Le documentaire américain Blackfish, dont nous avions parlé l’année dernière, n’est pas passé inaperçu aux Etats-Unis. S’il a touché de nombreux spectateurs, qui se sont mobilisés de différentes manières pour obliger les parcs aquatiques à changer de comportement, il a également incité Richard Bloom, élu démocrate de Californie, à présenter une proposition de loi dite « de bien-être et de sécurité de l’orque ». Le texte marque une étape importante dans la relation de l’homme avec les animaux : il vise en effet à interdire la captivité des orques à but divertissant, ainsi que la pêche des animaux sauvages et leur reproduction en captivité.
Si le texte venait à passer, les conséquences seraient importantes pour Seaworld, qui possède trois parcs aux Etats-Unis, dont un à San Diego, en Californie. Seaworld, nommément mis en cause dans le documentaire Blackfish, assure que les animaux apprécient de se montrer au public et que leurs conditions de vie sont excellentes. La direction affirme également que le fait d’avoir des orques en captivité permet de les observer et d’en apprendre chaque jour plus sur eux, argument confirmé par certains scientifiques. Mais surtout, Seaworld rappelle que même au cas où la loi passerait, il lui suffirait de déménager son parc de San Diego dans un état voisin où une telle loi n’existe pas encore. Les deux autres parcs du groupe sont en effet au Texas et en Floride, deux états qui ne sont (pas encore ?) concernés par ce projet de loi.
Seaworld est une puissance financière énorme qui n’a bien sûr pas très envie de mettre la clé sous la porte. Si le parc devait fermer ou déménager, c’est la ville de San Diego qui risquerait de perdre une part importante de touristes. Mais l’initiative de Richard Bloom n’est peut-être qu’un premier pas dans la longue marche vers un changement radical de vision des choses. Petit à petit, les mentalités évoluent, et si les parcs aquatiques fédèrent toujours un nombre très important de spectateurs, et ce dans le monde entier, de plus en plus de voix s’élèvent contre ces pratiques.
La décision ne sera prise que l’année prochaine, le comité chargé d’étudier le texte ayant demandé qu’une enquête approfondie soit menée pour déterminer les conséquences de la captivité sur le bien-être des orques. Ce qui laisse également du temps aux défenseurs des animaux pour développer leurs arguments.
A suivre, donc.
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