Le séjour est accompagné par Ludovic Leduc, rédacteur d‘Objectif Volcans
Attention, habitants d’Auvergne ! Les volcans de votre région se réveillent enfin après des millénaires de sommeil. Oui, vous avez bien lu, les volcans d’Auvergne sont de retour et ils sont plus en colère que jamais !
Tout a commencé il y a quelques semaines, lorsque des fumerolles ont été repérées sur le Puy de Dôme. Les scientifiques se sont précipités sur place pour effectuer des analyses et ils ont été choqués de découvrir que le volcan était en train de se réveiller !
Les habitants du puy de dôme sont maintenant en état d’alerte maximale. Les autorités locales ont évacué les zones à risque et ont conseillé aux résidents de ne pas s’approcher des volcans en éruption. Les routes et les aéroports ont été fermés pour éviter tout accident.
Mais ne vous inquiétez pas, chers habitants, car nous organisons des voyages « special éruption express » pour aller observer les éruptions partout dans le monde et même en Auvergne.
Vous pouvez vous inscrire à sur notre liste « éruption express » pour être informé des prochains départs
Quant aux volcans d’Auvergne, il sont bien sûr en sommeils et ne montrent aucun signe avant-coureur de réveil imminent.
Il est important de noter que l’article précédent était une parodie, les volcans d’Auvergne ne se sont pas réveillé, mais nous vous proposons beaucoup d’autres voyages pour observer des éruptions volcaniques en cours.
Pour faire découvrir les volcans d’Auvergne aux enfants, nous vous recommandons la lecture du livre : A la découverte des volcans d’Auvergne écrit par le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff (édition la vache qui lit)
Le lac de lave du KILAUEA (Hawaï) est désormais perché, l’éruption est stable, avec une fontaine de lave unique de 6-7 mètres de haut au milieu d’un lac qui s’étend lui sur environ 10 ha. Le relief étant plat, la lave s’écoule dans toutes les directions autour de cet évent, ce qui génère des débordements modestes mais sur un large périmètre. Cette lave qui déborde se solidifie et ainsi de suite : au fur et à mesure du temps, les levées autour du lac s’élève et celui-ci devient… perché ! Pour l’instant, il est surélevé de quelques mètres au-dessus du plancher du cratère et ses levées délimitent un lac d’un rayon de 180 mètres environ ! Une belle piscine…
Voir les images récentes sur le post du volcanologue Ludovic Leduc sur la page facebook Objectif Volcans
Approchez au plus près des éruption en rejoignant nos départs « spécial éruption express »
La mer d’Aral est une ancienne mer intérieure située entre le Kazakhstan à l’est et l’Ouzbékistan à l’ouest. Elle a été formée il y a environ 5,5 millions d’années, lorsque les montagnes du Tien-Shan se sont formées, bloquant les eaux de la rivière Amou-Daria et de la rivière Syr-Daria qui alimentaient la mer.
Au cours des siècles, la mer d’Aral a connu des fluctuations de niveau importantes, atteignant son niveau le plus élevé il y a environ 2 200 ans. Cependant, à partir du XIXe siècle, la construction de barrages et de canaux pour l’irrigation a entraîné une diminution rapide de son niveau d’eau.
Au milieu du XXème siècle, la mer d’Aral était encore la quatrième mer intérieure du monde en termes de taille, mais depuis lors, son niveau d’eau a encore baissé considérablement.
Cette baisse de niveau d’eau a eu des conséquences dramatiques pour la région, y compris pour la faune et la flore, la désertification, la salinisation des sols et la perturbation des communautés côtières.
Malgré les efforts pour réduire l’utilisation de l’eau pour l’irrigation et pour rétablir le niveau d’eau de la mer d’Aral, il est peu probable que la mer retrouve jamais sa taille d’origine. La région doit maintenant faire face aux conséquences de cette perte d’eau et chercher des moyens de s’adapter à cette nouvelle réalité.
