie. Il passionne toujours autant.

 

Photo Benoît Peyre, Amanites des Césars

 

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