Retournement cette semaine dans l’affaire du séimse de l’Aquila, en Italie. Le 6 avril 2009, suite au tremblement de terre qui avait fait plus de 300 victimes, sept scientifiques italiens avaient été condamnés en première instance à 6 ans de prison pour avoir sous-estimé les risques. Ils s’étaient en effet réunis à l’Aquila six jours avant l’événement, mais n’avaient pas alerté la population sur l’ampleur des risques.
La décision initiale avait ébranlé la communauté internationale des sismologues. Roger Musson avait déclaré dans la British Geological Survey : « « Les chercheurs vont devenir extrêmement prudents s’ils doivent donner une opinion. »
La cour d’appel n’a pas donné d’explications à ce revirement, mais la question qui se pose est – comme toujours – celle de la responsabilité. Dans la chronologie des faits, un sismologue italien aurait conclu à l’imminence d’un séisme de grande ampluer grâce à un système de mesure de gaz émis par les vibrations. Cet avis n’a pas été pris en compte par la Protection Civile, ni par certains des scientifiques acquittés lundi. Chacun renvoie donc la responsabilité sur l’autre.
Précisons que seul Bernardo de Bernardinis, ancien sous-directeur de la Protection Civile, reste condamné, mais sa peine a été réduite à deux ans de prison.
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