En savoir plus : Disparition de la mer d’Aral : les causes d’un désastre écologique (article National Geographic)
La roche en fusion est rouge en raison de la présence de molécules de fer dans la roche qui absorbent les longueurs d’onde de la lumière visible, sauf pour la longueur d’onde rouge, qui est réfléchie vers l’observateur. Cela donne à la roche une apparence rougeâtre.
La température à laquelle la roche est en fusion dépend de la composition chimique de la roche en question. En général, les roches silicatées, qui composent la croûte terrestre, fondent à des températures comprises entre 1 100 et 1 700°C. Cependant, il existe des roches, comme carbonatites de l’Ol Doinyo Lengai (volcan actif en Tanzanie), qui ont des températures de fusion relativement basses par rapport aux roches silicatées. Ces laves de fondent généralement à des températures comprises entre 600 et 800°C. La présence élevée de natron dans la composition chimique de ces laves, qui abaisse la température de fusion.
Les laves carbonatites en fusion sont moins rouges que les laves silicatées car elles ont une composition chimique différente. Les laves silicatées ont une plus grande quantité de fer et d’autres minéraux qui absorbent les longueurs d’onde de la lumière visible, à l’exception de la longueur d’onde rouge. Les carbonatites, en revanche, ont une composition plus riche en carbonates tels que le calcium et le magnésium, qui rend le rayonnement rouge plus pâle que pour les laves silicatées.
Découvrez nos voyages sur le volcan Ol Doinyo Lengaï en Tanzanie et partez à la découverte des ses laves uniques, les carbonatites.
Voir une vidéo des coulées actives de l’Ol Doinyo Lengaï
Pour en savoir plus sur les carbonatites du Lengaï, vous pouvez lire la thèse de Gaëlle Mollex : Architecture de la plomberie du volcan carbonatitique Oldoinyo Lengai : nouvelles contraintes sur la source, les transferts hydrothermaux, et la différenciation magmatique dans la chambre active
L’alun est un minéral composé de sulfates d’aluminium et de potassium. Il est utilisé comme astringent et antiseptique dans les soins de la peau, et comme agent de fixatif dans les cosmétiques et les teintures pour cheveux. Il est également utilisé comme ingrédient de deodorant et dans certaines pratiques de rasage traditionnelles.
Les dépôts d’alun sont généralement formés lorsque les eaux chaudes qui circulent à travers les roches volcaniques riches en minéraux dissolvent l’alun et le déposent ensuite sous forme de cristaux ou de masses compactes. Ces dépôts peuvent se former à la surface des volcans actifs ou inactifs, ou dans les zones hydrothermales environnantes. Les dépôts d’alun peuvent également se former à partir de la lave en refroidissant rapidement, créant ainsi des roches volcaniques appelées « porphyres d’alun ». Les gisements d’alun sont souvent associés à des gisements de cuivre et d’autres métaux, ils sont donc parfois exploités pour l’extraction de ces métaux en plus de l’alun.
La pierre d’alun est utilisée depuis l’Antiquité pour diverses applications. Les utilisations les plus courantes de la pierre d’alun sont:
Photo : Dépôts d’alun (blancs) et de soufre (jaune) sur le cratère du Fogo (Cap Vert) en avril 2015, quelques mois après la fin de l’éruption.
Retrouvez nos voyages au Cap Vert
Pour en savoir plus nous vous invitons à lire les 3 articles du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff sur son blog
Le panache d’un volcan est composé de gaz et de cendres émis par l’éruption volcanique. Les gaz comprennent principalement du dioxyde de soufre, de l’eau vapeur, et du dioxyde de carbone, ainsi que des quantités plus faibles d’autres gaz tels que le méthane et l’acide sulfurique. Les cendres sont constituées de fragments de roches et de matière pulvérulente qui ont été éjectées par l’éruption.
