Un article de Sciences et avenir nous apprend qu’un précieux manuscrit, décrivant les richesses géologiques du parc du Yellowstone avant que celui-ci fut crée, vient d’être cédé à la Montana State University par un particulier.
Dès 1809, une première personne parle des geysers et des phénomènes géothermiques du Yellowstone, mais personne ne le croit. John Colter, membre de l’expédition Lewis et Clarke, qui effectua la première traversée transcontinentale des Etats-Unis entre 1804 et 1806, décide d’aller explorer, seul, certaines régions sacrifiées sur le parcours. Et découvre les geysers du Yellowstone. Le pauvre homme est moqué, personne n’adhère à ses histoires de geyser, ni à ses descriptions des paysages calcaires. Et pendant de longues années, le site de l’actuel parc reste totalement inconnu.
Pourtant, les rumeurs de ces étranges mares d’eau bouillante restent ancrées et en 1869, un ingénieur des mines, David Edwin Folsom, part vérifier la légende. Il emmène avec lui deux hommes avec qui il travaille dans un camp de chercheurs d’or, Charles Cook et William Peterson. Pendant 4 semaines, David Edwin Folsom et Charles Cook tiennent un journal, dans lequel il décrivent avec force détails comment ils font cuire des poissons dans l’eau chaude, ou comment ils mesurent la hauteur des chutes d’eau avec une pierre nouée à une corde. Une fois encore, le doute s’installe, et aucune revue prestigieuse n’accepte de publier le document.
C’est le Western Monthly Magazine qui publie l’article, en 1870, sans que celui-ci ait beaucoup d’impact. Il faudra deux expéditions supplémentaires, en 1870 et 1871, pour convaincre le Congrès des Etats-Unis de créer un parc national sur le site de Yellowstone.
Puis, une succession d’incendies laisse croire que le manuscrit original de Folsom et Cook a disparu : d’abord les bureaux du journal disparaissent dans le grand incendie de Chicago de 1871, et avec eux toutes les archives. Puis la Montana State Historic Society, qui possédait une copie du manuscrit, brûle également.
C’est seulement il y a un an et demi que David A.Folsom, arrière petit-fils de l’explorateur, lit le texte sur internet, et le compare avec les manuscrits qu’il détient : il possède en fait le manuscrit original, qu’il cède pour 5 000 dollars à la Montana State University.