Le lac de lave du KILAUEA (Hawaï, États-Unis) se vide puis se remplit à nouveau !

Le débit éruptif lors d’une éruption n’est jamais parfaitement stable et en ce moment sur le Kilauea, c’est particulièrement le cas. En effet, l’observatoire local enregistre des variations de pression dans le réservoir magmatique superficiel du volcan qui engendrent une alternance de pauses et de phases d’activité. Voici une séquence type :

  1. Les GPS de l’observatoire enregistrent une déflation, un infime dégonflement du volcan.
  2. Le lac de lave se vide par un petit étang de 10-15 mètres de diamètre connecté au conduit volcanique.
  3. Le lac est totalement vidé, encroûté. Le SO2, un gaz que l’on peut relier au débit éruptif, est alors au plus bas.
  4. Les GPS enregistrent une inflation, un gonflement de la surface du volcan.
  5. La hausse du trémor volcanique est conjoint d’un retour de la lave dans le lac, alimenté par l’étang de lave.
  6. Le niveau du lac augmente et, après une élévation d’une dizaine de mètres, il déborde.

Ce sont principalement ces débordements qui permettent au niveau du fond du cratère de s’élever et d’être à environ 90 mètres du niveau d’avant l’éruption, le 29 septembre 2021 !

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, voici mon article Futura.

Source : HVO-USGS
Ludovic Leduc, pour Objectif Volcans

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