Un panache volcanique peut être clair ou foncé en fonction de la composition et de la taille des particules qui le composent. Les panaches volcaniques clairs sont généralement formés de cendres fines et de gaz qui sont émis à des hauteurs élevées, tandis que les panaches foncés sont formés de cendres plus grosses et plus nombreuses. Les particules les plus lourdes retombent plus près du volcan. On parle de panache chargé lorsqu’il est riche en cendre. Bien que la hauteur du panache dépende également du niveau d’explosivité, les panaches volcaniques clairs ne sont pas moins dangereux que les panaches foncés. Les cendres fines sont difficilement détectables et peuvent causer des dommages importants aux moteurs d’avion et aux autres équipements mécaniques.
Photo : Eruption du Bromo (Indonésie). Un panache clair se mélange à un panache foncé plus chargé en cendres.
Pour en savoir plus sur la composition des panaches volcaniques, lire la thèse de Mme Charlotte Segonne : Caractérisation de la composition chimique des panaches volcaniques par imagerie hyperspectrale infrarouge
retrouvez nos voyages sur les volcans d’Indonésie
Les éruptions volcaniques peuvent avoir un impact significatif sur le climat à court terme en rejetant des particules et des gaz dans l’atmosphère. Ces particules et gaz peuvent bloquer la lumière solaire et refroidir l’atmosphère, ce qui peut entraîner une diminution des températures mondiales pendant une période de plusieurs années. Cependant, les éruptions volcaniques les plus importantes, comme celles qui sont qualifiées d’éruptions pliniennes, peuvent avoir des effets encore plus importants.
Les éruptions pliniennes sont des éruptions explosive qui peuvent projeter des millions de mètres cubes de matière dans l’atmosphère. Les particules et gaz rejetés par ces éruptions peuvent se répandre dans l’atmosphère à des altitudes élevées et se propager sur de grandes distances, couvrant des régions entières de cendres et de poussières. Ces particules et gaz peuvent bloquer la lumière solaire, refroidir l’atmosphère et perturber les courants atmosphériques.
Il y a plusieurs exemples d’éruptions pliniennes dans l’histoire qui ont eu un impact important sur le climat. L’une des plus célèbres est l’éruption du Tambora en 1815. Cette éruption a été l’une des plus importantes de l’histoire connue, rejetant plus de 100 km3 de matière dans l’atmosphère. Les cendres et les poussières rejetées par l’éruption ont bloqué la lumière solaire, refroidissant l’atmosphère et entraînant un « été sans été » en 1816, avec des températures anormalement basses et des précipitations abondantes.
Les éruptions pliniennes comme celles-ci ont également des conséquences à long terme sur le climat en raison des gaz rejetés dans l’atmosphère, tels que le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde de carbone (CO2). Lorsque ces gaz se répandent dans l’atmosphère, ils peuvent contribuer à l’effet de serre, augmentant les températures mondiales.
En résumé, les éruptions volcaniques peuvent avoir des conséquences significatives sur le climat à court terme en bloquant la lumière solaire et en refroidissant l’atmosphère. Les éruptions pliniennes les plus importantes peuvent avoir des effets encore plus importants, et il y a des exemples historiques de ces éruptions ayant eu un impact sur le climat pendant des années. Les éruptions volcaniques ont également des conséquences à long terme sur le climat en raison des gaz.
Photo panache gazeux du Masaya (Nicaragua) au couché de soleil.
Découvrez nos voyages « spécial éruption express » pour assister au spectacle d’une éruption.
Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver l’article de Bernard Duyck : Volcans et climat – Notions de climatologie
France TV vous donne un avant-goût des paysages que vous pourrez voir avec le volcanologue Jacques-Marie BARDINTZEFF si vous rejoignez notre voyage cet été.
En effet, France TV consacre un épisode d’échappées belles à l’archipel autonome de Féroé. Ces 18 îles volcaniques perdues dans l’Atlantique Nord, font partie du Danemark. Ici, presque rien ne pousse en raison des vents constants, à l’exception de l’herbe grasse. Les habitants pêchent, chassent et élèvent des moutons. Jérôme Pitorin part à la rencontre de ces descendants de Vikings. Durant son périple, il découvre les secrets de ce paradis hors du commun à la beauté austère, que la brume et le vent viennent enrober de mystère.
Découvrez notre voyage avec Jacques-Marie BARDINTZEFF du 10 au 19 juillet 2023
Les ressources minérales de Namibie , pays situé au sud-ouest du continent africain, est connue du grand public pour ses déserts de sable rouge, ses parcs de grands animaux sauvages et ses sables côtiers diamantifères, source principale des revenus de ce pays.
Elle est aussi connue des grands collectionneurs de minéraux pour des spécimens exceptionnels de certains de ceux-ci.
Il est moins connu qu’elle est devenue un producteur d’uranium important, actuellement le troisième mondial, derrière le Kazakhstan et le Canada, avec 10% de part de marché.
Dans une moindre mesure, elle produit encore de l’or, du cuivre, du zinc et du plomb alors qu’antérieurement c-à-d. jusque dans les années 1990, elle exportait des tonnages significatifs de cuivre, de plomb et de zinc auxquels s’ajoutaient de l’argent, du germanium, du cadmium et du vanadium.
Ces richesses minérales sont concentrées dans les provinces d’Oshikoto au nord-est et d’Erongo au centre-ouest du pays, à l’exception des diamants qui sont exploités à l’extrémité côtière du sud du pays. Cette zone est interdite.
Leur mode d’exploitation dépend de l’importance du gisement. Selon celle-ci, l’exploitation sera industrielle (de la catégorie des industries extractives) ou artisanale.
L’importante exploitation des diamants ne sera pas traitée dans cette chronique.
Exploitation industrielle
Historiquement
La plus célèbre est la mine de Tsumeb, située au sud-est de la province d’Oshikoto, dans une zone de roches dolomitiques karstifiées des monts Otavi.
Le gisement exploité est de type filonien ayant l’allure d’un tube sub-vertical qui s’étire en profondeur sur plus de 1400 m. Son extraordinaire minéralisation proviendrait d’infiltrations d’eaux chaudes, très riches en substances minéralisantes, il y a environ 550 millions d’années.
La présence minérale à Tsumeb était connue des habitants de la région bien avant le XIX° siècle. Du minerai de cuivre apparaissait alors en surface et formait ce qui fut appelé “La Montagne Verte” par les Bushmen. Ceux-ci fondaient ce minerai et faisaient commerce de cette fonte de cuivre avec les tribus voisines.
Ce fut à partir de 1890 que les Européens, essentiellement les Allemands ont pris conscience de la valeur de l’exploitation industrielle du site. Elle démarra en 1893 et s’arrêta définitivement en 1996 après avoir extrait plus de 25 millions de tonnes de minerais divers, qui fournirent environ 1,7 million de tonnes de cuivre, 2,8 de plomb et 1,0 de zinc.
Ce ne sont pas ces cent années d’exploitation qui firent la renommée de cette mine mais son exceptionnelle richesse minéralogique.
247 espèces minérales différentes et reconnues officiellement comme telles, dont 52 ont été découvertes pour la première fois et 40 sont à ce jour spécifiques à la mine.
A noter que ce nombre d’espèces différentes représente une proportion anormalement élevée de tous les minéraux identifiés à ce jour. (note 1)
C’est pourquoi les collectionneurs professionnels qualifient la minéralogie de Tsumeb de “la plus spectaculaire de la planète”. Non seulement par sa diversité, le nombre de minéraux dont Tsumeb est la localité type voire l’unique localité, mais surtout par la forme extraordinaire des cristaux de plusieurs minéraux et les assemblages particuliers de certains de ceux-ci (voir exemples en annexe). C’est ainsi que cette minéralogie fait la richesse de plusieurs grands musées comme celui de Jussieu à l’université P. et M. Curie à Paris, celui de Berlin, la Smithionian Institution à Washington et le Mim Muséum à Beyrouth.
Les photos de l’Azurite et de la Dioptaze ci-dessus montrent deux de ces cristallisations remarquables.
La mine polymétallique voisine de Berg Aukas fut exploitée de 1913 à 1978, particulièrement pour son contenu de vanadium.
Actuellement,
En premier lieu, l’uranium exploité à grande échelle dans les mines à ciel ouvert (photo ci-dessous) de Rössing ouverte en 1976 et de Husab depuis 2016, toutes deux situées dans la province d’Erongo, à une soixantaine de km de la ville portuaire de Swakopmund.
En 2021, la Namibie était considérée comme le troisième producteur mondial derrière le Kazakhstan et le Canada
Cependant, suite à la récente crise énergétique, le gouvernement namibien a décidé de favoriser le développement de son industrie d’extraction d’uranium.
Ainsi, sont soit accordées, soit en cours d’examen des demandes de renouvellement de permis d’exploitation pour les mines précitées, de réouverture de trois mines arrêtées, d’ouverture de nouvelles mines et de permis d’exploration.
Alors que les mines de Rössing et d’Husab sont exploitées par deux société étatiques chinoises avec droits de regard, voire de veto du gouvernement namibien, les demandes ci-dessus concernent des sociétés d’exploitation minière australiennes ou canadiennes.
Quelques caractéristiques des exploitations minières en question.
– Localisation: toutes sont situées au sud-ouest de la province d’Erongo, dans une zone de rayon de 80 km autour de la ville portuaire de Swakopmund.
– Mines en activité:
Rössing: en service depuis 1976, son exploitation à ciel ouvert , en gradins, a une forme elliptique de 3,5 km de long et 1,2 km de large.
Le minerai est composé à concurrence de 55 % de pechblende, oxyde d’uranium contenant 88 % d’U et d’urophane, un silicate contenant 40% d’U (photos ci-contre et ci-dessous)
La roche mère est une roche sédimentaire métamorphisée en pegmatite granitique, de plus de 500 millions d’années. La teneur moyenne du minerai y est très faible: en moyenne de l’ordre 0,035% ou 350g/t.
La production annuelle de la mine tourne actuellement autour de 3800 t d’uranium, plus exactement d’oxyde d’uranium, comme expliqué dans la note 1.
A son ouverture, la mine fut exploitée par une firme australienne renommée laquelle revendit sa participation en 2019 à une firme étatique chinoise. Cependant le gouvernement namibien détient 51% des droits de vote, bien que sa participation au capital se limite à 3%.
Husab: située à 15 km au sud de Rössing, entra en production en 2016. Son exploitation est à ciel ouvert, la nature de la roche mère et la composition du minerai sont similaires à celles de Rössing, mais la concentration de ce dernier est un peu plus élevée, de l’ordre de 0,04%.
Sa production était de 3600t en 2018. Ses réserves devraient lui permettre de devenir la troisième mine mondiale d’uranium.
La société d’exploitation est actuellement une filiale d’une société chinoise d’énergie nucléaire qui détient 90% du capital, le solde étant aux mains du gouvernement namibien.
– Mines arrêtées et remises en service en cours:
Langer Heinrich, mine en service depuis 2005 et arrêtée en 2018, fait actuellement l’objet d’une remise en ordre de marche par une société australienne en vue d’une reprise de la production en 2024. Avant l’arrêt, celle-ci était en moyenne de 6000 t d’oxyde d’uranium.
Le gisement est un sédiment calcaire, le calcrète, typique des régions désertiques, qui s’est formé à l’ère Tertiaire. Il abrite un minerai contenant à la fois de l’uranium et du vanadium, la carnotite. Ce gisement s’étend à faible profondeur de 1 à 100m.
Trepkopje, exploitation minière située à 70 km au nord-est de Swakopmund, est dirigé par la firme d’état française Orano (ex Areva).
Cette mine a commencé à produire en 2008 et a été arrêtée 2012, suite à la détérioration des conditions du marché de l’uranium, combinée à la très faible teneur de 0,014% (140 ppm) du gisement. Celui-ci est similaire à celui de Langer Heirich.
Les préparatifs en vue de son redémarrage sont en cours.
Valencia, est la première partie d’un vaste complexe minier appelé Norasa, et dirigé par une firme canadienne.
L’exploitation d’un premier gisement situé à Valencia, à 35 km de Rössing ,aurait débuté en 2008 et a été arrêtée en 2013.
Cette année-là, la firme canadienne acquit un gisement voisin appelé Namibplass et entama une étude de faisabilité en vue de l’exploitation combinée des deux gisements. Cette étude fut publiée en 2015.
Cette firme qui a la propriété exclusive de ces gisements, vient d’introduire une demande de permis d’exploitation d’une durée de 25 ans pour le complexe minier Norasa.
Projets en cours de développement
Trois projets, situés également dans la même région de la province d’Erongo, sont actuellement en cours d’études par trois autres firmes australiennes. Il s’agit de l’exploitation de l’uranium à Tumas, Etango et Koopies.
Les études de pré-faisabilité sont terminées, des campagnes d’exploration par sondages sont ou vont être entamées.
Dans la seconde partie de cette chronique seront examinées les exploitations industrielles d’or, de cuivre et de zinc, et les exploitations artisanales qui font surtout le bonheur des collectionneurs et des musées.
Note 1
Le nombre de minéraux identifiés à ce jour par l’organisme international – l’I.M.A.- est de 5863. Ce nombre est constamment mis à jour. Les 247 espèces identifiées à Tsumeb représentent ainsi 4,2 % du total.actuel.
A titre de comparaison, le nombre de plantes recensées sur notre planète est
d’environ 400.000 et le nombre d’êtres vivant invertébrés approche le million d’espèces différentes.
Note 2
L’uranium, 92° élément atomique naturel de la classification de Mendeleev,
est présent dans la croûte terrestre en teneur très variable (de 6 à 88 %), dans plus de 250 composés répartis dans 5 des 9 classes de minéraux. De plus, la concentration des uranifères dans le minerai exploité est très faible, elle varie de 150 à 500 ppm. D’où la nécessité de concentrer ce minerai avant expédition pour traitement en usine.
Le concentré requis est un oxyde d’uranium (U3O8), plus connu sous le nom de Yellow Cake. Par convention, la production minière correspond à la quantité de Yellow Cake expédiée.
Note 3
L’origine des gisements d’uranium continue à faire l’objet de recherches car beaucoup d’aspects s’avèrent insatisfaisants ou sont contestés.
La publication récente d’un article par un géologue australien, aussi impliqué dans le projet Koopies ci-dessus, fait le point sur ce sujet.
L’origine des dépôts est clairement liée à la collision des cratons du Kalahari et du Congo entrainant métamorphismes et intrusions granitiques, qui plaident pour une origine magmatique de l’uranium.
La minéralisation des masses granitiques reste un sujet de controverses, le processus hydrothermal, le plus vraisemblable, ne s’appliquant pas à certains gisements.
Note 4
Les données concernant l’uranium étant bien évidemment des données sensibles, tous les chiffres cités sont à considérer avec prudence et réserves d’usage.
Bibliographie
– The Mineralogical Record:Tsumeb, May-June 1977
– Extra Lapis 47, Namibia: Mineralien & Fundstellen, 2014
– Dossier Futura-Sciences: Cent jours en Namibie, Claire Kônig, 2017
– Mining Data Online: Namibia 2021
– Publication Geoscience, University of Western Australia : Alaskite-Type Uranium Deposits: a review by Andy Wilde, mars 2022,
– Notes prises au cours des explications de Jacques-Marie Bardintzeff, durant le voyage en Namibie en avril/mai 2022, organisé par 80 Jours Voyages.